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Vilaine foire d’empoigne entre Trump et Clinton durant le 2ème débat présidentiel

Chacun attendait un deuxième débat beaucoup plus tendu entre Hillary Clinton et Donald Trump, mais cette fois-ci la politique a été quasiment ignorée – au profit des attaques personnelles – et les Américains ont pu assister au pire débat de l’histoire de leur pays. Hillary Clinton y aura laissé des plumes.

LE CADRE DU DEBAT

Tant sur le style que sur le fond, Donald Trump n’avait pas du tout maîtrisé le premier débat le 26 septembre dernier, subissant tout du long les attaques de la candidate et se plaçant sur la défensive, ce qui n’est pourtant pas dans ses habitudes. Trump n’avait pas fait du Trump, ce qui lui a coûté quelques points dans les sondages. Il s’est rattrapé le 9 octobre. Les questions des présentateurs, les attaques de Mme Clinton, mais aussi le climat ambiant (une vidéo privée de Donald Trump critiquée pour des propos machistes) : tout obligeait Donald Trump à passer à la vitesse supérieure. La stratégie d’Hillary Clinton étant depuis le début de faire apparaître Trump comme une personne « non-présidentiable », elle vient de se prendre un retour de boomerang et sort groggy de ce débat qui aura fait… deux perdants.

UN DEBAT QUI FAIT… DEUX PERDANTS

Dans ce cadre, Trump a pu se permettre de passer à la vitesse supérieure. Tout d’abord en tenant juste avant le débat une courte conférence de presse accompagné de trois femmes ayant par le passé accusé Bill Clinton de les avoir violé : Juanita Broaddrick, Kathleen Willey et Paula Jones. Ces femmes sont ensuite (à l’invitation de Donald Trump) venues s’installer dans le public de l’émission, où se trouvait aussi Bill Clinton et sa fille Chelsea. La présence de ces femmes, des années après le scandale, montre leur détermination, et rappelle ainsi à l’Amérique de sombres souvenirs.

Kathy Shelton, Juanita Broaddrick and Kathleen Willey, au bout à gauche, dans la salle où se déroulait le débat.
Kathy Shelton, Juanita Broaddrick et Kathleen Willey, au bout à gauche, dans la salle où se déroulait le débat.

C’est sur cette base que Donald Trump a accusé Hillary Clinton d’avoir « attaqué » ces femmes dans les polémiques ou procédures ayant fait suite aux scandales. Et chacun aux Etats-Unis avait à ce moment-là en tête un autre scandale du président Clinton, la plus retentissante : l’affaire Monica Lewinsky.

Au fil du débat, M. Trump a multiplié les attaques (ou défenses, selon le cas) en assenant par exemple que Mme Clinton s’était enrichie grâce à sa carrière politique, et particulièrement « son statut de Secrétaire d’Etat » ; rappelant que lui finançait sa propre campagne électorale, alors qu’elle n’y mettais pas son argent personnel.

Certes, Hillary Clinton avait dégainé la première au sujet de la « vidéo-scandale » de Donald Trump dévoilée quelques jours plus tôt. Certes, Hillary Clinton a rappelé durant le débat un grand nombre de polémiques anciennes, lui permettant de dresser un portrait peu flatteur du candidat républicain. Certes, Donald Trump n’a pas vraiment dominé les débats. Certes, les deux candidats ont laissé des plumes dans ce débat invraisemblable dont la politique a été quasiment absente. Mais au final c’est Hillary Clinton qui avait le plus à perdre… et qui a le plus perdu. Peu appréciée des Américains (tout comme Donald Trump), elle en ressort avec une image plus désastreuse qu’auparavant.

A CHACUN SON « MEXIQUE »

Et encore : alors qu’elle s’évertuait à critiquer le « rejet de l’étranger » par Donald Trump en rappelant ses propos sur la Chine ou les Mexicains, Hillary Clinton se livrait au même jeu… à l’encontre des Russes, à un niveau quasi-obsessionel. « La Russie est le principal responsable de l’exil des réfugiés syriens« , assurait-elle ainsi (alors que la Russie est entrée en guerre en Syrie il y a seulement un an). Mme Clinton a également – entre autres accusations contre les Russes – assuré que ce pays faisait de l’ingérence dans l’élection présidentielle américaine, notamment grâce à du « hacking » (du vol de données informatiques) etc…

TRUMP LA MENACE DE PRISON

Les nombreuses attaques de Donald Trump lui auront permis cette conclusion sur le sujet, en guise de « bouquet final » offert à Mme Clinton : « Si je gagne l’élection, je vais donner l’ordre à mon ministre de la justice de nommer un procureur spécial pour faire la lumière sur votre situation, parce qu’il n’y a jamais eu autant de mensonges, autant de choses cachées. » Hillary Clinton a réagi par une boutade : « C’est vraiment bien que quelqu’un ayant le tempérament de Donald Trump ne soit pas chargé des lois de notre pays. » Donald Trump, sous les applaudissements de ses supporters, lui répondant immédiatement, : « parce que vous seriez en prison ».

A un mois de l’échéance électorale, le débat s’envenime donc, et il serait étonnant que les candidats n’aient pas gardé leur « meilleures » cartouches pour la fin ! Les Etats-Unis vont donc devoir continuer de subir une politique-spectacle de très bas niveau qui leur est véritablement imposée par deux candidats qui ne font pas partie des personnalités les plus appréciées du pays. Le prochain (et dernier) débat aura lieu le 19 octobre, soit 3 semaines avant l’élection du 8 novembre.

 

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