David Morin, le seul Elvis Français des Etats-Unis
Rencontre avec le plus grand Elvis de sa génération, et surtout le seul Français à pratiquer aux Etats-Unis ce métier généralement dévolu aux Américains eux-mêmes : Elvis.
Comme tout les Elvis de la planète, David Morin a perdu son propre nom. De Palm Beach à Miami, en passant par la ville de Pompano où il réside, même quand il est habillé en lui-même, tout le monde l’appelle « Elvis ». C’est le prix à payer quand on est « impersonator », le terme employé en anglais pour désigner un « sosie ». David Morin, 45 ans, est donc un Elvis des tropiques, en Floride, et même un peu plus que ça, car sa famille était installée en Martinique depuis le 17ème siècle. « Mon père avait quitté Le Corbet pour aller faire ses études au Québec, alors qu’Elvis était en train d’exploser. Il a acheté tous les disques, et des années plus tard c’est devenu mon environnement musical. J’ai commencé à l’imiter quand j’avais 5 ans, même si je ne comprenais pas les paroles. Le 16 août 1977, on était à la marina, et Don’t be Cruel est passée à la radio locale, ce qui n’était pas courant, alors mon père l’a remarqué. Quelques secondes plus tard, on nous annonçait la mort du « King ». Mon père en a pleuré, il n’avait jamais pu le voir en concert. On en avait fait d’autres, comme celui de Claude François où les sièges volaient dans tous les sens, c’était incroyable, on n’avait pu rester que 25 minutes tellement c’était fou ! » Et Johnny Hallyday ? « Ah, lui, non, je l’ai toujours considéré comme un sosie, une copie d’Elvis en version française. Je préfère la version originale, ou bien des chanteurs français comme Michel Sardou ou Michel Delpech.«
« J’ai toujours considéré Johnny Hallyday comme un sosie d’Elvis Presley »
Et, à l’âge de 9 ans, son père part avec toute la famille pour travailler et s’installer à Pompano Beach en Floride. David est resté totalement francophone, mais avec un très léger accent antillais… et des anglicismes qui sont plus nombreux s’il parle… d’Elvis. « J’ai eu une première carrière dans le bâtiment, la restructuration, et je n’avais jamais pensé à devenir sosie d’Elvis. Je faisais juste comme tout le monde, parfois quelques karaokes. Ma femme Daniela a vu que ça plaisait quand je chantais Elvis, et c’est elle qui m’y a poussé, j’ai été acheter des jumpsuits (combinaisons) à 2500$ chez le même fabriquant qu’Elvis.«
JUSQU’A 3500 SPECTATEURS
Il faut dire qu’il avait la base culturelle pour faire ce métier : dans sa maison une pièce entière est consacrée à Elvis Presley, avec plus d’un millier d’objets collectors : disques, objets, photos, tickets de concerts etc… « J’ai commencé il y a 9 ans, et depuis 7 ans je ne fais plus que ça ; on a monté un groupe de 5 musiciens, et ça a tout de suite été booking booking booking. Entre novembre et avril j’ai donné au minimum un spectacle par jour, parfois deux ! » Bien sûr, il monte sur scène pour les touristes, dont les nombreux Canadiens qui apprécient les premières parties qu’il donne avec des chansons françaises, dans des restaurants ou résidences communautaires, mais ça va beaucoup plus loin. « Mon record c’est 3500 personnes à Las Vegas pour une entreprise, mais ça arrive souvent qu’il y ait des foules assez nombreuses. Je passe souvent au Hard Rock de Hollywood, devant le casino, et il y a souvent des milliers de personnes à assister au spectacle« , dit-il en montrant à l’appui ses vidéos où, effectivement, des foules nombreuses viennent écouter sa voix de velours assez proche de celle de son idole. Selon David, il aurait une quinzaine d’autres Elvis en Floride, dont 5 à Orlando. « Ils sont très compétitifs, et certains sont vraiment tarés, ils ne quittent pas leur costume d’Elvis de la journée ! » Ils se retrouvent pour d’incroyables « conventions d’Elvis » à Memphis, là où tout a commencé, ou bien par exemple le mois prochain au casino seminole d’Immokalee, en plein milieu des Everglades. Là, on respecte leur métier, et on ne les appelle plus des « impersonators », mais des « tribut artists ». « Il ne s’agit pas que de ressembler à Elvis, mais de pouvoir offrir une vraie performance. Ce genre de concours c’est important pour la couverture presse, mais aussi parce qu’on y rencontre beaucoup de fans, qui viennent ensuite voir mes spectacles. » Mais David ne chante ainsi pas que du Elvis Presley : ses spectacles durant trois heures, il en consacre la première moitié a d’autres classiques du rock, comme Dean Martin, Johnny Cash, Jerry Lee Lewis ou Michael Bublé.
Et quelle est sa chanson d’Elvis préférée ? « Suspicious Minds, sans hésiter ! » Et sa période préférée du King ? « Vegas, début des années 1970, quand il avait encore un good looking !«
Il faut se préparer à l’arrivée l’année prochaine du 40ème anniversaire de la mort d’Elvis : il y en aura à toutes les sauces aux Etats-Unis ! Pour ça vous pouvez regarder le film The Identical (l’histoire d’un sosie d’Elvis), Podium (excellent film français sur les sosies), et bien évidemment aller assister aux spectacles de David Elvis Morin, il y en a toutes les semaines !
www.davidelvis.com– (954) 303-2777
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