Bernard Uzan démissionne du Florida Grand Opera après des accusations de harcèlement sexuel
Après l’article du Washington Post citant des accusations de « harcèlement sexuel » contre des personnalités du monde de la musique, Bernard Uzan, Franco-Tunisien de 73 ans, directeur artistique du Florida Grand Opera (FGO) et ancien directeur de l’Opéra de Montréal, a démissionné le 31 juillet de ses fonctions dans la troupe de Miami où il était aussi en charge des jeunes artistes. Il fait les frais du mouvement #Metoo : dans le Washington Post il est accusé par quatre femmes de les avoir sexuellement harcelées il y a plus de dix ans (et donc pas au FGO).
Dans sa réponse au « Post », M. Uzan a avoué une tendance à l’emportement, niant en revanche avoir été l’auteur de harcèlement. L’opéra de Montréal a également assuré que M. Uzan, s’il avait la réputation d’avoir du caractère, n’y avait néanmoins jamais été l’objet d’accusations de harcèlement. La femme de Bernard Uzan, la soprano Diana Soviero, a également démissionné du Florida Grand Opera. Le FGO a également précisé qu’il n’avait rien a reprocher à M. Uzan.
Bernard Uzan est né en Tunisie, et a fait ses études en France. Il en possède les deux nationalités, mais aussi celle des Etats-Unis.
Dans l’enquête du Washington Post, des musiciennes et chanteuses classiques assurent que différentes personnalités les ont harcelées, comme M. Uzan, ou encore l’Italien Daniele Gatti, le chef du Royal Opera d’Amsterdam, accusé par six femmes, et qui a présenté ses excuses « à celles qui croient que je ne les ai pas traitées avec le respect et la dignité qui leur sont dus. »
En décembre dernier, c’était le directeur artistique suisse et principal chef du Royal Philarmonic de Londres, Charles Dutoit, qui avait démissionné de son poste après des accusations par six femmes de faits s’étant déroulés entre 1985 et 2010, période où il était entre autre, lui aussi, à Montréal puisqu’il en a dirigé l’Orchestre symphonique de Montréal entre 1977 et 2002.
Rappelons que toute personne n’ayant pas été condamnée par la justice devrait être considérée comme présumée innocente.