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Comment les Républicains pourraient se débarrasser de Donald Trump en juillet

Même si Donald Trump est vainqueur des primaires (ce qui semble bien parti pour lui), la Convention Républicaine du 18 juillet pourrait permettre de choisir un autre candidat que lui.

Donald Trump
Donald Trump (Photo: Michael Vadon – CC BY-SA 2.0)

Le Parti Républicain se plaignait du trop grand nombre de candidats à la Primaire (17 au départ), de la dispersion des voix qui allait avec, et de l’espace politique considérable que cette cacophonie a donné à Donald Trump, candidat peu apprécié des membres et élus du parti. Mais c’est finalement le maintien des trois derniers opposants à Trump, et la division des voix, qui pourrait amener une porte de sortie aux Républicains anti-Trump. En effet, ces trois opposants s’adressent à des électorats complémentaires : Ted Cruz aux Chrétiens et aux Tea Parties ; Marco Rubio à un électorat Républicain classique, très à droite (et aux latinos) ; et enfin John Kasich qui est beaucoup plus centriste et qui plaît aux plus modérés. Chaque candidat gagne des Etats et empêche ainsi Donald Trump d’obtenir la majorité absolue des délégués. Or, même s’il était largement vainqueur, mais avec moins de 50% des délégués, M. Trump pourrait bien être mis en échec dans son propre parti lors de la Convention Nationale Républicaine du 18 juillet à Cleveland.

Lors de la Convention, les délégués gagnés par les uns et les autres sont officiellement comptés, ce qui constitue une sorte de premier tour de scrutin. Mais si aucun candidat ne remporte de majorité absolue, alors un 2ème tour est organisé…. et à ce moment là, les délégués deviennent absolument libres de voter pour qui ils le souhaitent, même pour Hillary Clinton s’ils le voulaient (ce qui ne devrait pas arriver !). Et, à l’heure actuelle, il paraît évident que le choix des délégués républicains ne se porterait pas sur Donald Trump.

Les Primaires, un an de campagne électorale tonitruante et les victoires de Donald Trump peuvent-elles ainsi être annulées ? Aussi peu démocratique que cela puisse paraître, oui. Le jeu  électoral américain est ainsi fait. Il s’agirait de toute évidence d’un dédain du choix exprimé par le plus grand nombre d’électeurs, mais peu semblent s’en soucier en ce moment dans les tractations en cours à Washington. A part Donald Trump, qui a déclaré lors du dernier débat à Miami qu’il trouve anormal qu’une majorité simple des délégués ne suffisent pas pour choisir le candidat.

Paul Ryan
Paul Ryan

Mais si le « GOP » (Grand Old Party) pourrait bien être tenté de se débarrasser de Donald Trump, il va néanmoins devoir faire face à un gros problème : qui trouver pour le remplacer ? Tous ses candidats républicains naturels ont été battus par M. Trump lors des Primaires, et s’il peut y avoir des arrangements avec la démocratie, ce serait tout de même assez inimaginable que le choix du parti se porte sur un candidat comme Jeb Bush ayant rassemblé 5% des électeurs lors des Primaires. Alors qui ? Tous les yeux se tournent actuellement vers Paul Ryan, président de la Chambre des Représentant, mais Paul Ryan, s’il a attaqué Trump à plusieurs reprises, ne semble pas tellement pressé de se jeter dans un champ de ruines. Pourtant, beaucoup dans le parti pense qu’il est le seul candidat à la hauteur pour battre Hillary Clinton.

Et quid de Donald Trump ?

Bien entendu la non-validation de sa candidature ne lui plairait pas beaucoup. Il a néanmoins assuré l’an passé qu’il respecterait le choix du parti, et ne maintiendrait pas sa candidature à l’extérieur du parti (même s’il a les moyens financiers de faire campagne tout seul). En attendant, Donald Trump tente d’être beaucoup plus rassembleur, et ne tient plus de discours créant la polémique, comme ce fut le cas l’an passé. Il est désormais soutenu par des élus plus centristes, comme le gouverneur du New Jersey, Chris Christie. Après avoir brisé plusieurs tabous au sein du parti (sur Israël, les taxes douanières, la liberté religieuse (avec les Musulmans)) M. Trump tente ainsi de rassurer le GOP sur sa politique.

Le milliardaire new-yorkais a également constitué une équipe allant dans chaque Etat rencontrer les délégués afin d’essayer de s’assurer de leur fidélité lors des votes de la convention de juillet.

Mise à jour à 19h : Afin d’empêcher Donald Trump de gagner les délégués du 15 mars, le sénateur de Floride Marco Rubio a appelé les électeurs de l’Ohio à voter pour John Kasich dans cet Etat dont il est gouverneur, et Kasich a de son côté appelé les électeurs de Floride à voter pour Rubio.

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David Willig Avocat Floride

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