Robert Kennedy Jr suspend sa campagne et soutient Trump
Coup dur pour le démocratie américaine, malgré dix mois de travail acharné pour pouvoir se présenter, le candidat indépendant et ex-Démocrate Robert Kennedy Jr, fils de l’ancien attorney general, et neveu de John Kennedy (tous deux assassinés) a annoncé qu’il suspendait sa campagne. Il garde néanmoins son nom sur les bulletins là où il lui a été possible de figurer, mais il retire sa candidature là où il ne peut être qu’en position de « parasitage ». « J’avais prévenu que j’arrêterai si je n’était pas en mesure de gagner (…) dans un système normal, je pense que j’aurai gagné les élections ». Il est vrai qu’il est monté à près de 25% dans les sondages en fin d’année dernière, mais il a ensuite dû, mois après mois, trouver des centaines de milliers de signatures pour soutenir sa candidature, alors que les autres candidats, Trump, Biden puis Harris, occupaient l’actualité. Kennedy a beaucoup de propositions et d’idées, mais à défaut de les exposer, il a plongé dans les sondages (à moins de 10%).
Lors de sa conférence de presse de suspension de campagne le 23 août, il a détaillé ses accusations contre un « système corrompu ». « Biden critique le fait que les opposants à Poutine ne puissent pas se présenter aux élections en Russie. Mais ici aux Etats-Unis la Convention Démocrate a tout fait pour que je ne puisse pas me présenter, et pour envoyer Trump en prison.«
Kennedy dit qu’il a discuté avec Trump, et qu’il a aussi essayé sans succès de paler avec Kamala Harris, et qu’avec Trump : « Nous avons de sérieuses différences sur certains sujets, mais aussi des points d’accords, sur les guerres sans fin, sur la liberté de se présenter aux élections et aussi les questions sanitaires ». Robert Kennedy Jr a alors détaillé pendant de longues minutes l’état sanitaire des Américains, le décrivant comme bien pire que dans les autres pays. « Et les médias n’en parlant pas. Pourtant nous payons plus que les autres pour nos soins médicaux », et il a surtout parlé des maladies chez les jeunes (maladies chroniques, obésité…). Il a assuré qu’il aimerait agir à ce sujet dans le futur.
Donald Trump étant passé quelques points derrière Kamala Harris dans les récents sondages, le soutien de Kennedy devrait lui donner un peu d’oxygène. Mais Kennedy semblait avoir une popularité qui allait bien au-delà. Il faudra voir l’impact réel de son soutien à Trump.
Autre événement à noter : se voulant fidèle à l’héritage de son père et de son oncle, Kennedy va ainsi soutenir le parti d’en face.
Il devrait donc y avoir quatre ou cinq candidats à la présidentielle, les partis politiques comme le Green ou Libertarian ayant plus de facilités à se présenter tous les quatre ans qu’un indépendant.
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