Les tendances du marché immobilier en Floride pour 2019
Voici un point sur les tendances du marché immobilier en Floride pour la nouvelle année. Au niveau des prix, la Floride suit la tendance américaine. Aux USA plus de la moitié des logements ont déjà une valeur supérieure à ce qu’ils avaient au moment de la crise des subprimes. En Floride c’est encore un peu en dessous, mais près de 10% des biens immobiliers sont au-dessus de ce qu’ils étaient en 2007, avant la crise. Et ça va continuer d’augmenter. Les Etats-Unis ont une économie brillante… donc tout va y devenir plus cher. Par exemple, à la fin de l’année 2018 les analystes tablaient sur une augmentation nationale de 4,3% du prix des maisons américaines, suivie par une nouvelle hausse de 3,6% en 2020. Question que certains se posent : Les prix sont-ils adaptés ou bien forment-ils une nouvelle bulle ? Ils sont adaptés. Ils vont devenir relativement hauts, mais ils sont pour le moment adaptés aux revenus des Américains qui ont les moyens de les acquérir : le nombre d’unités vendues aux Etats-Unis se porte bien (actuellement à 5,60 millions de transactions par trimestre). Le marché est donc haut, mais on ne peut pas parler de « bulle » (surtout si nos lecteurs sont Canadiens… eux savent ce que c’est qu’une bulle !!) (1).
Voici pour la « big picture » nationale, qui est la tendance la plus influente sur le marché floridien.
La Floride étant un grand Etat, il y a néanmoins de la disparité. Le luxe est en petit ralentissement depuis deux ans, et les biens les plus chers de l’aire urbaine Miami-Lauderdale-Palm-Beach peuvent se négocier bien en deçà de leur prix. Ils sont peut-être remontés « trop vite trop haut » (mais ils ne pouvaient pas rester, de toute façon, au prix de 2008). En tout cas, les biens à plus d’1M$ sont en surnombre (contrairement aux autres). Un bien « luxe » équivalent, mais à Naples ou à Sarasota, aura certainement un prix affiché plus adapté aux réalités. Si les biens continuent globalement à monter, ceux qui sont affichés trop haut devraient pour leur part baisser : c’est la seule manière pour qu’ils intègrent le marché.
Toujours pour le côté « santé du marché », si certains biens de luxe sont trop hauts et ne trouvent plus preneur, c’est peut-être aussi dû à la « loi temporaire de transparence », qui oblige depuis 2016 les entreprises achetant comptant – à Miami et à New-York au départ (2) – des biens supérieurs à 1M$, à divulguer le nom des propriétaires de ces entreprises. Une baisse réelle des investissements a été constatée (3)… mais en même temps elle a été constatée dans tout les Etats, et pas seulement dans les deux seules villes initialement concernées. Les entreprises qui procédaient à de tels achats ressemblant à du blanchiment… ont apparemment décidé d’aller blanchir autrement ! Comme ces investissements représentaient 29% du marché résidentiel… ça a certainement contribué à tasser ce marché. Néanmoins… aujourd’hui, c’est donc plus sain !
Le « flipping » (achat et revente quasi-immédiate avec plus-value, avec ou sans travaux), est de nouveau assez fort, mais pas suffisamment pour pervertir le marché comme en 2008. En Floride les prêts immobiliers sont aussi un peu plus difficiles à obtenir qu’avant la crise, mais ce n’est pas plus mal : ils sont ainsi plus solides. Les agents immobiliers l’avouent bien volontiers : ils voient moins d’achats idiots (de la part de personnes qui n’en ont pas forcément les moyens) que c’était le cas en 2008.
Voilà, pour le reste, pas trop de changement ! Le billet vert est cher pour les étrangers, mais l’équation est rapide à faire : tant que les Américains du Nord (et beaucoup d’étrangers) voudront venir habiter et passer leurs vacances en Floride, les prix n’y seront jamais à la baisse (ou très exceptionnellement).
(1) – Bien évidemment il y a tout de même certains excès aux USA : les prix de l’immobilier en Californie sont sans commune mesure avec les réalités du monde du travail, et il devient de plus en plus difficile de travailler à Manhattan vu l’éloignement des logements à prix raisonné.
(2) – Puis les comtés de Broward et Palm Beach, mais aussi San Francisco, Los Angeles, San Diego, San Antonio et Honolulu.
(3) – Après que la loi a été édictée, les achats en cash à plus d’1M$ réalisés par des sociétés anonymes sont tombés à seulement 2% de ce qu’ils étaient la semaine précédente, et depuis lors ça n’a pas bougé.
A lire :
– Guide de l’investissement et de l’immobilier aux Etats-Unis
– Floride : pour lire le Guide de l’investissement et de l’immobilier en Floride, cliquez ici !
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