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L’élection présidentielle française de 2022 (pour les nuls) 

En France les élections présidentielles se dérouleront le 10 avril 2022, puis les deux candidats ayant recueilli le plus de voix s’affronteront lors d’un second tour le 24 avril. Le gagnant sera élu président de la République française pour les cinq prochaines années. Voici une synthèse expliquant le b-a-ba de cette élection et de ses enjeux.

Les Français des USA doivent s’inscrire sur les listes électorales pour voter aux Présidentielles et Législatives de 2022


Ci-dessous nous donnons les tendances qui se dégagent. Ce n’est pas un « favoritisme » de notre part. Les candidats faibles dans les sondages n’en sont pas moins respectables ni forcément les perdants de demain ! Si vous êtes électeur, nous vous incitons à lire ensuite des articles plus précis sur le sujet et à analyser les programmes de tous les candidats.


Pour mémoire, les deux précédents présidents de la République française n’ont pas réussi à être réélus. Sarkozy fut battu par Hollande et, cinq ans plus tard, Hollande n’était pas même assez populaire pour tenter de se représenter. Le pouvoir use… et en France il use très vite. Néanmoins, une telle fatalité n’est pas annoncée au président Emmanuel Macron. Si on se fie aux enquêtes d’opinion, il est le chef de file du courant le plus populaire en France, le tiers centriste des électeurs. Mais, après deux ans de pandémie et de règles sanitaires plus ou moins appréciées par la population, la stabilité d’un candidat-président sortant n’est pas certaine. Macron peut-il manquer la qualification ? C’est quand même assez peu probable.

L’autre grand courant politique du moment, c’est « la droite », alors que pour sa part la gauche représenterait le plus petit tiers de l’électorat.

Nous avons mis « la droite » entre guillemets, car entre la candidate assez centriste Valérie Pécresse, et le nationaliste Eric Zemmour, il y a aussi Marine Le Pen dont les propositions sociales font douter de la traditionnelle étiquette « extrême droite » qui était jusqu’à présent accrochée à son parti.

Macron est régulièrement donné à 24 ou 27.% dans les sondages, alors que ces trois adversaires « de droite » sont entre 14% et 18%. Logiquement, l’un des trois devrait l’affronter au second tour. Depuis 5 ans, c’est Marine Le Pen que tous voyaient se qualifier pour ce dernier round. Mais la position de moins en moins à droite de Marine Le Pen a laissé un espace très important… sur sa droite, dans lequel le journaliste Eric Zemmour s’est infiltré durant l’été 2021. A la mi-février, s’il était coude-à coude avec Marine Le Pen dans les sondages, la dynamique était tout de même favorable à Zemmour, qui a mis en branle une machine de guerre électorale, siphonnant aussi bien les électeurs que les militants lepénistes.

Eric Zemmour est la seule « grande nouveauté » de cette campagne électorale. Il se distingue en étant plus libéral que Marine Le Pen sur le plan économique, et il y a peu de différences entre les deux candidats sur le plan sociétal. En revanche, si Marine Le Pen souhaite drastiquement restreindre l’immigration, Zemmour est pour sa part beaucoup plus radical. Il plaide que « l’islam est incompatible avec la France », et qu’il y a actuellement un « grand remplacement » de la population française par des étrangers, notamment musulmans.

Avant la candidature de Zemmour, Marine Le Pen devait être qualifiée pour le second tour de manière quasi-automatique, comme en 2017. Mais désormais il n’y a plus de certitude possible sur le nom de celui qui arrivera en deuxième position. Il y a juste une forte probabilité pour qu’il soit classé « à droite ».

LA GAUCHE EN SOUFFRANCE

En 2017, déjà, faute d’avoir un candidat légitime, la gauche française s’était rassemblée au dernier moment autour de Jean-Luc Mélenchon (une gauche dure, mais pas (officiellement) communiste) qui avait terminé à 19%. S’il récidivait cette fois-ci, ce serait lui qui, malgré la faiblesse de la gauche, pourrait bien être l’adversaire de Macron. Mais pour le moment, le candidat de La France Insoumise est à 9% dans les sondages. C’est en tout cas beaucoup plus que ses adversaires socialistes et écologistes.

A noter une dynamique à gauche du côté de Fabien Roussel, le candidat du vieux Parti Communiste Français (PCF) qui remporte un succès d’estime, à défaut de pouvoir espérer être président en 2022. Son discours et sa personnalité plaisent.

Bien sûr, en France il y a toujours des candidats trotskystes, et cette année encore les communistes révolutionnaires seront sur la ligne de départ, même s’ils semblent eux aussi moins populaires que par le passé (il leur est arrivé de dépasser 5% lors de certaines Présidentielles).

En synthèse, à quelques semaines du scrutin, s’il y a une surprise à gauche, on ne voit pas trop qui ça pourrait être d’autre que Mélenchon.

LES SOUVERAINISTES

Autre nouveauté de cette campagne, Marine Le Pen et Eric Zemmour, habituellement très eurosceptiques, ont enterré cette partie de leurs idées hostile à l’Union Européenne. Ils ne souhaitent plus sortir ni de l’Union, ni de la Zone Euro. Florian Philippot (également leader des opposants à la politique sanitaire) n’ayant pas obtenu les 500 signatures, il n’y a que François Asselineau (très bas dans les sondages) sur cette ligne « souverainiste ».

LE SECOND TOUR

Tous les sondages donnent donc Emmanuel Macron présent au second tour, et face à différentes situations possibles, principalement un potentiel adversaire de droite. Et dans tous les cas Emmanuel Macron serait assez confortablement réélu (selon les sondages, encore une fois).

LES 500 SIGNATURES

Il y a toutefois une grosse incertitude sur ces pronostics. En effet, les instituts de sondage font comme si tous ceux qui désirent actuellement être candidats le seront effectivement. Or il est une contrainte qui pourrait faire descendre leur nombre. Pour pouvoir être candidat il faut au préalable avoir 500 parrainages d’élus. Or ces parrainages sont désormais publics, une nouveauté, et il se pourrait que les élus rechignent à voir leur nom accolé à celui d’un candidat, surtout si celui-ci est qualifié “d’extrémiste” ou de “trop original”. Les partis qui ont beaucoup d’élus (ceux de Macron, de Pécresse ou encore le Parti Socialiste) n’auront pas ce problème. Mais pour les autres candidats c’est moins évident.

Comptent aussi se présenter, pour la gauche : Yannick Jadot (Les Verts) qui a fait un bon score aux européennes, mais n’est pas cette fois pronostiqué très haut, Anne Hidalgo (maire de Paris, Parti Socialiste), Christiane Taubira, Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (LO) et pour la droite : Jean Lassalle.


CREDITS PHOTOS :

Marine Le Pen par Foto-AG Gymnasium Melle, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=54249360

Emmanuel Macron par Arno Mikkor, EU2017EE Estonian Presidency — Tallinn Digital Summit. Welcome dinner hosted by HE Donald Tusk. Handshake, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=65357911

Jean-Luc Mélenchon par © European Communities, 2016, CC BY 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=83545106

Valérie Pécresse par Georges Biard, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=79469761

Eric Zemmour : Crédit photo : Facebook d’Eric Zemmour.


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