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Protectionnisme : Trump va-t-il instaurer une taxe import-export « BAT » ?

Donald Trump a promis de protéger le marché américain, et toujours dans le flou sur ses intentions économiques, il a cependant évoqué la nécessité d’instaurer une sorte de taxe d’ajustement aux frontières (« Border Adjustment Tax » (BAT)).

Avant et après son investiture, Donald Trump avait promis un protectionnisme des marchés. Ce dernier a toujours été plus ou moins en vigueur aux Etats-Unis, mais la règle générale était au contraire depuis plusieurs décennies, au sein des deux partis qui se partagent le pouvoir, d’abolir toutes les règles. Certains doutaient en conséquence que Donald Trump souhaite réellement aller très loin sur cette voie, mais force est de constater que, à défaut d’avoir clarifié ses pensées, le nouveau président américain n’a eu de cesse de réaffirmer les réaffirmer. Lors de sa première participation au sommet du G20 en mars dernier, le gouvernement Trump représenté par Steven Mnuchin, secrétaire au Trésor, en a fait la démonstration. La « déclaration finale » de ces sommets avait jusqu’à présent toujours condamné le protectionnisme. Et, pour la première fois… cette mention a disparu.

UNE TAXE IMPORT-EXPORT DE PLUS EN PLUS EVOQUEE

Dans le viseur de Trump depuis le début de sa campagne : les entreprises américaines qui délocalisent, sans cesser de vendre sur le marché américain ; mais aussi la « concurrence déloyale » de la Chine et d’autres pays. Alors, que va faire Trump… et que peut-il faire ?

Il a évoqué début mars sans toutefois la nommer la taxe « BAT » : « En ce moment, quand nous envoyons des produits en dehors de l’Amérique, un grand nombre de pays nous fait payer de très forts prix et taxes. Mais quand les entreprises étrangères envoient leurs produits en Amérique, nous ne les taxons pratiquement pas. » Pour faire court, une loi « BAT » abaisserait les impôts sur les entreprises américaines exportant des biens. Actuellement à 35%, l’impôt pourrait passer à 20%. En retour, les entreprises faisant rentrer des biens aux Etats-Unis (qu’elles soient américaines ou étrangères) verraient leurs taxes s’envoler d’autant. Cette idée n’est pas nouvelle, mais aucun dirigeant américain ni occidental ne s’y est risqué car, comme expliqué précédemment, le protectionnisme était considéré officiellement comme indésirable jusqu’à présent. Mais il faut ajouter aussi le risque politique d’une telle démarche qui serait violente pour l’économie américaine. En effet, si une telle taxe voyait le jour, les entreprises américaines important des biens nécessaires à la confection de leurs produits verraient leurs coûts de production augmenter d’autant. Au pays du « lobbyisme-roi », autant dire qu’il va y avoir du monde dans l’anti-chambre de la Maison-Blanche, et des manifestants dans les rues !

Néanmoins, Trump en a trop parlé pour qu’il ne tienne pas sa promesse électorale. D’ailleurs, beaucoup d’économistes soulignent que si une telle taxe ferait effectivement, dans un premier temps, perdre beaucoup d’argent aux importateurs, elle aurait aussi comme conséquence de faire monter plus haut encore le dollar, et donc de pouvoir importer à moins cher. Du côté politique, Donald Trump pourrait bien être tenté de prendre des risques à la hauteur du changement économique qu’il a promis, et ainsi se permettre d’affronter des colères temporaires, pour au final marquer l’histoire de son pays, ou en tout cas tenter de le faire. Il devra au passage composer avec des hostilités au sein de son propre parti, sans compter celles des Démocrates.

 

Valérie et Marc Benarous agents immobiliers en sud Floride (Miami, Broward, Palm Beach)

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