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Visiter les États-Unis avec les grands classiques de la littérature américaine

Qui n’a pas envie de découvrir les États-Unis, ce vaste pays à la fois fascinant, riche et diversifié, mais aussi parfois déroutant voire effrayant ? Les écrivains américains sont sans aucun doute à l’image de ce territoire, et peuvent vous transporter en un clin d’œil au cœur de son histoire, de sa culture ou de ces coutumes. Partons à la découverte des grands classiques de la littérature américaine pour apprivoiser les USA… 

Cet article n’a pas la prétention de vous donner tous les grands classiques de la littérature américaine, mais de vous proposer une liste (non exhaustive) qui vous donne envie de vous plonger dans ce pays, son histoire, sa culture, ses coutumes ou ses paysages, et de comprendre les États-Unis tels qu’ils sont. Zoom sur 20 grands classiques de la littérature américaine pour explorer les États-Unis d’Amérique…


– « Le dernier des Mohicans » – James Fenimore Cooper (1826)
Histoire : en , la guerre fait rage entre Anglais et Français pour la conquête du Nouveau Monde. Un jeune officier anglais est chargé de conduire Alice et Cora chez leur père, le colonel britannique Munro dans son fort (William Henry) assiégé. Trahis par leur guide, attaqués par les Hurons, ils sont secourus par un vieux chef indien et son fils, Uncas, le dernier des Mohicans. Mais pourront-ils échapper à la lutte que se livrent les tribus indiennes ?
Commentaire : un roman historique qui entraîne le lecteur au moment de la naissance des États-Unis. 


– « Les aventures de Huckleberry Finn » – Mark Twain (1884)
Histoire : pour échapper à un père toujours plus violent, Huckleberry Finn décide de prendre la fuite. Se faisant passer pour mort, le jeune garçon croise la route du vieux Jim, un esclave évadé. Ensemble, les fugitifs vont descendre le Mississipi en radeau, affronter les bandits et un duo de redoutables escrocs. Mais un danger plus grand les menace : une prime offerte pour la capture de Jim…
Commentaire : un livre d’aventures, mais aussi d’apprentissage et un grand texte humaniste, considéré comme l’un des « grands romans américains ».


– « Le bruit et la fureur » – William Faulkner (1929)
Histoire : dans la région de Yoknapatawpha dans le sud des Etats-Unis (imaginée par Faulkner) au début du 20e siècle, un drame se déroule entre les membres d’une de ces anciennes familles de planteurs, hautaines et prospères autrefois, aujourd’hui tombées dans la misère matérielle et morale. Trois générations s’y déchirent sur une trentaine d’années.
Commentaire : cet ouvrage a révélé au public et à la critique William Faulkner. Cet écrivain a bouleversé l’académisme narratif en plaçant son récit sous le signe du monologue intérieur et d’une chronologie inversée. Un procédé littéraire qui en fait un ouvrage pas facile à lire… il faut s’accrocher ! 


– « Autant en emporte le Vent » – Margaret Mitchell (1936)
Histoire : en 1861, en Géorgie, pendant la guerre de Sécession, Scarlett O’Hara est une jeune femme fière et déterminée de la haute société sudiste. Elle est courtisée par les bons partis du pays, mais elle n’a d’yeux que pour Ashley Wilkes fiancé à sa cousine douce et timide, Mélanie Hamilton. Scarlett est bien décidée à le faire changer d’avis, mais à la réception des Douze Chênes, elle attire l’attention du cynique et intriguant Rhett Butler…
Commentaire :
drame du Sud, amours romantiques, violentes ou impossibles rythment ce moment de l’histoire américaine. Un best-seller depuis sa parution en 1936, mais dont la réédition il y a peu a suscité des polémiques sur la portée raciste de son contenu dans les médias sociaux ! Adapté au cinéma en 1939 avec comme acteurs principaux Vivien Leigh et Clark Gable.


– « En avoir ou pas » – Ernest Hemingway (1937)
Histoire : Harry Morgan est un Américain vivant à Cuba. Il vit avec une ancienne prostituée et ses deux filles, et tente de gagner sa vie en amenant des milliardaires en mer à la pêche aux gros. Un de ses clients, Johnson, part sans le payer après lui avoir abimé son matériel. Pour ne pas revenir sans argent chez lui, Harry accepte à contre coeur de transporter illégalement des chinois et des marchandises clandestines à Key West. Sa vie bascule alors dans le crime…
Commentaire : un roman phare dans la carrière d’Hemingway, adapté plusieurs fois au cinéma notamment par Howard Hawks dans « Le Port de l’angoisse » et par Michael Curtiz dans «Trafic en haute mer ».


– « Les raisins de la colère » – John Steinbeck (1939)
Histoire : une famille de métayers américains durant la Grande Dépression forcés de quitter l’aridité et la faillite de l’Oklahoma pour l’Eldorado californien dans l’espoir d’une vie meilleure. Ils ne récolteront cependant que misère et colère.
Commentaire : un roman social sur l’après Krach de 1929, qui a fait scandale à sa parution en 1939, et dont les thèmes traités restent malheureusement d’actualité. Prix Nobel de littérature en 1962.


– « Le lys de Brooklyn » Betty Smith (1943)
Histoire : Francie a 9 ans, fille d’immigrants irlandais elle grandit dans les faubourgs de New York au début du 20e siècle. L’existence est rude pour la famille Nolan qui vit pauvrement et se serre les coudes face à l’adversité. La mort de Johnny, le père, plonge la famille dans le besoin. Pour survivre, il leur faut beaucoup de courage et de volonté. Francie n’en manque pas. Sous une frêle apparence, c’est une petite fille d’un optimisme à toute épreuve, des rêves plein la tête, et une envie un peu folle : écrire.
Commentaire : un ouvrage devenu au fil du temps un symbole de la culture américaine. Adapté au cinéma en 1945 par Elia Kazan.


– « L’attrape-coeurs » J.D. Salinger (1951)
Histoire : Holden Caulfield est un adolescent de la bourgeoisie new-yorkaise dans le début des années 50, chassé du pensionnat Pencey Prep en Pennsylvanie à la veille des vacances de Noël. Il erre seul dans New York, car il n’ose pas rentrer chez lui pour affronter ses parents. Trois jours de vagabondage, d’aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d’incertitude et d’anxiété, à la recherche de lui-même et des autres.
Commentaire : l’histoire éternelle d’un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu. Un portrait incontournable de l’Amérique de l’après-guerre, et l’un des personnages les plus aimés de la littérature américaine.


– « A l’est d’Eden » – John Steinbeck (1952)
Histoire : les histoires complexes de deux familles, les Trask et les Hamilton, et toutes leurs aventures entrelacées. Adam, épris de calme. Charles, son demi-frère, dur et violent, Cathy, la femme d’Adam, un monstre camouflé derrière sa beauté, ses enfants les jumeaux Caleb et Aaron. Les personnages représentent le bien et le mal avec leurs rapports complexes.
Commentaire : une fresque générationnelle suivant les deux familles à travers l’histoire du pays de l’auteur, la vallée de Salinas en Californie du Nord.


– « Les sorcières de Salem » – Arthur Miller (1953)
Histoire : en 1692, Abigaïl Williams, une jeune fille habitant Salem dans le Massachusetts est servante chez des fermiers. Très vite, elle entretient une liaison avec son patron, mais elle est renvoyée quand la femme du patron l’apprend. Pour se venger, Abigaïl se livre à un rituel de sorcellerie avec ses amies. Les rumeurs commencent à circuler, des accusations sont lancées. Un procès s’engage, des femmes vont être dénoncées comme sorcières, envoyées en prison puis à la potence.
Commentaire :
une œuvre qui montre comment (à toute époque) peut être franchie la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme.


– « Sur la route » – Jack Kerouac (1957)
Histoire : un road-trip aux États-Unis avec deux personnages : Dean Moriarty et Sal Paradise. Ces deux jeunes hommes anticonformistes partent à l’aventure et traversent l’Amérique de long en large sans but précis, si ce n’est la soif de voyager.
Commentaire : une autobiographie considérée comme très représentative de la « Beat Generation », qui a su capter l’esprit de son époque et demeure un classique de la littérature américaine.


– « Petit déjeuner chez Tiffany » – Truman Capote (1958)
Histoire :
Holly Golightly est une jeune femme qui adore traîner chez Tiffany, parce que tout y est beau. Frivole et excentrique, elle rêve d’un mariage qui la fasse entrer dans le monde du luxe. Mêlée malgré elle à une affaire de trafic de drogue, Holly va rater sa chance d’épouser un riche Brésilien. Le narrateur est le voisin d’Holly, fasciné par le personnage…
Commentaire : 
un court roman adorable qui montre une jeune femme mondaine dans le New York des années 40. Adapté au cinéma en 1961 par Blake Edwards, c’est aussi un film avec Audrey Hepburn qui incarne Holly avec une grâce infinie.


– « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur » – Harper Lee (1960)
Histoire : une petite ville d’Alabama dans les années 1930, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un noir accusé d’avoir violé une blanche. L’histoire est racontée par la petite fille Scout, mélangeant drôlerie et fait historique.
Commentaire : un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Prix Pulitzer en 1960.


– « Sucre d’orge » – Tennessee Williams (1964)
Histoire : un recueil de 9 nouvelles qui emporte le lecteur de New York à la Louisiane en passant par le Mexique ou la Californie. Chacune d’elle propose une histoire courte avec des personnages confrontés tour à tour au mal être, à l’indolence, à la culpabilité ou à l’isolement.
Commentaire : pas forcément l’ouvrage le plus connu de Tennessee Williams. Mais les nouvelles qui composent ce recueil sont selon certains critiques des chefs-d’oeuvre de baroque, de tendresse et d’ambiguïté. 


– « La conjuration des imbéciles » – John Kennedy Toole (1964/1980)
Histoire : à trente ans passés, Ignatus vit encore cloîtré chez sa mère à La Nouvelle-Orléans. Harassée par ses frasques, celle-ci le somme de trouver du travail. Mais ce Don Quichotte moderne est un étudiant en littérature médiéval obèse, hypocondriaque, méprisant, réactionnaire, grossier et asocial. Il se débat en réalité dans un monde pour lequel il n’est absolument pas adapté, et cette situation fait tout le sel de ce roman.
Commentaire : écrit au début des années 1960 par un jeune inconnu qui devait se suicider en 1969 à trente-deux ans parce qu’il se croyait un écrivain raté, cet ouvrage n’a été édité qu’en 1980. Il s’est vu couronné par le prix Pulitzer en 1981.


 – « La couleur pourpre » – Alice Walker (1982)
Histoire : Celie et Nettie sont deux sœurs séparées à l’adolescence, mais liées par un amour indéfectible. Celie, mariée enfant à un homme violent, ne reçoit pas les lettres que lui adresse Nettie devenue missionnaire en Afrique, car son mari les subtilise. Elle-même, ignorant l’adresse de sa sœur, envoie ses lettres au bon dieu. Une correspondance sans espoir de réponse, mais qui sauvera les deux femmes du désespoir.
Commentaire : l’ouvrage dénonce l’oppression raciale et sexuelle dont furent victimes les femmes noires aux États-Unis au début du 20e siècle, et a fait l’objet de nombreuses censures à sa sortie. Prix Pulitzer et National Book Award en 1983. Adapté au cinéma en 1984 par Steven Spielberg.


– « Beignets de tomates vertes » – Fannie Flagg (1987)
Histoire : Alabama dans les années 30, un café au bord d’une voie ferrée, Ninny Threadgoode une fringante octogénaire se souvient des histoires incroyables de la petite ville où elle vit toujours. Elle les raconte à Evelyn, une femme au foyer à l’existence monotone vivant très mal l’approche de la cinquantaine et sa condition de femme rangée. Grâce à Ninny, elle va peu à peu s’affirmer et rependre goût à la vie.
Commentaire : une chronique nostalgique et tendre, pleine de saveur d’humour. Roman adapté au cinéma en 1991.


« Le dahlia noir » – James Ellroy (1987)
Histoire : le corps découvert nu et mutilé d’une jeune fille de 22 ans est retrouvé dans un terrain vague de Los Angeles le 15 janvier 1947. La victime Betty Short, est surnommée « Le Dahlia Noir » par un reporter à cause de son penchant à se vêtir totalement en noir. Ce meurtre jamais élucidé est resté l’une des énigmes les plus célèbres d’Amérique.
Commentaire : Le Dahlia noir est le premier volet d’une série intitulée « Le Quatuor de Los Angeles » qui a consacré James Ellroy auprès du public. Ellroy fait partie des rares auteurs de romans policiers à intégrer le rang des « classiques », et sa description du Los Angeles des années 1940 en fait presque un historien. Ses obsessions deviennent rapidement les vôtres : il vous fait ainsi vous accrocher au rail de ses sombres histoires. Attention… ça secoue !


 – « Danse avec les loups » – Michael Blake (1988)
Histoire : John Dunbar, soldat blanc pendant la Guerre de Sécession, se retrouve en poste au fin fond de l’Ouest sauvage à Fort Sedgewick. A son arrivée une surprise l’attend, le fort est abandonné. Il se retrouve donc seul, jusqu’au jour où il découvre une femme blessée qu’il ramène chez les Sioux. Au fil des jours, il gagne leur amitié, apprend leur langue… et tombe amoureux de cette étrange squaw aux yeux couleur de feu. Une Blanche que les Indiens ont enlevée quand elle était enfant. Mais la guerre n’est pas finie. Pour l’armée des États-Unis d’Amérique, John Dunbar est un déserteur.
Commentaire : une plongée dans la vie de l’Ouest américain au 19e siècle, aux bordures de la civilisation. Adapté au cinéma par Kevin Costner en 1990.


– « Minuit dans le jardin du Bien et du Mal » – John Berendt (1994)
Histoire : découvrant un jour qu’un week-end dans le sud ne coûte pas plus cher qu’un dîner dans un grand restaurant new-yorkais, John Berendt débarque en touriste à Savannah en Géorgie. Littéralement envoûté par l’élégance mystérieuse de la ville, il décide de partir à sa découverte, au gré de sa curiosité et du hasard des rencontres. Pendant huit ans, il y vit par intermittence, analysant, décortiquant la société savannahienne avec une minutie digne d’un entomologiste. La ville va lui offrir la plus extravagante galerie de personnages qu’un écrivain puisse rêver.
Commentaire : selon les critiques, l’auteur signe avec une maîtrise et un humour certain une première œuvre à ne pas rater.


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