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Donald Trump fait sensation lors de sa réunion publique en Floride

En 2016 les foules était déjà importantes lors de ses réunions, et le public était réceptif. Mais Donald Trump n’avait rempli que la moitié du BB&T Center de Sunrise (près de Fort Lauderdale). Trois ans plus tard, il est président et, accompagné de Mike Pence, il fait salle comble et apparaît devant un foule qui, cette fois, est totalement enflammée. Trump joue (un peu) à domicile, car il est désormais officiellement résident de Palm Beach (Floride), et non plus de New-York City (ville moins réceptive à sa politique). Mais ce genre de liesse populaire se produit un peu partout sur son passage, et pas qu’en Floride. Sa côte de popularité est égale, et parfois même supérieure à celle de Barack Obama à la même période de son premier mandat. Ainsi, ce soir encore, Trump peut mesurer que ce soutient populaire est bel et bien réel. Le public n’est pas beaucoup plus coloré qu’en 2016, mais il est nettement plus jeune, ça c’est certain.

Il n’y a pas que le public à être en forme : Donald Trump, 73 ans, crache le feu durant deux heures. Autre différence d’avec 2016 : cette fois il parle de politique ! A l’époque, durant des heures il félicitait sa famille pour son soutient : Mélania, Ivanka, Eric, Don Jr… Oui, en 2016 il y avait déjà les grandes lignes (inchangées) de sa politique : construire « un mur avec le Mexique », se désengager des conflits militaires, protéger ce qui ressemble à un « capitalisme national » face au marché mondial. Mais Trump n’en parlait que rapidement durant ses réunions. Aujourd’hui, il est sans complexe. Peut-être inspiré par le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, « The Donald » se permet même d’évoquer les sujets liés à l’environnement, et les financements de la « protection de l’écosystème », du Lac Okeechobee, des Everglades, ou de la lutte contre les marées rouges (problème récurrent sur la côte ouest de la Floride). « Nous avons désormais l’eau la plus saine de la planète« , assure-t-il ! Bon… là il exagère peut-être un peu (la dernière marée rouge s’est produite le mois précédent) !

Donald Trump au BB&T Center de Sunrise.
Donald Trump au BB&T Center de Sunrise. Crédit photo : Le Courrier de Floride.

Evidemment, Trump ne fait pas que dans l’analyse politique. Il fait aussi huer à plusieurs reprises les « journalistes corrompus ». « Nous n’avons pas de liberté de la presse : nous avons une presse malhonnête. » Et il continue aussi d’être le champion de la « punchline » ; quand il parle, on croirait parfois qu’il twitte. La procédure d’impeachment est qualifiée de « bullshit ». On ne saurait lui donner tort sur ce point, puisque chacun sait comment ça va se terminer : le Sénat (à majorité républicaine) l’acquittera. Mais Trump rappelle aussi pourquoi il a parlé au président Ukrainien. « Joe Biden est un corrompu. Après qu’il soit allé en Ukraine, son fils y a été embauché et il a touché des millions et des millions de dollars » (1). Il surnomme Biden « Sleepy Joe » et l’enfonce sous une pluie de missiles, brève mais intense, comprenant surtout cette accusation de népotisme qui va poser un très gros problème à Joe Biden. Pour le moment, Biden fait la course de la primaire démocrate en tête. Mais on l’imagine mal débattre avec Trump et les journalistes, et faire face à ces accusations devant des dizaines de millions d’américains. La candidature de Mike Bloomberg à la primaire démocrate pourrait s’expliquer, justement, par les faiblesses de Joe Biden.

Donald Trump.
Donald Trump. Crédit photo : Facebook de Donald Trump

« We will win win win »

La principale différence d’avec 2016, c’est qu’à l’époque, même les supporters de Trump avaient du mal à définir sa logique. Tout le monde avait bien compris son projet de « mur » et quelques autres symboles populaires et/ou populistes (en fonction qu’on soit pour ou contre Trump). Aujourd’hui, il a mis en place une sorte de « patriotisme pragmatique » qu’il n’a pas de mal à définir ni à défendre : si l’Amérique n’est pas gagnante dans un secteur, alors Trump change les règles du jeu dans ce secteur. Et tant pis si ça ne plait pas à la Chine ou même à ses partenaires européens ou Canadiens…: c’est comme ça. Et il compte continuer sur cette voie-là afin de « conserver la grandeur de l’Amérique » : Keep America Great, c’est son slogan de campagne pour 2020.

Dans les escalators géants du BB&T Center, la foule sort de la salle en continuant de crier « Four more years » ! Que la base soit conquise, ça ne veut pas dire grand chose en matière électorale. Mais en tout cas elle est au rendez-vous, et la campagne électorale devrait être flamboyante côté Trump. Ce sera un minimum, car les swing states (Etats indécis) seront cette fois encore très difficiles à gagner pour Donald Trump. Certains analystes pensent même que ça lui serait mathématiquement impossible. Mais avec une telle côte de popularité, il bouscule les certitudes. Au final, ce qui lui permettra ou pas d’être réélu, c’est la sensation qu’une majorité d’Américains aura (ou pas) d’avoir bénéficié de sa politique. Et la force de conviction de son adversaire.

– (1) Le reste de l’histoire est sur Wikipedia !

Gwendal Gauthier

Directeur du Courrier de Floride

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