Le retour des Snowbirds Canadiens en Floride en novembre !
Comme chaque année, depuis fin octobre des dizaines de millions de « nordistes » ont commencé à prendre la direction de la Floride afin de passer un long hiver ensoleillé dans le sud de la Floride. Parmi eux, 4 millions de Canadiens.
Depuis la fin des années 1940 (la création des autoroutes et la multiplication des lignes aériennes) ils sont de plus en plus nombreux à venir en avion, en voiture, ou en véhicules récréationels (les français disent « camping car »), à tel point que certaines parties de Broward ou de Palm Beach sont surnommées « Petit Québec ». Au début de l’histoire de cette transhumance, c’était plutôt le nord de Miami qui était pris d’assaut durant l’hiver. Mais l’urbanisation y ayant eu raison des motels de plage, aujourd’hui les principales villes accueillant les Canadiens sont Hollywood, Hallandale, Sunny Isles, Fort Lauderdale, Pompano Beach, Lake Worth, Boynton et West Palm. Mais ils sont aussi de plus en plus nombreux sur la côte ouest, entre Naples et Clearwater. Un grand nombre d’entre eux restant 6 mois de l’année en Floride, les loyers ou achats de résidences sont depuis longtemps moins onéreux en dehors de Miami. Ceci dit, à Montréal ou à Québec, ils sont encore un grand nombre d’anciens à le formuler ainsi : « je pars à Miami ». Bien entendu, beaucoup sont retraités, mais la moyenne d’âge ne cesse de baisser, et de nombreux étudiants ou jeunes familles viennent pour des séjours plus courts, visiter leurs aînés en Floride.
Ceux qui ne savent rien de cette présence sont toujours étonnés d’aller à la plage de Hollywood en plein hiver alors que la plupart des habitants parlent la langue de Molière, ou encore à un match des Florida Panthers à Sunrise où parfois bien peu de monde s’exprime en anglais.
Fait nouveau : il semblerait que la saison se rallonge sur les 10 derniers jours d’octobre.
Les Snowbirds peuvent découvrir toutes les associations francophones de Floride sur notre page : www.courrierdefloride.com/associations-francophones-en-floride/
L’impact du taux de change sur le tourisme
Après avoir augmenté de 25% lors des années précédentes, le tourisme canadien a toutefois été un peu chamboulé lors de la saison 2015-2016 par un taux de change désavantageux entre leur dollar et celui des Etats-Uniens. Comme le souligne la consule Susan Harper dans l’interview qu’elle a accordé au Courrier, les « Snowbirds » sont à peu près tous venus, mais beaucoup pour des séjours un peu plus courts.
Le taux de change va-t-il rester stable cette année ? Voici l’analyse de Daniel Veilleux, président de la Desjardins Bank et membre de la Chambre de Commerce Québec-Floride, qui prévoit quelques mouvements. « Selon nos prévisions d’une hausse de taux d’intérêt en décembre aux USA, le dollar canadien sera pénalisé par l’appréciation du billet vert. Pour l’an prochain avec une remontée des prix du pétrole aux alentours de $60 US le baril, le dollar canadien devrait pouvoir se maintenir près des niveaux actuels et reprendre une légère tendance haussière plus tard dans l’année. De notre côté, nous prévoyons une légère baisse d’achalandage en comparaison avec la saison précédente. En revanche, au niveau du financement, la demande est toujours stable et nous prévoyons de maintenir notre rentabilité pour 2017« .
En tout cas, quelle que soit la durée du séjour et l’état des portefeuilles, ils devraient cette année encore être tous au rendez-vous des vacances de Floride !
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Lire aussi :
– Interview (nov 2016) de Susan Harper, nouvelle consule du Canada à Miami
– La langue québécoise expliquée aux autres francophones
– Richard Marchand : un Snowbird reçoit la médaille du Gouverneur du Canada pour sa générosité
– Article sur Le Petit Québec en Floride
– Article sur la présence canadienne francophone en Floride AVANT les Snowbirds
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Editorial du Courrier de Floride / Novembre 2016 :
Bienvenue à ceux qui nous rejoignent en Floride !
Si vous venez d’arriver, ou si vous êtes sur la route du Sunshine State, le soleil va vous accueillir (et nous aussi !) et vous verrez peu de traces de ce que la Floride vient de subir durant le mois d’octobre. Pourtant, entre Port St Lucie et Jacksonville, l’ouragan Matthew a occasionné de nombreux dégâts et plusieurs décès. Il faut aussi parler bien évidemment du près d’1 millier de morts que le même ouragan a causé en Haïti. Nous ne saurions trop vous conseiller de soutenir les associations qui viennent en aide aux survivants et aux familles des disparus.
Dans le sud de la Floride, il y a eu beaucoup plus de peur que de mal, mais en tout cas une belle « répétition générale » s’est déroulée afin de faire face aux ouragans, et il a été possible de constater l’efficacité des services publics américains, tant dans l’information que pour l’organisation.
Une très bonne coopération entre francophones a également eu lieu, avec une grande mobilisation de nos consulats, et beaucoup de partages sur les réseaux sociaux. Même s’il n’y a eu aucun dégât dans la région de Miami, vu ce qui s’est passé au nord et au sud… chacun pourra juger que l’état d’alerte n’était pas du tout superflu : il faut toujours être prêt !
Les réseaux sociaux constituent justement un très bon lien entre les francophones à l’étranger, et Le Courrier a pu répondre à un grand nombre de vos questions en temps réel avant et durant l’ouragan. Nous ne saurions trop vous conseiller de nous y rejoindre en mettant un petit « j’aime » sur la page www.facebook.com/courrierdefloride. Nous venons de dépasser les 10000 likes/membres (battant tous les records (merci à vous !!!)) mais créant aussi et surtout un espace de discussion et d’information complètement inédit entre les francophones de Floride ; une expérience très sympathique qui devrait encore progresser.
Comme vous le savez, généralement il n’y a pas d’ouragan en novembre, mais exceptionnellement, cette année il y en a un de prévu pour le 8 novembre : attention, ça va décoiffer : il sera baptisé soit « Donald », soit « Hillary » !
Le Courrier de Floride est le seul « community newspaper » français de la planète (il n’y a pas même de mot en français pour définir ce qu’on pourrait appeler un « journal de communauté à l’étranger »). Il existe sur papier depuis deux ans et demi, et pour la première fois cette année certains exemplaires sont distribués sur la côte ouest. Nous, nous pouvons toujours faire mieux. D’autre peuvent aussi faire mieux à notre place, c’est certain. Quand on prends un journal national français, il y a toujours plus de choses à se passer à Paris qu’à Vesoul. Quand on prend un journal Québécois, il y a toujours plus de choses à Québec ou Montréal que dans les autres villes. C’est « l’effet capitale » (même si Miami n’est pas la capitale administrative). Près de 2 millions de francophones y vivent durant l’hiver. Dans les villes de la côte ouest on compte en milliers, pas en millions…
avec ce que l’on trouve dans ce journal, pourquoi ne s’appelle-t-il pas » le courrier de la côte est de la Floride » . il traduirait ainsi à qui il s’adresse réellement !