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Brigitte Dagot-Jensen : « madame le maire » des Français d’Orlando (en Floride) !

« Pour vivre heureux, restons discrets », dit-elle avec son accent parisien qui fait toujours preuve d’autorité. Cette fois c’est manqué : en insistant un peu, Le Courrier a réussi à réaliser ce portrait de la consule honoraire de France à Orlando… qui le mérite bien !

Brigitte Dagot Jensen, consule honoraire de France à Orlando et présidente de FABCONée d’une mère française mariée à un Américain, c’est aux Etats-Unis que Brigitte Dagot-Jensen a vu le jour, avant de passer sa jeunesse à Paris. « Je suis venue habiter ici juste après m’être mariée en France. On était arrivés au départ à Kitty Hawk, un « bled de première » en Caroline-du-Nord où on ne connaissait personne, pour travailler dans le Time Share. Ca a très bien fonctionné, donc on a décidé de continuer, mais cette fois en Floride, d’abord sur l’île d’Islamorada durant un an, puis à Orlando qui était la capitale du Time Share. C’était il y a 30 ans et Orlando m’était apparue comme un El Dorado comparé aux deux autres petites villes qu’on avait connues auparavant. Mais Orlando était très différent d’aujourd’hui : il n’y avait que Disneyland, et pas les autres parcs d’attractions, à part SeaWorld qui était alors tout petit. Dans la vie, je pense que le timing peut jouer, c’est indéniable. Si je m’étais lancée dans le monde de l’édition 10 ans avant ça aurait été trop tôt, et 10 ans après ça aurait été trop tard. » Effectivement, Brigitte Dagot-Jensen a réussi à prendre le train du développement d’Orlando au bon moment, en se lançant dans l’édition de magasines touristiques alors que la ville était en plein début d’un développement considérable, notamment dans ce secteur. « A l’époque, quiconque travaillait dur réussissait sa carrière. La ville aujourd’hui n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était, mais c’est toujours un grand plaisir d’habiter ici. Je compare Orlando à Los Angeles, car désormais elle fait 100km de long. Et il ne faut pas croire que tout y est basé sur le tourisme : ça ne représente que 30% du business. Orlando s’est aussi beaucoup développée dans les hautes technologies.« 

CONSULE HONORAIRE

Cinq ans après s’être lancée dans l’édition, Brigitte est contactée par le consul de France à Miami qui lui propose de devenir consule honoraire. « Ce n’est pas quelque chose que tu demandes. Ca vient à toi. En 25 ans, là aussi beaucoup de choses ont changé. Au début on n’avait pas même internet pour communiquer ou pour les formulaires administratifs. Aujourd’hui on se voit plus souvent avec les équipes consulaires, et beaucoup de procédures se sont simplifiées grâce au web. Nous avons aussi réussi à professionnaliser beaucoup de choses au fur et à mesure, avec des réunions annuelles au consulat pour travailler sur différents aspects : la sécurité, etc… Juste un exemple d’évolution : l’an passé les Français qui faisaient refaire leurs passeports étaient encore obligés de venir les chercher à mon bureau. Aujourd’hui ça part par la poste pour les expatriés, même si nous avons toujours ceux des touristes à gérer. » Et ce n’est pas une mince affaire dans la capitale des oranges et de Mickey Mouse : les touristes Français y sont très nombreux !

Brigitte Dagot-Jensen, c’est ainsi un peu le « maire des Français d’Orlando », intervenant sur de nombreux dossiers, comme par exemple les certificats de vie, les organisations de visites officielles, celles des élections pour permettre aux expatriés de voter… Et quel est le plus difficile à gérer ? « Il y a régulièrement des décès, et je dois être présente pour sceller les urnes ou les cercueils avant leurs départs pour la France. C’est toujours aussi difficile… surtout quand ce sont des amis qui sont allongés devant vous.« 

Et… il ne faut pas croire non plus que les ouragans s’arrêtent à la sortie de Miami. Quand ils arrivent vers le centre où le nord de l’Etat, là les consuls honoraires se retrouvent seuls à gérer la situation. « Non, pas seuls : quand il y a une crise il y a toujours une belle solidarité avec les Français. Pour Irma en 2017 nous avions réussi à accueillir beaucoup de nos compatriotes en provenance de Miami. On ne se doutait pas que c’est nous qui allions recevoir l’ouragan !« .

Son rôle de consule honoraire n’est pas sa seule fonction dans une « non-profit », puisque Brigitte est à la Chambre de Commerce de Lake Nona, et aussi présidente de FABCO, le French-American Business Council d’Orlando, qui organise des événements mensuels avec les chefs d’entreprises français et américains de la ville. A ce propos, y a-t-il plus de Français à arriver dans le centre de la Floride ? « Oui, comme partout. Je suis toujours persuadée que je les connais tous, et puis chaque mois j’en découvre de nouveaux ! Orlando est une ville qui paraît sûre, et appréciée pour ses universités, ses beaux lacs, la mer pas loin… Elle attire beaucoup, et des gens qui travaillent vraiment dans toutes sortes de domaines. Mais s’il y a une tendance actuellement dans la région, c’est Melboune qui accueille de plus en plus de Français. Le comté de Brevard attire beaucoup d’entreprises de haute technologie, et entre autres des ingénieurs français.« 

Brigitte Dagot-Jensen fait ainsi partie de ces françaises d’Orlando (comme Célyne Parage-Donadi à FABCO ou Axelle Gault à l’UFE (Union des Français de l’Etranger)) à la grande énergie et à l’agenda toujours très chargé… mais qui répond toujours au téléphone quand elle est sollicitée. Comment fait-elle ? « C’est vrai que le matin je ne me demande jamais ce que je vais bien pouvoir avoir à faire dans la journée ! Je dis toujours que je vais arrêter une fonction ou une autre… et puis en fait je n’arrête jamais. C’est comme ça ! » Résultat : chevalier de l’Ordre national du Mérite depuis l’an 2000 !

www.fabco.us/

www.facebook.com/FABCO-French-American-Business-Council-of-Orlando-291493794295894/

 

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