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White House 2016 : qu’est-ce que c’est que ce bazar aux Etats-Unis !?

Les deux grands partis américains avaient pourtant aligné chacun un nom bien connu pour cette élection présidentielle (qui servira à remplacer Barack Obama l’an prochain…), deux candidats qui ont déjà des noms de présidents : Bush et Clinton. Les deux sont désormais à la peine dans les sondages, et c’est l’incroyable Donald Trump qui monopolise les débats. Trump peut-il devenir président des Etats-Unis ? Etat des lieux  !

TOUT LE MONDE PEUT SE TRUMPER

Couverture spécial Donald Trump de The Economist
Couverture spécial Donald Trump de The Economist

Le magnat de l’immobilier Donald Trump à 34% de moyenne dans les sondages sur la primaire et talonnant Hillary Clinton en cas de duel final… qui aurait pu prédire cela début juin ? Personne. Pourtant, l’été aura été rude pour les autres candidats. Time Magazine a illustré un récent article sur « The Donald » de deux citations d’électeurs floridiens qui illustrent bien le problème : « Ce niveau d’incapacité intellectuelle est plus dangereux pour notre fragile et imparfaite démocratie que toute organisation terroriste » (Charles Booher de St Augustine).  Et Sandra Daprato – de Mount Dora – de trouver de son côté une utilité au milliardaire : « Ce que les autres candidats devraient retenir de la campagne de Trump : Soyez authentiques ! » Il semblerait bien que cette « authenticité trumpienne » soit – même si elle est assez crue – l’un des aspects les plus séduisants du personnage sur l’électorat. Même s’il peut paraître étonnant que des familles populaires voient dans le milliardaire new-yorkais leur héros (d’autant qu’il n’a pas toujours été autant à droite), son discours s’inscrit toutefois dans un vent « anti-politiquement-correct » né avec les Tea Parties, juste après la première élection de Barack Obama. Les discours extrêmement étudiés et policés de Jeb Bush et Hillary Clinton n’y résistent pas : les Américains aiment les rock stars aux coupes de cheveux bizarres, mais ils affectionnent aussi et surtout la réussite du chef d’entreprise Trump qui les fascine et rassure à un moment où ils sont un peu désorientés.

PANIQUE CHEZ LES CONSERVATEURS

Couverture Spécial Donal Trump du Weekly Standard
Les néoconservateurs commencent à avoir peur du phénomène Trump.

Christopher Caldwell, journaliste au Weekly Standard, a voulu savoir ce qui se passait dans la tête de ces électeurs et est allé à une réunion de Trump dans l’Illinois afin de discuter avec ses fans : « Très peu des personnes que j’ai interviewées étaient motivées par les vues de Trump sur l’immigration – le seul sujet sur lequel il ait pris une position claire« , commente-t-il.

Lors du premier débat de la primaire au mois d’août, Donald Trump faisait illusion sur les questions générales. Mais les journalistes s’amusent depuis lors à lui en poser de plus précises, par exemple sur les données politiques internationales… et à ce petit jeu-là, Trump n’a pas les réponses. « J’apprendrai en temps utile. Je m’entourerai quand il le faudra des bonnes personnes. J’ai  toujours fait ça« , répond-il. Et force est de constater que ses non-réponses suffisent aux électeurs qui ont l’air par ailleurs de se réjouir (un peu) de ses saillies contre les immigrés mexicains (dont il souhaite séparer les Etats-Unis par un mur-frontière), ou bien contre les journalistes ; la vaillante Megyn Kelly de Fox News ayant gagné ce commentaire de Trump après le premier débat : « On pouvait voir du sang sortir de ses yeux, du sang sortir de son… où que ce soit. »

Les néo-conservateurs qui ont l’habitude d’exercer une influence importante sur le Parti Républicain commencent à s’énerver, voir à paniquer un peu face au populaire trublion. Le même numéro du Weekly Standard présente ainsi un Trump ridiculement dessiné sur sa couverture, et le chef de file historique des « neocons » d’attaquer dès son éditorial : « Au Weekly Standard nous apprécions le ton rugueux de la scène politique américaine, mais nous faisons aussi la distinction entre une émission de télé-réalité et la réalité ; entre performer et gouverner. » Trump commence ainsi à vraiment inquiéter son propre camp.

Donald Trump en couverture de Time
Time aussi a fait une jolie couverture avec « The Donald » !

Des candidats républicains à la langue bien pendue qui se hissent en tête des sondages avant la Primaire, ce n’est pourtant pas nouveau. Ce fut le cas de Michèle Bachmann il y a quatre ans, ou de Pat Buchanan par le passé. Et ils se sont tous effondrés dès que les choses sont devenues plus sérieuses. Ce qui inquiète les adversaires de Trump, c’est que lui est à la fois très haut dans les sondages, et que le petit jeu des désistements républicains ne se fera pas forcément, cette fois, en sa défaveur. En effet, Donald Trump a les moyens de s’acheter des désistements en sa faveur, alors que Bachmann ou Buchanan n’avaient pas les séduisants milliards nécessaires.

Pire pour l’ex-favori Jeb Bush : il est maintenant en troisième position dans les sondages, devancé de 10 points par le sympathique neuro-chirurgien Ben Carson qui, quand on lui a demandé ce qu’il savait faire durant le débat, a répondu qu’il était le seul candidat à avoir séparé des frères siamois !

Et c’est une autre tendance de ce milieu de campagne : les politiciens amateurs ont le vent en poupe, alors que les candidats de « l’establishment » sont sur une pente glissante. Chez les Républicains il y a aussi Carly Fiorina (ex-présidente de Hewlett Packard) qui a un peu progressé, ou le sénateur du Texas Ted Cruz qui n’a été que brièvement élu par le passé. On retrouve ainsi les racines du mouvement Tea Party qui décriait vivement les élus professionnels « washingtonisés », « déconnectés de leurs Etats d’origines ».

Alors, Trump peut-il vraiment remporter la primaire ? Le problème c’est qu’il est difficile à l’heure actuelle d’imaginer une remontée des autres candidats, excepté le surprenant Ben Carson. Mais si le magnat de l’immobilier est toujours en tête fin octobre… ce sera effectivement Halloween pour le Grand Old Party !

 

HILLARY… RA BIEN QUI RIRA LE DERNIER

Et chez les démocrates, c’est Bernie Sanders qui tient le rôle du challenger populaire. Parti de zéro dans les sondages, mois après mois il se rapproche de l’ex-superfavorite Hillary Clinton. Sanders est actuellement en moyenne à 25% et Hillary à 43%. Il reste donc une marge importante… mais en politique il est plus important de retenir le mouvement du sondage que le score indiqué. D’ailleurs, qui a entendu Hillary Clinton depuis le début de la campagne sur un autre sujet que cette histoire de boîte email dans laquelle elle est empêtrée (elle est accusée par l’opposition de s’être servi de son adresse email personnelle sur des sujets classés secret-défense alors qu’elle était Secretary of State) ? Les sondages intègrent néanmoins les 19% de Joe Biden (qui, lui aussi, progresse), alors qu’il a rappelé qu’il ne savait pas encore s’il serait candidat. La première primaire se déroulera dans l’Iowa, et les derniers sondages locaux donnent Mme Clinton battue dans l’Etat par Bernie Sanders. Pour la Présidentielle cette fois, les sondages la donne désormais battue par Trump comme par Carson (mais pas par Bush).

Comme quoi… tout avait l’air réglé d’avance durant cette campagne électorale, mais bien des surprises pourraient encore se produire. Le premier débat républicain a reçu un record d’audience grâce à la présence survoltée de Donald Trump, qui devrait de nouveau voler la vedette à ses adversaires lors des prochaines étapes audio-visuelles.

 

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