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La « guerre de la chloroquine » reprend aux Etats-Unis où les réseaux sociaux censurent une vidéo de médecins défendant l’usage de ce médicament

Un groupe de médecins baptisé « America’s Frontline Doctors » a tenu une conférence de presse devant la Cour Suprême des Etats-Unis à Washington afin de défendre les bienfaits de l’hydroxychloroquine (médicament initialement conçu pour lutter contre la malaria) et déplorer que son usage ne soit pas généralisé. L’opération médiatique semble assez marquée au niveau politique, puisque la vidéo de la conférence de presse a été initialement publiée sur le site d’informations « Breitbart », à la ligne politique assumée (proche de Donald Trump) et qui précise que cette conférence de presse était « organisée et sponsorisée par les Tea Party Patriots« . Or les « Tea Party » sont des mouvements politiques conservateurs. S’il s’agit d’une manifestation médicale, elle est donc aussi apparemment politique. C’est le député républicain Ralph Norman qui a d’ailleurs  débuté la conférence. 

Après que la vidéo ait été vue des dizaines de millions de fois lundi sur les réseaux sociaux (17 millions rien que sa première édition sur Facebook), Twitter, Youtube et Facebook ont alors décidé de l’interdire, sans en indiquer la raison. Les mass médias américains expliquent toutefois que c’est parce qu’un des médecins présents, Stella Immanuel, y déclare (entre autres) que « les masques ne sont pas nécessaires« . Cette femme d’origine nigériane précise en réalité : « les masques ne sont pas nécessaires puisqu’on a un traitement« .

Si effectivement cette déclaration est sujette à interprétations sensibles, il en résulte un autre problème : les principaux réseaux sociaux ont ainsi privé de liberté d’expression un groupe de médecins s’exprimant sur les marches de la Cour Suprême, avec le soutien d’un groupe politique et d’un parlementaire. Le fils du président des Etats-Unis (Donald Trump Jr) s’est même fait suspendre son compte Twitter après avoir « retwitté » la vidéo en question. Le président avait lui même retwitté la conférence de presse, mais sans inclure la vidéo dans son « tweet », ce qui n’aurait alors pas entraîné de suspension de son compte personnel. Le compte Twitter du site internet Breitbart a également été « verrouillé ».

Plusieurs mass médias américains semblent justifier ici l’usage de la censure, mais il convient de rappeler que la liberté d’expression est inscrite dans le premier amendement de la constitution des Etats-Unis, car il s’agissait d’un élément fondamental pour ses fondateurs, et qui l’est toujours pour les Américains aujourd’hui. La manière dont les réseaux sociaux privatisent cette liberté et y appliquent une justice personnelle, est un autre problème de plus en plus décrié aux Etats-Unis.

La chloroquine : un débat qui n’en finit pas

Décidément, la chloroquine est LE grand débat de l’année. Dès le début de l’épidémie de covid-19 en Europe, le professeur Didier Raoult et son équipe de scientifiques marseillais on assuré que, associés à d’autres médicaments, la chloroquine et l’hydroxychloroquine faisaient diminuer la charge virale de la maladie. Fortement contestés à plusieurs reprises par des scientifiques, des médias et… des gouvernements, les « partisans de la chloroquine » ont continué d’exposer de manière très médiatique leurs résultats, sans que le débat ne paraisse définitivement clos. En avril le président Emmanuel Macron avait visité le Pr Raoult. Le maire de Nice s’était par exemple déclaré « guéri grâce à la chloroquine » et encore il y a quelques jours le président du Brésil, Jair Bolsonaro, assurait lui aussi devoir sa vie au médicament.


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