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Massacre d’Orlando : vive émotion en Floride et aux Etats-Unis

Photo Facebook d'Omar Mateen
Photo Facebook d’Omar Mateen

Au lendemain de l’attentat meurtrier qui a coûté la vie à 49 personnes dans la discothèque Pulse d’Orlando, et blessé plus de 50 autres, la communauté internationale a assuré les Etats-Unis de son soutien. Mais l’Amérique reste abasourdie par une telle agression qui a fait la Une de tous les journaux du pays lundi matin, alors que le sujet était traité en boucle par les télévisions d’information en continu. Il s’agit du plus important « mass shooting », massacre par arme à feu, de l’histoire des Etats-Unis.

A Orlando, Miami, dans toute la Floride et dans la plupart des villes du pays, des rassemblement ont eu lieu en mémoire des victimes et pour condamner les attentats, et le drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté « LGBT » a été partout un signe de ralliement. Dans la journée de dimanche, les réactions de la classe politique ont été nombreuses, à commencer par celle du président américain Barack Obama, qui est resté prudent sur les termes employés pour qualifier l’attaque, parlant de « terreur » et de « haine », mais pas de « terrorisme ». Les candidats à sa succession, Donald Trump et Hillary Clinton, ont également réagi, compatissants ; M. Trump pointant du doigt sur un Tweet la responsabilité de « leaders faibles » aux Etats-Unis.

Attaque terroriste à Orlando : 50 morts et 53 blessés dans une discothèque gay

Couverture de USA Today, 13 juin 2016
Couverture de USA Today, 13 juin 2016

CE QUI S’EST PASSE DANS LA DISCOTHEQUE

L’assaillant est Omar Mateen, 29 ans, un résident de Port St Lucie (au nord de Palm Beach) de parents afghans, qui a prêté allégeance à l’Etat Islamique en appelant la police durant l’attaque. Un premier policier présent sur place a essayé sans succès de stopper Mateen quand il est entré dans la discothèque vers 2h du matin muni d’un fusil d’assaut. Il a ensuite commis son massacre, et pris les survivants en otage. La police a essayé de faire sauter un mur de la discothèque pour y pénétrer, mais a dû ensuite s’aider d’un véhicule pour y faire une sérieuse brèche. A ce moment-là les otages ont commencé à fuir dans la rue, tout comme le terroriste qui a alors ouvert le feu sur les forces de l’ordre avant d’être abattu. Un policier a reçu une balle dans son casque en kevlar, mais sa vie n’est pas en danger.

Manifestation lundi soir à Miami Beach en hommage aux victimes d'Orlando (photo : Philippe Levine, maire de Miami Beach)
Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi soir à Miami Beach en hommage aux victimes d’Orlando (crédit photo : Facebook Philippe Levine, maire de Miami Beach)

LES MOTIVATIONS DU TUEUR

Durant la prise d’otage, Omar Mateen a mentionné en référence le nom des terroristes ayant attaqué le marathon de Boston. Il a été décrit comme « cool and calm » lors de cet appel passé à la police. Il n’a fait aucune demande aux policiers en charge de la négociation…

Selon le père du terroriste, il aurait été marqué par la vision de deux homosexuels s’embrassant sur la bouche dans une rue de Miami. Mais les motivations sont également religieuses, Omar Mateen ayant également été en contact ces dernières années avec des terroristes de Daesh. Son ex-femme l’a décrit comme étant « malade ».

Couverture de Miami Herald, 13 juin 2016
Couverture de Miami Herald, 13 juin 2016

L’ENQUETE SE POURSUIT

L’Etat Islamique a revendiqué l’attentat de manière opportuniste. Son leader avait demandé aux Musulmans d’attaquer les occidentaux partout où cela est possible, sans attendre d’ordre de l’organisation. Lorsqu’un « loup solitaire » commet ainsi un crime en son nom, l’Etat Islamique revendique ensuite l’attentat comme s’il en avait la paternité. En tout cas il constitue la source d’inspiration évidente des terroristes qui, dans le cas d’Orlando, s’est attaqué à un lieu de fête, comme en novembre dernier à Paris (où cette fois les attentats avaient été planifiés par l’Etat Islamique lui-même).

Le nombre de morts est si élevé que dans un premier temps la piste d’une utilisation d’explosifs a été évoquée. Mais la police et la presse n’en parlent plus. La police scientifique réalise le travail balistique afin de savoir par quelle arme chacune des victimes a été touchée.

Des milliers de personnes ont fait la queue devant les hôpitaux pour donner leur sang afin de venir en aide aux blessés. Des rassemblement sont encore prévu partout en Floride et aux Etats-Unis aujourd’hui. Une mobilisation et une prise de conscience face aux attentats homophobes s’est fait jour. La sécurité des lieux sensibles, comme par exemple les parcs d’attractions géants d’Orlando, devrait être renforcée. Rien n’a été indiqué sur d’éventuels renforts militaires contre l’Etat Islamique en Syrie, Irak et Libye, mais les heures de l’Etat Islamique en tant que territoire, semblent comptées. Daesh était déjà à l’agonie avant cette intervention. Sa capitale, Raqa, n’est pas systématiquement bombardée afin de protéger les populations civiles, et la coalition internationale n’a pas intérêt à trop faire fuir de manière incontrôlable les membres de l’Etat Islamique vers d’autres pays : des milliers d’entre eux pourraient alors « rentrer » en Europe ou aux Etats-Unis. Plus de 200 seraient déjà revenus en France, fuyant les combats où Daesh est désormais perdant.

 

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