Même s’il ne sont pas forcément 3000 à arriver chaque mois à Miami, le nouveau député a bien raison de souligner que les Français sont de plus en plus nombreux par ici. Et, comme pour chaque présence communautaire française de par le monde, l’éducation est ici pensée, travaillée, surveillée par différents acteurs de la vie locale, tant au consulat qu’au sein des associations (Les programmes FLAM, le FIPA…), et évidemment par les différents acteurs et organisateurs des écoles, tant dans l’encadrement que chez les parents d’élèves.
Comme souligné à l’instant, s’il est un problème pointé du doigt, c’est bien celui de la localisation des écoles. Le « nord du sud » est ethniquement moins divers que Dade, mais les familles françaises et francophones sont tout de même très nombreuses dans le comté de Broward, et beaucoup s’accordent pour dire que leur comté est plus défavorisé en structures françaises qu’à Miami-Dade. On trouve à Borward le LFA de Cooper City ( http://lyceefrancoam.org )(qui va de la Petite Section au CM2), que complète l’ISB d’Hollywood (de la 6e à la Terminale) (http://isbcharterschool.org), et aussi la FrenchInternational de Frédérique Davis. « Oh que oui cette disparité est un problème« , s’exclame Frédérique qui s’escrime justement depuis longtemps à organiser l’éducation française et l’éducation en Français dans la région de Fort Lauderdale. « Les familles s’installent de plus en plus au nord de Miami et même au nord de la Floride, et il y a de toute évidence un grand manque. Mais les écoles coutent cher et c’est vraiment difficile de les faire décoller sans aide.«
Alors (comme en France) certains expats’ emménagent en fonction de la carte scolaire, pour que leurs enfants bénéficient d’écoles publiques de qualité. Et quand ils n’ont pas le choix (ou qu’ils ont les moyens financiers de ne pas se poser de questions sur ce sujet) c’est parfois pour les écoles privées américaines qu’ils optent. « Tout dépend toujours de leur situation personnelle relative à leur statut aux US, de leurs revenus, et de leur lieu d’habitation« , résume Frédérique Davis.
Le « sud du sud » – Miami et ses alentours – est quant à lui très bien desservi. Il compte surtout le « programme I.S », initiales d’International Studies. Depuis 25 ans, le système éducatif public local de Miami offre cette particularité d’un programme à cursus bilingue français et américain. Près de 700 élèves en profitent, dont 45% sont de nationalité française, et peuvent ainsi effectuer une scolarité allant de la maternelle à la terminale à travers un réseau de d’établissements :
http://sunset.dadeschools.net ; http://gwcm.dadeschools.net, http://cogrove.dadeschools.net (qui est en voie d’homologation) et la http://www.ischs.net (International Studies Charter High School)).
En synthèse, il est donc possible et même (avec un peu d’organisation) facile de maintenir ou accentuer le niveau de français ou d’éducation française de ses enfants lorsqu’on habite dans le sud de la Floride.
Ceux qui optent pour un système scolaire anglophone seront parallèlement tentés de renforcer les connaissances en Français de leurs enfants ; et plusieurs solutions s’offrent à eux afin d’y arriver : soit des compléments avec par exemples les camps de vacances, ou des cours et activités du soir, en Français, comme les Alliances Françaises en dispensent un peu partout au nord de la Floride, soit quelque chose de plus scolaire : par correspondance ou bien le samedi avec les programmes FLAM (Français LAngue Maternelle). Voici précisément les différents compléments possibles, qu’ils soient sérieux ou ludiques, pour que les enfants (mais aussi les adultes) renforcent ou maintiennent leur français.
LE CNED
Le Centre National d’Enseignement à Distance permet de suivre une scolarité française par correspondance, soit intégralement, soit partiellement (pour le Français, par exemple), et ce de la Maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur.
http://www.cned.fr
LES PROGRAMMES FLAM
A Miami, les enfants Français ou bi-nationaux qui sont vont à l’école anglophone ont ainsi les programmes FLAM à leur disposition afin d’apprendre le Français en extrascolaire. Ils peuvent même être de nationalité américaine (ou autre) et rejoindront ainsi des groupes d’élèves désirant apprendre ou converser en Français. Les FLAM sont gérés par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE).
Pour comprendre de quoi il s’agit :www.programme-flam.fr/
Il y a deux programmes FLAM, et qui se trouvent tous deux à Miami :
– L’association des Petits Ecoliers de MIami (dont Nathalie Cluzet-Bertot est présidente)
http://petitsecoliersmiami.com/ et
– L’association « Éducation Française en Floride » (EFF, dont Françoise Pérez est présidente et qui reprend ses classes de Français le 14 septembre) : http://www.francemiami.org et www.facebook.com/frenchclassesmiami
L’ALLIANCE FRANÇAISE
Les Alliances Françaises (AF) assurent partout dans le monde la présence et la langue française, et elles sont nombreuses et bien implantées en Floride, même si elles ne sont pour le moment plus actives dans la région de Miami depuis la fin 2012, ce qui a créé un manque certain, notamment dans les cours pour adultes. Les AF près de chez vous : http://www.alliance-us.org/fr/Directory.aspx#FL
FACEBOOK ET MEETUPS
De manière beaucoup plus légère, mais non sans utilité, il existe aussi des groupes français plus ou moins formels qui permettent de se retrouver entre Français autour d’un café ou pour d’autres activités (sports, sorties), afin de pouvoir converser (enfin) dans la langue des gens bien éduqués (ceci étant une plaisanterie, bien évidemment). On trouve ces groupes sur les réseaux sociaux, et principalement Facebook, et www.meetup.com Certains groupes Meetup ne sont toutefois pas gratuits, mais fournissants des cours plutôt à destination des anglophones. Si vous écrivez « french », « français » ou/et « francophone » dans le moteur de recherche Meetup, vous pourrez voir les groupes autour de chez vous.
Il faut aider le FIPA !
Faire des dons pour l’éducation, ce n’est pas vraiment dans la culture des Français. Mais, ici, c’est comme ça que ça marche, et la bon fonctionnement du système passe par les dons au FIPA, le French International Program Association, qui sert de lien entre entre la France et le rectorat de Miami-Dade, assurant les moyens pédagogiques nécessaires aux écoles. Rencontre avec Sophie Jamet, présidente du FIPA.
– LE COURRIER DE FLORIDE : Pourquoi est-il fondamental de soutenir le FIPA ?
– SOPHIE JAMET : Miami a la chance de bénéficier d’un programme franco-américain enseigné au sein des écoles publiques et appelé French IS (French International Studies).
Ce programme – public – est donc gratuit pour les parents : il n’y a pas de frais d’inscription et les manuels scolaires sont prêtés gracieusement à l’élève. Cette situation exceptionnelle aux USA est financée essentiellement par les fonds publics du rectorat de Miami Dade mais aussi par le gouvernement français ainsi que par l’association à but non lucratif FIPA. Le soutien à FIPA est donc vital pour assurer la continuité du programme !
– LE C.D.F : Le nombre d’élèves aidés est-il en croissance ?
– S.J : Oui, on note un engouement croissant pour le programme avec une augmentation des effectifs d’encore + de 10% cette année (faisant suite à une croissance de 17% l’an dernier).
Cette tendance s’explique par les bons résultats du programme – encore 100% de réussite au bac cette année – et également la croissance de la présence française en Floride du sud. Il est important de noter toutefois la diversité culturelle de ce curriculum puisque les élèves de nationalité française ne représentent que la moitié des effectifs du programme.
– LE C.D.F : Quels sont les nouveautés pour 2013-2014 ? l’actualité de la rentrée
– S.J : Revers de la médaille, en raison du fort engouement pour le programme, et de changements intervenus dans le programme d’échange Jules Verne, les professeurs de français deviennent une denrée rare et alors que la rentrée des classes vient d’avoir lieu, nous manquons encore de professeurs. Je lance donc un appel à candidature !
Leur site internet : http://www.fipamiami.org
Leur page Facebook : https://www.facebook.com/pages/FIPA/229441630444214
Les news de l’Education publique US
Que vous choisissiez de scolariser vos enfants dans une section française d’une école publique américaine ou tout simplement dans une école publique en Anglais, voici quelques données sur les écoles publiques :
LA FLORIDE AU 6e RANG DES ETATS-UNIS
En janvier dernier, la note globale de la Floride est passé de C+ à B-. Alors que la moyenne nationale aux Etats-Unis est de C+, le système publique scolaire est ainsi monté au 6e rang des Etats américains. En 2012, il était retombé en 11e position, interrompant une hausse constante depuis 5 ans, l’amenant ainsi de la 31e place à la 6e. Ceci dit, pour deux des six catégories jugées, la Floride conserve une note modeste : un C pour les « chances de succès » de ses élèves, et même un D+ pour ses budgets scolaires qui ont subi une coupe franche d’1,3 milliard de dollars l’an passé. Mais la prudence liée à la crise semble passée, et les finances devraient revenir cette année. Avec l’amélioration du taux d’obtention de diplômes en ligne de mire, et une accentuation des performances locales dans des matières comme les Sciences Sociales ou l’Histoire (tiens, pour l’histoire c’est le même problème qu’en France !).
TECHNO + TECHNO = LA TÊTE À TOTO !
L’an passé la mode pour la rentrée scolaire était « le retour de l’enseignement technique ». Trop de cols blancs, pas assez de cols bleus : il fallait renvoyer les petits américains aux valeurs sûres ! Pour cette rentrée 2013 dans les écoles US, la marotte dont les médias se font l’écho n’est pas nouvelle et tout autant techno : « les avancées technologiques dans les écoles aident à l’apprentissage ». Il s’agit là d’un constat évident : l’avancée de l’informatique embarquée dans les salles de classes. Si cette révolution numérique est déjà assez ancienne, force est de constater que c’est désormais au format tablettes qu’elle progresse. Si ça pouvait alléger définitivement les cartables… ce ne serait pas un mal !
UN ARTICLE : http://www.sun-sentinel.com/features/south-florida-parenting/newsletter/sfp-technology-in-the-classroom-20130725,0,2568648.story
ET UN AUTRE ARTICLE :
http://www.sun-sentinel.com/news/education/fl-school-new-tv-studio-20130725,0,5367178.story
Ah, la pizza, ce typique légume américain qui a échappé aux foudres du président Obama (qui, pour mémoire, souhaitait l’année dernière voir bannir les pizzas des écoles US afin que tous ses concitoyens aient comme lui une ligne svelte et musclée). Bref, pour ceux qui débarqueraient : ici la pizza est donc toujours un légume ; une sorte de grosse tomate super bonne pour la santé des bambins.
Malgré cette incongruité, les récentes préoccupations alimentaires ont tout de même eu un impact, et la Floride fait ainsi partie des 5 Etats américains a avoir enregistré un recul de l’obésité infantile supérieure à 1% (selon un rapport des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC)). Quatorze autres Etats sont en baisse moindre dans le pays. Et même si les enfants ont pris du poids de manière significative dans le Colorado, la Pennsylvanie et le Tennessee, il s’agit néanmoins, à l’échelle des USA, d’une première baisse de l’obésité infantile depuis l’apparition de ce phénomène. Cette baisse – très relative, toutefois – est due à une prise de conscience du problème, mais aussi, peut-être à sa saturation… (selon certains spécialistes il était difficile d’aller plus loin aux USA en matière d’obésité…).
Chère (et chaude) rentrée scolaire
Voici l’actualité de la rentrée scolaire en France, avec un comparatif des coûts entre les rentrées scolaires en France et aux USA.
En France, 2013 est marquée par l’entrée en application d’une des mesures phares de François Hollande : le recrutement de 60 000 postes dans l’Education Nationale, qui doit s’étaler sur 5 ans. La priorité doit être donnée au primaire avec notamment un renforcement de la scolarisation des moins de trois ans et l’instauration d’un dispositif «Plus de maîtres que de classes». La semaine de 4,5 jours entre aussi en vigueur cette année dans de nombreuses communes françaises, permettant de rattraper au moins partiellement les autres pays d’Europe en nombre de jours de scolarité, puisque la France comptait jusqu’ici 144 jours d’école alors que les autres pays de l’UE sont tous entre 180 et 200 jours. Les élèves devraient avoir plus d’attention avec des journées moins chargées. Les deux mois de vacances d’été semblent aussi être une cible pour certains politiques qui les raccourciraient bien un petit peu. Si l’allongement de la durée des cours est d’actualité, c’est parce que certaines statistiques donnent les petits français à la baisse par rapport aux autre pays de l’UE, notamment en Français et dans les études scientifiques et, plus récemment, en histoire-géo. Voici un article polémique (mais sourcé) de l’hebdo Marianne sur ce sujet : http://www.marianne.net/Education-le-niveau-des-eleves-baisse-celui-des-pedagogistes-aussi-_a229794.html
Néanmoins, selon Eric Charbonnier, expert éducation à l’OCDE, il y a au moins 5 raisons de se réjouir de notre système scolaire : la jeunesse des professeurs ; L’école dès l’âge 3 ans pour le plus grand nombre d’élèves ; Les performances des élèves de 15 ans en compréhension de l’écrit ; L’intérêt de ces élèves pour l’apprentissage des matières ; L’investissement de la France (qui est légèrement supérieur à la moyene des pays de l’OCDE) dans son système éducatif.
Autre point qui va faire parler, la « théorie du gender » et l’introduction du « mariage pour tous » dans l’éducation des enfants promet quelques débats avec des opposants qui devraient animer cette rentrée.
Mais, comme chaque année, c’est sur le coût de la rentrée (qui se déroule le 2 septembre) que les esprits sont les plus focalisés dans l’hexagone. Avec la crise, la rentrée scolaire se fait sous pression et son coût est en hausse de 0,3% en France. Mais pour un enfant entrant en sixième elle est de 185,08 euros, soit en hausse de 1,4 % par rapport à l’an dernier.
Qu’en est-il aux USA ? Et bien selon USAToday, l’augmentation du tarif des fournitures scolaires aux Etats-Unis pour cette rentrée 2013 est de 7.3% (bien loin au dessus de l’inflation qui est de 1.8%), soit
– $577 pour une rentrée en école élémentaire (5,3% de plus),
– $763 pour les middle school (5.3% de plus),
– $1,223 pour les high school (soit 9.5% d’augmentation).
L’apparition en plus grand nombre des tablettes et des ordinateurs portables n’y est peut-être pas pour rien.
http://www.usatoday.com/story/money/business/2013/07/24/prices-jump-for-back-to-school-supplies/2585331/
Les familles aux revenus modestes dont les enfants étudient par correspondance via le CNED, ne doivent pas oublier de demander l’allocation de rentrée scolaire (ARS), qui représente un « coup de pouce » de plus de 360 euros par enfant. Elle peut être versée jusqu’à fin octobre. Des détails dans le Figaro :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/08/20/20002-20130820ARTFIG00154-allocation-de-rentree-scolaire-mode-d-emploi.php
L’an dernier, le gouvernement Hollande avait supprimé la PEC (Prise En Charge), qui instaurait depuis Sarkozy la gratuité pour tous les élèves expatriés. (Ce système s’était un peu emballé ; certaines écoles ayant augmenté leurs tarifs puisque les parents d’élèves étaient remboursés). Et le gouvernement avait remplacé durant l’été 2012 ce système par des bourses en fonction des revenus. Selon lepetitjournal.com, « En 2007, la moyenne des frais de scolarité dans les écoles françaises de l’étranger était de 2.700 euros. Elle dépasse les 4.000 euros aujourd’hui. Devant cette flambée des prix, les parents français à l´étranger, désireux de voir leur progéniture poursuivre des études « à la française », n´ont d´autres choix, faute de moyens suffisants, que de demander une bourse. » Une prof de lycée de Miami s’emporte effectivement sur la disparition de la gratuité : « cela pose de sérieux problèmes à certaines familles qui n’ont pas les moyens de scolariser leurs enfants, et dont l’entreprise (quand c’est le cas) ne prend pas en charge les frais de scolarité ». Pour Frédérique Davis, « Les bourses françaises sont relativement difficiles a avoir. Leurs critères d’obtention sont strictes, et la scolarité des enfants en école privée française est de près de 10 000 dollars par an et par enfant : il faut pouvoir se le permettre financièrement. » Lors de la disparition de la gratuité, beaucoup d’expatriés avaient critiqués le fait d’être à nouveau une cible politique et « considérés à tort comme des privilégiés ». Même si la gratuité avait créé une situation ubuesque, et même si la France fait beaucoup d’efforts pour ses enfants expatriés, l’éducation française peut donc être considérée comme un luxe que tous les expatriés n’ont pas forcément les moyens de s’offrir.
G.G
Vous oubliez le programme du bac international dans notre lycre americain eastside high a gainesville, fl. J y enseigne le francais. Chaque annee, nous gagnons le congres de la langue/ culture francaise a orlando. Nos eleves n ont pas de parents francais et ils arrivent tot de meme a reussir!!!!! Nos abons bedoin de publicite parce que nous contribions au maintien et Development de la langue francaise dans un endroit ou il serait facile de la perdre a jamais!!!!!!
Merci d avance!
Beatrice
Ps. France- amerique magazine ne nous vite meme pas comme evole enseignamt le francais!!!!