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Donald Trump élu 45ème président des Etats-Unis d’Amérique

Le candidat du Parti Républicain, Donald Trump, a été élu mardi soir président des Etats-Unis d’Amérique. Un coup de tonnerre sur la planète politique, et une défaite amère à la fois pour son opposante Hillary Clinton, mais aussi pour le président sortant qui la soutenait, Barack Obama. A 70 ans, M. Trump devient le 45ème président des Etats-Unis.

Le suspense aura duré jusqu’au bout, et les batailles auront été acharnées, mais Donald Trump a fait un ravage électoral dans le sud et le centre du pays. Hillary Clinton ne perd pas cette élection de grand chose, mais elle la perd contre un adversaire pour lequel elle a eu beaucoup de condescendance. La victoire de Donald Trump seul (avec les électeurs) contre tous, et alors que tout le monde le donnait perdant, est sans appel. M. Trump aura une majorité au Congrès où les Républicains ont dans le même temps gagné le Sénat et la Chambre des Représentants. Bien plus qu’une défaite pour Hillary Clinton, ce résultat est une humiliation personnelle.

Les 100 premiers jours de Trump à la Maison-Blanche : ce qu’il compte faire

Trump est monté sur la scène à New-York afin de saluer ses partisans et remercier son équipe de campagne. Il a assuré avoir échangé des félicitations avec la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton, dont il a affirmé qu’elle avait bien servi son pays et qu’elle s’était bien battue. « Il est temps de se rassembler. Après cette dure bataille, il est temps que les Républicains et les Démocrates ne fassent plus qu’une personne« , a-t-il ajouté sur un ton rompant avec deux ans de guerres féroces avec son adversaire. Le « président élu » est revenu aussi sur ses promesses pacifistes. « Il est temps que les Etats-Unis redevient un ami, un partenaire, et plus un adversaire. » Il s’est un peu étendu sur la « remise en état des infrastructures américaines« , pour lesquelles il compte mettre « des millions de travailleurs à rebâtir nos autoroutes,  nos ponts… (…) Pour nous le plus difficile du travail ne vient pas de s’achever : il vient de commencer. Nous allons nous mettre immédiatement à la tâche. » Il était entouré des républicains qui le soutiennent depuis assez longtemps, comme ses anciens adversaires de la primaire Chris Christie et Ben Carson, mais aussi de l’ancien de New-York, Rudy Giuliani, un trio qu’on pourrait bien retrouver en janvier dans la nouvelle administration Trump. En tout cas, pour la première fois de sa vie, mercredi matin Donald Trump a tenu un discours durant lequel il a affiché une certaine stature présidentielle.

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De la même manière qu’à la suite de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union Européenne (le vote « Brexit »), les places boursières mondiales ont très mal réagi. L’indice Dow Jones avait déjà perdu 600 points à la bourse de New-York une heure avant l’annonce officielle de la victoire de Donald Trump, qui n’a pas été tendre avec Wall Street durant sa campagne. Seule la bourse de Moscou était en hausse… et le cours de l’or ! Mais, suite au Brexit, tout était rapidement rentré dans l’ordre. Cependant, cet enchaînement d’événements institutionnels d’importance,  et (dans un cas comme dans l’autre) très contestataire de la mondialisation, pourrait avoir cette fois plus de répercussions.

Trump : le candidat que personne n’attendait

Donald et Melania Trump.
Donald et Melania Trump.

Personne ne l’aura vu venir, et sa victoire aura été une surprise pour beaucoup : Trump est désormais président des Etats-Unis. Lorsqu’il avait déclaré sa candidature en juin 2015, beaucoup avaient cru à un simple coup de communication de Donald Trump, ou bien pour d’autres, nombreux, à « une plaisanterie ». Mais dès ce jour-là, il avait pris la tête de la course aux primaires républicaines. Après avoir fait tomber les uns après les autres ses challengers (Jeb Bush, Marco Rubio), Trump a réussi petit à petit à convaincre une majorité des Américains de préférer le « changement » qu’il propose, à une continuité politique incarnée par les Démocrates et Mme Clinton. Pourtant, le changement en question s’est manifesté dès le départ par des atours peu glamour, comme par exemple la construction d’un mur entre les USA et le Mexique afin d’empêcher les immigrés clandestins de rentrer sur le territoire américain. Mais c’est pour des raisons bien plus générales que Trump a été élu. Même si ses propositions prenaient la plupart du temps la forme de slogans plutôt que d’une pensée politique construite, Donald Trump a donné l’impression d’une forte volonté de remise en question de la mondialisation et du système de libre-échange des hommes et des marchandises. Il a – à de maintes reprises – souhaité l’instauration de taxes douanières pour les pays qui ne jouent pas avec les mêmes règles (comme la Chine), ou pour les entreprises américaines qui délocalisent.

Photo en haut de page : Donald Trump par Gage Skidmore. Crédit : CC BY 2.0)

Mike Pence a été élu vice-président des Etats-Unis.
Mike Pence : le gouverneur de l’Indiana a été élu vice-président des Etats-Unis.

M. Trump s’est également déclaré hostile à la plupart des engagements militaires commis ces dernières années par les Etats-Unis, ou encore favorable à des positions plus pacifistes que l’actuel locataire de la Maison-Blanche, notamment envers la Russie. Ainsi, à beaucoup de niveaux, notamment celui des frontières, les préoccupations des Américains rejoignent celles d’un nombre croissant d’Européens. D’ailleurs, depuis quelques mois le mot « populiste » était apparu assez largement dans le vocabulaire politique américain afin de qualifier Donald Trump. La différence évidente est qu’en Europe les remises en questions de la mondialisation progressent lentement dans l’électorat, et ne sont nulle part majoritaires (excepté en Grande-Bretagne qui, avec le vote « Brexit » est sortie de l’Union Européenne l’été dernier). Aux Etats-Unis, c’est arrivé sans prévenir, et par le biais d’un candidat qui a surpris tout le monde.

Donald Trump est le seul à attirer des foules incroyables à ses réunions publiques, même si Bernie Sanders (Dém) n'est parfois pas en reste. (crédit photo : https://www.facebook.com/DonaldTrump )
Donald Trump aura été le seul à attirer des foules incroyables lors de ses réunions publiques.

Cette remise en question assez globale (qui n’avait pourtant jamais été formulée par le Parti Républicain) a pour but selon Donald Trump de « faire redonner sa grandeur à l’Amérique » (Make America Great Again). Durant la dernière décennie, beaucoup avaient voulu croire avec Obama et le Parti Démocrate que le pays pouvait continuer sur la voie d’un espoir dans la continuité. Mais force est de constater qu’une majorité d’Américains est désormais en colère contre ce système. Beaucoup n’y croient plus : En dehors des grandes villes, des parties entières des Etats-Unis sont économiquement sinistrées. Mettre ses enfants dans l’école d’une petite ville ou d’un village signifie qu’il n’aura pas de futur. Les écoles de qualité sont devenues hors de prix, tout comme les soins hospitaliers. Les morts violentes se multiplient chez les moins de 50 ans : violence armée, suicide, overdoses d’héroïne, et les maladies : sida, cyrrhoses dues à la malbouffe, à l’alcool etc… Dans les grandes villes, le tableau peut-être aussi terrifiant, comme à Detroit par exemple, de longue date sinistrée au niveau économique. Et un peu partout, de nombreux Afro-américains vivent toujours dans des ghettos, condamnés à fréquenter des écoles déclassées. Eux ont voulu croire qu’Obama les aiderait. Certes, le président sortant a rendu le soins médicaux gratuits pour les plus pauvres… mais il a au passage rendu furieuse toute la Middle Class qui a vu ses taxes augmenter.

Durant cette élection de 2016, la colère aura parlé à droite comme à gauche, aussi bien à travers les propos de Donald Trump que ceux du sénateur socialiste Bernie Sanders. Ce dernier avait bien failli emporter la victoire aux Primaires contre Hillary Clinton, qui aura été la cible de tous, en tant que symbole d’un « système corrompu, acheté par les sociétés cotées en bourse à Wall Street » (dixit M.M Trump et Sanders). La révolte était trop forte pour elle.

Ivanka Trump aura été un stratège et un conseiller en communication de première importance durant la campagne de son père.
Ivanka Trump aura été un stratège et un conseiller en communication de première importance durant la campagne de son père.

LE POLITIQUEMENT CORRECT EN PRENDS UN COUP…

Ainsi, un candidat dont la langue fourche régulièrement, qui ne contrôle pas (c’est le moins qu’on puisse dire) ses propos, peut être élu président des Etats-Unis. Un récent sondage du Pew Research Center indiquait que 59% des Américains pensent que « Les gens sont trop facilement offensés par le langage ». Apparemment, c’est confirmé avec cette élection ! D’ailleurs, le cinéaste d’extrême gauche Michael Moore (hostile à Donald Trump) avait prédit la victoire du candidat républicain en assurant que ce serait « le plus grand « fuck » de l’histoire de l’humanité. Et ça va nous faire du bien. Pendant 24 heures. Peut-être une semaine. Allez, peut-être pendant un mois. » Par delà l’humour, effectivement, il n’y a pas de courant politique « trumpien » aux Etats-Unis, et c’est surtout une forte vague contestataire qui s’est exprimée sur la candidature Trump. Il demeure assez paradoxal que cette radicalité populaire soit incarnée par un milliardaire new-yorkais dont les positions étaient jusqu’en juin 2015 très centristes… et amicales pour le système en place et ses dirigeants, de droite comme de gauche.

LE LIEN DIRECT ENTRE TRUMP ET LES ELECTEURS

En tout cas le Trump de 2016 a pu parler avec une grande liberté. Ses conseillers en communication lui ont même interdit l’accès à Twitter vingt-quatre heures avant l’élection, afin qu’il ne compromette pas ses chances inutilement ! Donald Trump doit sa victoire aux liens directs qu’il a tissés avec l’électorat via les réseaux sociaux. Si Mme Clinton n’est pas en reste avec 8 millions de followers sur Facebook, Donald Trump en a un tiers de plus, aussi bien sur Twitter que sur Facebook. Mais, surtout, ses publications y ont engendré 200 fois plus d’interactions que ceux de Mme Clinton.

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Cette relation « virtuelle » aura aussi su se traduire par des centaines de réunions publiques où des dizaines de milliers de supporters sont à chaque fois venus écouter leur champion, rappelant la ferveur des meetings de Barack Obama il y a 8 ans (mêmes si le style n’est pas le même !). Il est même permis de dire que, depuis quelques années, les Etats-Unis connaissent un regain d’activisme militant, tel qu’il n’y en avait pas eu depuis les années 1970, et ce aussi bien à gauche qu’à droite, mais aussi et surtout en dehors des partis politiques.

LA GUERRE ENTRE TRUMP ET LES MEDIAS

Couvertures des journaux américains durant la campagne présidentielle
Couvertures des journaux américains durant la campagne présidentielle
En août 2016, Time Magazine annonçait la fin de Trump.
En août 2016, Time Magazine annonçait ainsi la fin de Trump.

Le divorce est complet aujourd’hui entre les citoyens et les journaux et télévisions, plus encore décrédibilisés par leur obsession des sondages, des supposés scandales sexuels, des « dérapages » et autres petites phrases qu’ils ont placé au cœur de l’actualité, alors que ces frasques sont très éloignées des préoccupations quotidiennes des électeurs. La plupart des médias occidentaux ont annoncé la défaite de Donald Trump comme étant assurée depuis (au moins) le mois d’août. Tous les grands médias américains ont passé la campagne électorale à commenter des sondages qu’ils savaient pourtant éminemment incertains, puisque variant d’une semaine à l’autre de 10 points ou plus. Mais il y a pire. Beaucoup, quand Donald Trump s’est lancé dans la course électorale, redoutaient le basculement de la politique en spectacle de télé-réalité. Si M. Trump n’est pas en reste, il ne semble pas être le plus grand responsable de ce chaos médiatique. En effet, les médias américains, très militants, n’ont pas du tout tenté de comprendre l’électorat et d’explorer les problèmes et les colères de leurs contemporains. Le New-York Times a osé ouvrir la première discussion sur le sujet : « Les médias se remettront-ils de cette élection« .

LA FRANCE EN ETAT D’HYSTERIE

Dans les autres pays, l’hystérie anti-Trump a souvent fait sombrer la presse dans la haine et la politique-spectacle, jusqu’à la nausée, et a provoqué une inquiétude réelle chez leurs lecteurs en cas d’élection de Donald Trump.

Ainsi, pour ne citer que le moins « anti-Trump » des journaux français, le généralement très conservateur Le Figaro a publié des centaines d’articles sur la « défaite » de Donald Trump, le « soutien du Klu Klux Klan« , ses « décennies de sexisme« , ses « 12 pires déclarations sur les femmes« , mais surtout, surtout, beaucoup de choses sur la « nudité ». La femme de Donald Trump nue, des statues de Trump nu, des photos de sa femme nue, des manifestants anti-Trump nus. La presse française semble ainsi avoir un plus gros problème que les Américains avec la nudité.

La liste affligeante des articles du Figaro sur Donald Trump est ici (mais, encore une fois, il s’agit de la moins hystérique du paysage médiatique français. A noter aussi que 48 heures avant l’élection les articles sont devenus subitement plus équilibrés&@).

Manifestation contre Donald Trump (et son mur) lors du Halloween de la communauté gay à Fort Lauderdale (Floride) il y a 10 jours.
Manifestation contre Donald Trump (et son mur) lors du Halloween de la communauté gay à Fort Lauderdale (Floride) il y a 10 jours.

QUE VA FAIRE LE PRESIDENT TRUMP ?

Donald Trump en metting

Il tentera de tenir (au moins en partie) ses promesses électorales, à commencer par la plus symbolique, celle de la construction du mur-frontière avec le Mexique. Ce mur doit faire « 10 pieds de haut », avec écrit « bienvenue » à son sommet, et doit être « payé par le gouvernement du Mexique ». Trump a tellement répété qu’il le construirait, qu’il devrait donc très rapidement aller poser la première pierre ! Trump a également promis un « coup de balais » important dans la capitale américaine, en limitant le renouvellement des mandats des élus au Congrès, en gelant les embauches dans l’administration etc… Il devrait aussi prendre des mesures symboliques contre la « concurrence déloyale de la Chine ». Mais M. Trump devra aussi donner des gages, et probablement durement travailler à convaincre les pays échaudés par sa victoire, y compris les plus proches alliés des Etats-Unis, comme par exemple le gouvernement canadien qui n’a pas vu sa candidature d’un bon œil. L’accueil des étrangers aux Etats-Unis devrait également être soumis à des mesures de sécurité renforcées. Donald Trump a promis des mesures permettant d’en finir avec les attentats sur le sol américain, et un nouvel acte terroriste risquerait de fragiliser sa présidence. Néanmoins, la plupart des rares attentats étant commis par des ressortissants américains, le contrôle aux frontières ne devrait pas avoir d’autre conséquence que de rassurer les populations. Pour le concret, il faudra donc attendre. Car ni Hillary Clinton, ni Donald Trump n’ont fait montre d’une grande productivité politique. Leurs conseillers en communication ont été très prolifiques en slogans, mais… sur le fond, cette élection plonge un pays de 325 millions d’habitants dans une incertitude à peu près complète. Néanmoins, la plus influente démocratie occidentale est dotée d’une administration efficace et habituée à accompagner des présidents qui, par lae passé, ont peut-être étaient encore plus amateurs que Donald Trump : George W Bush, Richard Nixon, Jimmy Carter, n’ont pas mis le pays à feu et à sang.. et même, finalement, un acteur de cinéma très moyen comme Ronald Reagan sera resté dans l’histoire comme un grand président. Alors… il y a de l’espoir (un peu !).

HUMILIATION POUR HILLARY CLINTON

Hillary Clinton
Hillary Clinton

La série noire continue pour Hillary Clinton. Première dame humiliée par les frasques de son mari ; candidate battue par un inconnu (Barack Obama) durant les Primaires il y a 8 ans ; victorieuse de justesse cette fois-ci durant les primaires face à Bernie Sanders ; elle perd l’élection présidentielle contre un novice en politique, un amateur complet du nom de Donald Trump. Bien sûr, il restera à son palmarès son poste prestigieux de Secretary of State. Mais elle y avait été placée par le président Obama, et non élue par les Américains. Et c’est l’exercice de ce poste qui lui aura amené ses pires ennuis. Alors qu’elle était en charge de la défense du pays, elle utilisait sa boîte email personnelle non-sécurisée, au lieu des messageries gouvernementales. Le scandale provoqué par cette maladresse aura largement contribué à lui coûter l’élection de 2016.

Ainsi, Hillary Clinton ne sera pas la première femme présidente des Etats-Unis d’Amérique.

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Donald Trump : l’histoire d’un incroyable aventurier

Origines familiales

Donald Trump enfant
Donald Trump enfant

Donald Trump est né dans une famille aisée de Queens, quartier de New York, le 14 juin 1946. Il est le quatrième des cinq enfants de Mary Anne Trump (née MacLeod) originaire de l’Ile de Lewis, en Écosse,  et de Fred Trump, d’ascendance allemande, né dans le Bronx et riche promoteur immobilier américain. Avant de devenir un riche homme d’affaires, le père de Donald Trump a d’abord travaillé pour la marine américaine durant la guerre. Il construisait différents bâtiments pour les U.S.A, mais dès la fin du conflit, il décide d’investir dans l’immobilier. Durant les années 1950, il fait construire  2 700 appartements à Coney Island, puis 3 800 supplémentaires en 1963. Il a racheté le site du Steeplechase Park à Coney Island en 1965, et l’a fait démolir avant qu’il ne soit reconnu site historique. En 1968, il a revendu le terrain à la ville de New York, et à sa mort, en 1999, sa fortune était estimée entre 250 et 300 millions de dollars. La mère de Donald Trump décédera un an plus tard, le 7 août 2000.

Frederick Christ « Fred » Trump, le grand-père de Donald Trump, avait également fait fortune dans l’immobilier, notamment dans les hôtels et les restaurants à l’époque de la ruée vers l’or qui a eu lieu dans le nord-ouest des États-Unis, et dans l’ouest du Canada (Klondike).

Donald Trump a deux frères et deux sœurs : Fred Junior, décédé en 1981 de complications liées à son alcoolisme, Robert, né en 1948, Maryanne Trump Barry, née en 1937 et juge fédérale de la Cour d’appel des États-Unis, et Elizabeth, née en 1942. Donald Trump est le neveu du professeur John G. Trump, connu pour ses travaux dans le domaine de la radiothérapie.

Donald Trump étudiant à l'académie militaire de New-York.
Donald Trump étudiant à l’académie militaire de New-York.

Études et apprentissage du jeune Trump

Le jeune Donald Trump était un gamin vif, curieux et débordant d’énergie. Mais durant l’adolescence, afin de bien canaliser cette ardeur qui le caractérisait, ses parents décident de l’inscrire à l’Académie militaire de New York. Il y forgera son caractère avant de rejoindre l’université Fordham, puis la Wharton School of Finance, une des douze écoles de l’université de Pennsylvanie à Philadelphie ; institution considérée comme la plus prestigieuse école de finance américaine. Avec son diplôme de sciences économiques en poche, Donald Trump décide par la suite de rejoindre l’entreprise familiale. Grâce à son père, il apprend les rouages du métier d’investisseur et de promoteur immobilier. Il se montre rapidement doué pour les affaires. Il a du flair et est passionné par toutes les facettes du métier.

Empire financier

En 1983, alors âgé de 37 ans, Donald Trump construit son premier gratte-ciel, la Trump Tower, qui marque le paysage New-Yorkais. À la tête d’un empire financier, il  érige des bâtiments prestigieux qui portent son nom. Moins d’une décennie plus tard, lors de la crise immobilière de 1990, il doit faire face à des dettes qui s’élèvent à plusieurs milliards de dollars et frôle la faillite. Mais le magnat de l’immobilier de luxe tire son épingle du jeu et rebondit. En 2005, son groupe est à nouveau confronté à la faillite à cause de ses casinos d’Atlantic City, mais il sauve in extremis ses affaires, notamment grace aux banques qui le considèrent « too big too fail » (trop gros pour tomber) : sa chute aurait pu entraîner celle des banques. Dès lors, l’entrepreneur avisé augmente le nombre de ses associés afin de minimiser les risques financiers. Il développe un système de licences qui lui permettront d’apposer son nom sur des gratte-ciel, sans que ceux-ci ne lui appartiennent, et il est ainsi l’un des pionniers du « branding ».

La Trump Tower sur la 5ème avenue de New-York
La Trump Tower sur la 5ème avenue de New-York

Une idée de génie qui lui permettra d’encaisser des dizaines de millions de dollars supplémentaires chaque année, sans prendre trop de risques. Véritable touche-à-tout, il permet à son groupe de se diversifier dans différents domaines dont le prêt-à-porter, la création de terrains de golf, ou encore dans la formation professionnelle en créant L’Université Trump LLC (d’abord connue sous le nom de Trump Wealth Institute et plus tard rebaptisée la Trump Entrepreneur Initiative LLC.) Durant les années 2005 à 2010, cette institution était un établissement d’enseignement privé américain qui proposait un programme de formation dans l’immobilier. L’entreprise donnait des cours en immobilier, en gestion d’actifs, en entrepreneuriat et en création de richesse. Comme cette organisation n’était ni accréditée, ni reconnue comme une université ou une école privée,  et  qu’elle n’accordait aucun crédit universitaire, l’entreprise est devenue l’objet d’une enquête par le bureau du procureur général de New York pour pratique d’affaires illégales entraînant une action en justice engagée en 2013, et qui est toujours d’actualité (il en aura été beaucoup question durant la campagne électorale).

Célébrité

Profitant de la célébrité et de la solide réputation qu’il a acquise, l’homme d’affaires décide de créer et de coproduire une émission de téléréalité apparue aux États-Unis en 2004 sur le réseau NBC : The Apprentice. Le succès est immédiat et l’émission pulvérise des records d’audience  (28 millions de téléspectateurs le soir de la finale de la première saison). Donald Trump se prête au jeu et prend les commandes à titre de présentateur pendant plusieurs saisons. Personnage extravagant, sa cote de popularité ne cesse de grimper. Le concept est décliné dans de nombreux pays. Chaque saison voit s’affronter un groupe de candidats aux parcours professionnels variés, mais toujours en lien avec le monde des affaires. Puis, en guise de remerciement pour ses investissements dans l’industrie du cinéma américain, Donald Trump se voit offrir une étoile à son nom sur le Sunset Boulevard.

Opinions politiques et religieuses

Donald Trump semblait n’avoir que deux religions jusqu’en 2015 : les femmes et le business. Mais celui qui se qualifie de protestant presbytérien, et qui a toujours été à la gauche du Parti Républicain (ou à la droite du Parti Démocrate) est sorti de ses gonds et de son centre afin d’entamer une campagne très radicale en juin 2015. Il a immédiatement suscité l’enthousiasme d’une middle-class désemparée par le climat économique, mais aussi le dégoût de ses opposants, le courroux de nombreux médias, et l’étonnement de nombreux chefs de gouvernements de par le monde.

Ces prises de positions subites de Donald Trump, notamment hostiles à l’immigration massive, semblent avoir été circonstanciées par l’élection, et lui ont permis de rapidement prendre la tête de la primaire républicaine.

Trois mariages

Quand Ivana Zelnicek, (ancienne championne de ski originaire de Tchécoslovaquie) rencontre Donald Trump en 1976, elle est alors top model. Donald Trump a déjà hérité de l’empire immobilier paternel. Ils se marient neuf mois plus tard et deviennent le couple incontournable des affaires et de la jet set New-Yorkaise. Rien n’est impossible avec les Trump : triplex de 50 pièces, Boeing 727 privé, garde-robe d’un demi-million de dollars par année. Mais le couple ne survivra pas à l’infidélité de Donald Trump avec Marla Maples. En 1990, Ivana demande le divorce et s’en suit une bataille juridique réglée en mars 1991. Ils auront été mariés durant treize ans.

En 1977, Donald Trump épouse Maria Ann Maples, actrice et présentatrice de la télévision américaine. Ce mariage durera six ans. Puis, le 22 janvier 2005, Donald Trump célèbre son troisième mariage avec Melania Knauss, ex mannequin née en Yougoslavie (Slovénie).

Donald Jr, Ivanka, Eric et Tiffany Trump.
Donald Jr, Ivanka, Eric et Tiffany Trump.

Enfants et petits-enfants

De ses trois mariages sont nés cinq enfants. Donald Trump Junior, né le 31 décembre 1977, Ivanka Trump, née le 30 octobre 1981, Eric Trump né le 6 janvier 1984, Tiffany Trump née le 13 octobre 1993 et Barron William Trump, né en mai 2007. Donald Jr, Eric et Ivanka auront été omniprésents durant la campagne électorale. Ivanka ayant « crevé l’écran » a chacune de ses apparitions. Elle est de facto l’atout féminin n°1 de son père, et a des talents de communication qui vont bien au delà de son apparence esthétique.

Donald Trump a également 8 petits-enfants.

France DUVAL

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Hillary Clinton : une vie pour la conquête du pouvoir

Une enfance à la dure à Chicago

Hillary Clinton enfant.
Hillary Clinton enfant.

Hillary Clinton, née Hillary Diane Rodham, vient au monde le 26 octobre 1947 à Chicago, dans une famille modeste de parents protestants méthodistes qui la conduisent régulièrement à l’église, avec ses deux frères Hugh et Tony. Le père est résolument conservateur, tandis que la mère est plutôt libérale. La grand-mère maternelle de Hillary, Della Murray, est d’une famille de neuf enfants, avec des origines canadienne-française, écossaise et amérindienne. Son grand-père, Edwin John Howell, était pompier à Chicago.

La mère d’Hillary Clinton, Dorothy Howell, d’ascendance anglaise, écossaise, galloise et canadienne-française, est une femme au foyer, tandis que le père, Hugh E. Rodham, d’ascendance galoise et anglaise, est à la tête d’une petite entreprise. Hugh E. Rodham, né à Scranton en Pennsylvanie, emménage à Chicago. Le père d’Hillary est un homme sévère, surtout avec ses deux fils. Il prêche la discipline et le travail. Rhodam ne supporte pas l’échec. Comme plusieurs personnes qui ont vécu la Crise de 1929 et la Grande dépression, il a la hantise de la pauvreté. C’est pourquoi il est si exigeant envers lui-même et envers ses enfants. Les enfants doivent faire des corvées domestiques, mais ils ne reçoivent aucun argent de poche. Tout le monde doit travailler.

Les années d’après-guerre

Après la Seconde guerre mondiale, le père ouvre une petite entreprise de tissus, la Rodrick Fabrics, qui est située au centre commercial du Loop, à Chicago. Plus tard, il décide d’imprimer lui-même ses tissus à l’aide d’un écran sérigraphique. Hugh Rhodam pouvait compter sur l’aide d’Hillary et de ses frères qui travaillent avec lui à l’usine. Les affaires vont tellement bien que la famille Rhodam déménage en banlieue de Chicago, à Park Ridge, un quartier dont les habitants font partie de la classe moyenne, et qui est reconnu pour l’excellence de ses établissements scolaires, ses rues bordées d’arbres, ses larges trottoirs et ses confortables maisons familiales. Hugh Rhodam paye comptant une maison de briques rouges à deux étages, située à l’angle des rues Elm Street et Wisner Street.

La maison compte deux terrasses, une véranda en verre et un grand jardin où les enfants du quartier viennent jouer. Ils sont parfois quarante à participer à des marathons de Kickball, une variante du baseball. Mais durant l’été de ses 13 ans, la jeune Hillary commence à travailler trois jours par semaine : elle fait de la surveillance pour le service des parcs de Park Ridge. Hillary Clinton adhère également au mouvement des Jeannettes et des Guides (équivalent des scouts chez les garçons). Son ambition : participer aux défilés du 4 juillet, aux collectes alimentaires et à toutes les autres activités qui pourraient lui valoir un badge ou l’approbation des adultes.

La passion du pouvoir

La jeune fille, très brillante, suit un parcours scolaire exemplaire.  Elle s’intéresse à la politique et en 1964, à dix-sept ans, elle s’investit dans la campagne présidentielle du sénateur républicain Barry Goldwater.

En 1965, elle intègre le Wellesley College, une université privée féminine en sciences humaines située à Wellesley, près de Boston. Hillary Clinton arrive à l’université Wellesley animée des convictions politiques de son père et des rêves de sa mère. Durant ses études, elle s’inscrit au Wellesley Internship Program afin d’aller faire un stage d’été de neuf semaines qui lui permet d’observer de près les rouages du gouvernement en travaillant dans des services de l’Etat et les bureaux du Congrès. Sa jeunesse est également marquée par la politique, sous l’influence d’un jeune pasteur qui lui fait découvrir Martin Luther King.

Hillary Clinton en 1992.
Hillary Clinton en 1992.

Cette première expérience à Washington la conforte dans son désir de s’impliquer dans des causes sociales. C’est en fréquentant des jeunes de différents partis qu’elle comprend que pour changer le système et obtenir des résultats, il faut agir et s’impliquer. Il faut changer le système de l’intérieur. C’est avec détermination que la jeune femme entre à l’université de Yale pour suivre un cursus en droit à l’automne 1969. Sur le campus, Hillary Clinton a la réputation d’être une étudiante très sérieuse, mais non dénuée d’humour. En 1973, elle obtient son diplôme et commence à exercer sa profession d’avocate spécialisée dans le droit des enfants.

Sa rencontre avec Bill Clinton

Hillary rencontre Bill Clinton en 1971, alors qu’ils sont tous les deux étudiants à Yale. Celui-ci la demande en mariage à plusieurs reprises, mais Hillary, soucieuse de conserver son indépendance, refuse. Puis finalement, elle choisit de suivre Bill Clinton dans l’Arkansas et l’épouse en 1975. Hillary Clinton, qui à l’époque a conservé son nom de jeune fille, donne naissance à une fille le 27 février 1980 : Chelsea.

La jeune avocate poursuit sa carrière dans un cabinet d’avocats renommé, ce qui lui vaut d’être élue à deux reprises parmi les cents avocats les plus influents des États-Unis, et ce, jusqu’en 1978, date à laquelle Bill Clinton devient gouverneur de l’Arkansas.

La famille Clinton le jour de l'inauguration présidentielle de 1997.
La famille Clinton le jour de l’inauguration présidentielle de 1997.

Au premier plan de la scène politique américaine

Le couple fait son entrée à la Maison-Blanche en janvier 1993. Elle est Première dame de 1993 à 2001, en tant qu’épouse du 42e président des États-Unis. Hillary Clinton s’implique dans la vie politique et y joue un rôle officiel, une situation exceptionnelle pour une Première dame des États-Unis. Bill Clinton la nomme parmi les conseillers responsables de réfléchir à une réforme du système de santé. Mais le projet ne voit pas le jour et est abandonné deux ans plus tard. Sous la présidence de son mari, elle est élue sénatrice de l’État de New York en novembre 2000, quelques mois avant de quitter la Maison-Blanche, en janvier 2001.

Hillary Clinton est une femme tenace. Malgré les scandales sexuels ayant émaillé la présidence de son mari, elle se lance à son tour dans l’arène politique. Lors des attentats du 11 septembre 2001 à New York, Hillary Clinton se distingue : elle est omniprésente sur le terrain auprès des familles des victimes. En 2006, son mandat au Sénat est renouvelé mais sa cote de popularité est au plus bas. En 2008, elle est candidate à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle, mais échoue face à Barack Obama lors des primaires. En janvier 2009, elle accède au poste de Secrétaire d’État aux Affaires étrangères et devient l’un des atouts de son ancien rival. En décembre 2012, alors qu’elle souhaite mettre fin à ses fonctions de Secrétaire d’État, Hillary Clinton est victime d’une thrombose suite à une commotion cérébrale. Son hospitalisation et sa convalescence l’éloignent un temps de la scène politique. En avril 2015, Hillary Clinton annonce sa candidature aux primaires démocrates pour l’élection présidentielle de 2016.

France DUVAL

Sophie Ghedin agent immobilier dans le comté de Palm Beach

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7 commentaires

  1. Une petite différence : les principaux médias de presse écrite aux Etats-Unis ont présenté hier leurs excuses à leurs lecteurs, en tout cas le New-York Times et le Washington Post (entre autres). La presse européenne n’en a pas vu la nécessité.
    Il n’y a que peu de médias sur la planète, c’est vrai, à avoir prêté du crédit à la souffrance d’une part importante de la société américaine. Mais il y a aussi un phénomène plus circonscrit, une unanimité médiatique dans un nombre limité de pays (Etats-Unis et en France en tête) pour traiter de manière condescendante cette Amérique-là. Enfin il y a une distinction spéciale dans les médias français pour avoir quotidiennement insulté les Etats-Unis depuis plus d’un an, avec des reportages aussi bien du service public que du Monde ou du Figaro sur les « marginaux blancs racistes vivant armés dans des gated communities et votant Trump » (sans compter les nombreux articles « Le Klu Klux Klan appelle à voter pour Donald Trump »).
    Etant un média francophone en Floride, nous avons vu ces articles (certains « journalistes » français sont malheureusement passés par ici) emprunts d’une belle neutralité, dénués de tout racisme, et prompts à renforcer l’amitié entre les peuples !!!!!!

  2. Bonjour
    la soit-disant « hystérie » des journaux français me laisse dubitatif en face des positions unanimes de la presse US et des propos de M. Obama au sujet de M. Trump (avant l’élection).
    Courrier International du 10 novembre présente également quelques hystériques qui ne sont pas français (donc sûrement objectifs eux, ouf !).
    Et enfin, oui M. Thomas, il est bien possible que l’Europe soit aussi en train de se Trumper dans une nouvelle pensée unique.

  3. – Pour le vote national : Donald Trump est resté en tête toute la soirée, y compris au moment où sa victoire a été proclamée. Nous sommes un média américain et le résultat ayant été officialisé très tard dans la nuit, nous avons publiés les résultats tels qu’ils étaient et sommes tous partis nous coucher (nous ne sommes pas un média d’infos en continu). Les journaux de France ont certainement pris le relais en faisant un meilleur travail que nous ; leur travail est exemplaire comme à chaque élection américaine.
    Le vote national n’a aucune importance aux Etats-Unis, un pays dont la population est vaste, et où il est admis par chacun que l’élection doit être découpée par Etat. Avec ce système non contesté, M. Trump emporte l’élection avec une très forte avance en nombre de grands électeurs. Si l’élection avait été « nationale », la campagne électorale aurait été très différente, et le résultat final aurait été le même… ou pas. Les candidats auraient cherché à mobiliser plus d’électeurs dans un plus grand nombre d’Etats, au lieu de multiplier leur temps de présence sur la même douzaine d’Etats. « Avec des si »… En tout cas le résultat est celui-là, les candidats ont respecté à la fois la règle du jeu et le résultat final qui donne une large avance à M. Trump. Le « score national » n’est pas en débat aux Etats-Unis.
    – Le poste de Secretary of State est officiellement le 3ème dans l’ordre protoclaire des Etats-Unis, mais il est de facto à peu près au rang de celui d’un « premier ministre » pour tout ce qui touche à la politique internationale et aux conflits. On pourrait même le qualifier de « co-présidence » pour ce qui concerne les interventions armées. Même si c’est toujours le président qui a le dernier mot, aussi bien Mme Clinton que M. Kerry ont évidemment été décisionnaires sur tous les conflits. Nous avons bien entendu commis un racourci dans notre article car il ne portait pas sur ce sujet. Nous comptions sur les lecteurs pour le comprendre.

  4. Votre article est loin d’être objectif ou factuellement correct.
    – vous écrivez: « force est de constater qu’une majorité d’Américains est désormais en colère contre ce système » mais vous oubliez de mentionner qu’Hillary Clinton a remporté le vote populaire (tout comme Al Gore en 2000); on peut donc difficilement parler d’une majorité des américains;
    – vous écrivez: « Alors qu’elle (Hillary) était en charge de la défense du pays, elle utilisait sa boîte email personnelle non-sécurisée ; en fait elle était en charge des affaires étrangères et non de la défense; on se demande comment un journal peut faire une erreur aussi basique;
    Et tout cela seulement dans la 1ère partie de votre article; je n’ai pas jugé bon d’en continuer la lecture vu à quel point il est biaisé en faveur de Trump.

  5. Excellent article : Bravo !

    Après le Brexit, la présidentielle américaine, la même tendance devient de plus en plus crédible bientôt pour la France, en Allemagne, puis ailleurs.

    Qu’on le veuille ou non, le phénomène dépasse très largement la problématique d’un seul pays.

    Volià une énorme claque pour les sondages comme pour la pensée unique de la majorité des médias.

    A méditer !

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