Personnes âgées dépendantes : sont-elles bien traitées aux USA ?
Si vous avez 42 ans et que vous vivez aux Etats-Unis, la bonne nouvelle, c’est que vous êtes… jeune. Mais en 2040 vous aurez 65 ans, vous rentrerez alors dans la catégorie des personnes qui peuvent devenir dépendantes, et surtout… vous ne serez pas tout seul : 80 millions d’Américains auront plus de 65 ans, alors qu’ils étaient deux fois moins nombreux en 2010. Le système de santé pour les personnes dépendantes sera-t-il toujours adapté dans 20 ans ? Le problème… c’est qu’il ne l’est en fait déjà plus. Et les personnes âgées – qui représentent aujourd’hui 21% des Américains – vont passer à 37% de la population en 2040, sauf si une incroyable vague d’immigration arrivait (mais elle ne semble pas du tout désirée en ce moment, au vu du résultat des dernières élections présidentielles) (l’autre solution pour rééquilibrer la balance entre travailleurs et retraités, serait de faciliter l’emploi des femmes (et donc de mieux les payer !!)).
Quand le système a été pensé au XXème siècle, l’espérance de vie était bien moindre et, comme dans à peu près dans tout les pays du monde occidental, ou encore au Japon, des problèmes de financement vont se poser afin de payer les décennies de retraite des aînés – mais aussi parfois de dépendance – que l’augmentation de la durée de la vie impose. L’autre partie qui pose problème, c’est le bon contrôle d’une industrie médicale qui connaît d’ores et déjà des déraillements. Les nursing-homes, par exemple, ne sont pas que des maisons de retraites, mais elles comportent également un volet d’accompagnement médical à domicile. Et dans un cas comme dans l’autre, elles ne remplissent pas toujours leurs obligations. Certes, les dérapages sont pour le moment à peu près maîtrisés, mais leur nombre est en augmentation, et il va devenir difficile à l’avenir de mettre sous contrôle le très grand nombre de visites médicales obligatoires à domicile etc… Comment pouvoir contrôler la qualité du service quand autant de monde en dépend ?
(crédit photo ci-dessus : Andreas Bohnenstengel / CC BY-SA 3.0 de)
ZONES DE NON-DROIT POUR PERSONNES AGEES
Mais il y a pire : la moitié des 2,5 millions d’Américains en « nursing home » ont signé lors de leur inscription des décharges judiciaires. Ceux-là sont de facto, et souvent sans vraiment savoir ce qu’ils signaient, sortis du droit commun. Ils n’ont plus droit à un procès civil contre l’établissement qui les abrite, mais à un simple « arbitrage », une sorte de médiation, de « sous-droit » qui les empêchera en cas de problème d’obtenir des dédommagements décents, et surtout de faire condamner les établissements délinquants à une punition qui leur apprendrait à ne pas recommencer à maltraiter les personnes dépendantes. Au départ ces médiations n’avaient rien à voir avec le médical : elles avaient été créées dans le domaine du business, pour que les entreprises en conflit puissent les régler sans passer devant un juge. Mais, depuis lors, les médiations s’appliquent à un nombre croissant de domaines. Alors, il faut tout de même comprendre les établissements pour personnes fragiles, qui par définition sont des lieux ou des incidents arrivent souvent, et pour qui les demandes judiciaires de dommages peuvent être effrayantes, pouvant monter à plusieurs millions de dollars lors de procès assez courants aux USA. Néanmoins, c’est une partie de plus en plus importante des Américains qui sort ainsi du droit. C’est dire si l’avancement de l’âge moyen de la population entraîne d’enjeux pour l’avenir : il serait tout de même impensable que des dizaines de millions de personnes soient à l’avenir privées de leurs droits.
Tout n’est évidemment pas négatif ! En parallèle, les avancées scientifiques à grande vitesse permettent aussi d’envisager des fins de vie plus agréables. Pour terminer sur l’un des innombrables exemples dans ce domaine, une clinique pour personnes non-malades vient d’ouvrir à San Francisco. Pour 149$ par mois, vous pouvez aller à Forward vous faire contrôler à peu près tout et n’importe quoi, afin d’être certain que vous ne couvez rien. C’est un peu cher… mais c’est un début, et ça semble fonctionner, validant au passage l’adage « mieux vaut prévenir que guérir » !
Il est très étrange (quoique …) que l’immigration soit citée systématiquement comme la solution au vieillissement de la population. N’y en a t-il pas une autre ?
La relance de la natalité … Non ?
Pourquoi les femmes des pays développés font-elles moins d’enfants ?
La réponse est évidente : ça coûte très cher à un ménage, car les esprits ont changé, on ne fait des enfants que si on a l’espoir de pouvoir leur donner le confort et l’avenir qu’on souhaite pour eux (en revanche, cet état d’esprit n’existe pas ou existe peu dans les populations immigrantes).
Tout un système est à revoir dans les pays occidentaux : axer la politique sur la natalité, donc son financement. Le seul problème est que cela ne se fera pas. On préfère financer la natalité des populations immigrantes (elles sont davantage consommatrices d’aides sociales, ce qui revient à une aide non prévue pour leur natalité, mais qui revient tout de même à ce résultat). Evidemment, repeupler un pays avec des étrangers coûte moins cher de le repeupler avec des semblables, du moins en apparence … Le coût réel de cette politique est très insidieuse.
M’enfin … (comme disait Gaston), si vous voulez le remplacement de votre population et de votre civilisation d’ici quelques siècles … hé bien continuez comme ça !
Par contre les (rares) petits enfants de vos (rares) petits enfants iront pisser sur vos tombes.