Les tribus amérindiennes de Floride : des marécages des Everglades jusqu’à la guitare géante de Hollywood
Les « indiens ». Ils habitaient dans les environs 12 000 ans avant que les conquistadors ne baptisent l’endroit « La Pasqua Florida ». Les deux « grandes » tribus qu’on rencontre aujourd’hui en Floride sont les Miccosukee et les Seminoles – qui comptent 5000 membres à vivre dans les réserves – et parlent toutes deux la langue Mikasuki. Les réserves Seminole sont à Tampa, Hollywood, Fort Pierce, Brighton, et dans la forêt Big Cypress : à Immokalee et Clewiston.
POUR LES TOURISTES
Il est possible de voir les tribus indiennes dans différents endroits de Floride, mais le village Miccosukee des Everglades est le seul (à notre connaissance) où ils se présentent en costume. Le Billie Swamp Safari est également tenu par les Indiens, il est dans la réserve Seminole.
Maison Miccosukee le long de la TaMiami Road, au Fakahatchee indian village.
Les Mikosukee sont entre Miami et Naples. Mais ces deux tribus ont été conçues par ethnogénèse, des regroupements d’autres tribus et individus qui formèrent au XVIIIème siècle les « Seminoles » (sur une base ethnique majoritairement Creek), avant que les Miccosukee ne s’en détachent au milieu du XXe siècle. Pour arriver à ces deux nations indiennes, des dizaines de tribus se sont mélangées au gré des guerres et migrations, après l’arrivée des colons européens. Eux avaient rencontrés plus de groupes différents : des Timucua au nord, des Apalachee au nord-ouest, des Calusa près de la Caloosa River, des Mayaimi sur le lac Okeechobee, des Tequesta à Tequesta etc etc…
A propos du mot « indien »
LEXIQUE : Lors de son premier débarquement en Amérique, Christophe Colomb pensait être arrivé au Japon, qui était alors partie de ce qui était dénommé en Europe les « Indes Orientales ». Il n’a donc pas baptisé les autochtones « indiens » : il était simplement persuadé d’avoir face à lui des Indiens des Indes. Continuer de les appeler ainsi cinq siècles plus tard est un peu « condescendant » et irrespectueux, et dans certains pays ou certaines langues le mot « indien » n’est plus utilisé. Mais les tribus elles mêmes peuvent se servir de ce mot pour s’identifier, pour des raisons historiques et/ou identitaires et/ou commerciales. Il est souvent considéré comme plus respectueux de parler d’Amérindiens, de « tribus », de « Premières Nations », ou de « Nation ». Mais il est aussi (économiquement) important pour certaines tribus de pouvoir être bien identifiée par les touristes, de pouvoir être localisés par les mots-clés de Google etc…
LES INDIAN MOUNDS
Les conquistadors espagnols ont pu témoigner de cette civilisation finissante : des villes entières de Floride construites en hauteur par les indiens, un peu comme chez leurs voisins mayas, mais en lieu et place des pyramides il s’agissait en fait de tertres faits de coquilles d’huîtres ou de débris ensevelis sous la terre. Ils avaient canalisé les eaux des marécages, créé des îles et des cours d’eau afin de rejoindre en pirogue les différents villages… On peut encore voir ces « monts » sur un grand nombre de sites de la côte ouest de la Floride. La liste est ici : www.visitflorida.com/en-us/things-to-do/arts-history/shell-mound-florida.html
LES 3 GUERRES SEMINOLES
Les Indiens de Floride n’ont jamais été battus, et c’est pour ça qu’ils sont les seuls toujours présents à l’est des Etats-Unis (avec les Cherokee qui s’étaient cachés dans les Smoky Mountains du Tennessee). Néanmoins, beaucoup ont tout de même été déplacés, car s’ils n’ont pas été battus, ils avaient toutefois été très affaiblis, et quasi anéantis par les guerres, mais aussi par les maladies importées d’Europe, que leur système immunitaire ne savaient pas combattre.
En 1814, après la défaite des Creeks en Géorgie, nombre d’entre eux quittent les Etats-Unis pour se réfugier dans l’Espagne voisine : la Floride. La péninsule est alors toujours espagnole, mais les troupes de Madrid sont trop faibles pour continuer d’y faire régner l’ordre européen. En 1818, les Américains décidèrent d’envoyer Andrew Jackson « faire le ménage » en Floride, vu que les Espagnols laissaient indiens et ex-esclaves faire ce qu’ils voulaient. Ce fut la Première Guerre Seminole qui commença.
Trois ans plus tard, alors que le pirate français (parfois appelé « libérateur », en fonction des époques) Louis-Michel Aury vient de se déclarer propriétaire de la Floride, les Espagnols craquent : ils cèdent aux Etats-Unis ce territoire marécageux qui n’est pas leur colonie la plus rentable et qui est devenue ingérable. Et c’est en 1835, soit quatorze ans plus tard, que le principal conflit va débuter : la Deuxième Guerre Séminole. Les « natives » refusent alors d’être déplacés de Floride jusque dans les Territoires Indiens. Une guerre de 7 ans commence, et qui verra les Seminoles véritablement décimés, mais ni battus, ni résignés. Une troisième guerre durera encore entre 1855 et 1858. La nouvelle stratégie militaire américaine sera au final de construire une ligne de forts au nord des Everglades, afin de maintenir les Indiens dans les marécages du sud, et ainsi leur rendre la vie difficile. Finalement, les Seminoles s’accommodèrent à ce lieu de vie, mais… ils n’étaient quand même plus vraiment en mesure de lutter contre l’occupant : ce fut la fin des guerres, et le droit de continuer à vivre sur leurs terres, même s’il s’agissait surtout des eaux des Everglades, payées au prix d’un quasi-génocide.
LES MICCOSUKEE
Ils vivaient au départ près du lac du même nom, proche de Tallahasse (nord-ouest), mais sont progressivement descendus dans le sud. Ils se sont administrativement séparés des Seminoles en 1962, et ils sont aujourd’hui environ 400 à vivre dans les Everglades, notamment le long du TaMiami Trail (US41), entre Miami et Naples. Ils sont donc assez peu nombreux, mais il est impossible de les manquer le long de cette route où on peut voir leur casino, des villages reconstitués, et des expéditions en airboat organisées pour les touristes. D’une part il s’agit d’activités très touristiques, mais de l’autre, il y a également une volonté indéniable de la part des Moccosukee de vivre de manière plus traditionnelle que les Seminoles ; au même endroit que leurs grands-parents qui chassaient en pirogue dans les Everglades et habitaient sur de petites îles au milieu des marécages.
NOTRE PAGE POUR VISITER LA TAMIAMI ROAD ET LES MICCOSUKEE
LES SEMINOLE
Plus de 15000 d’entre eux vivent aujourd’hui dans la réserve Séminole d’Oklahoma. En Floride ils sont 4000, répartis dans les six réserves. Mais leur quartier général tribal est à Hollywood, où est également le siège des Hard Rock Cafés, chaîne qu’ils ont rachetée avec les casinos qui vont avec (casinos qui sont la source de revenus la plus notable de la tribu). C’est dans celui de Hollywood qu’est actuellement en train de pousser l’immense « guitare-hôtel », mais des investissements gigantesques sont tout autant en cours à Tampa, par exemple.
Si les Séminoles de Floride se sont jetés dans la florissante industrie du loisir, ils sont toutefois toujours commandés par un « chef » et ils conservent aussi certaines coutumes, comme par exemple les pow wows ou encore la Green Corn Ceremony (sacrifice du jeune maïs afin que le reste de la récolte soit bonne).
A noter que d’ex-esclaves (des affranchis et des évadés) ayant adoptés le mode de vie « indien », ont au fil des décennies constitué des tribus de « Black Seminoles ». S’ils sont toujours présents, par exemple en Oklahoma, les Blacks Seminoles ne sont plus nombreux aujourd’hui en Floride. Ils ont toutefois une communauté d’une cinquantaine de membres à la réserve séminole de Fort Pierce.
Chaque année en février, vous pouvez aller voir (gratuitement) le pow wow (très impressionnant) des indiens seminoles, au Hard Rock de Hollywood.
Voir aussi :
– Notre article sur la « guitare-hotel » de Hollywood
– La route TaMiami Trail, les Everglades est les indiens Miccosukee
– Notre page principale (menu) sur les Everglades
– Le parc d’attractions du Billie Swamp Safari (dans la réserve Big Cypress) est tenu par les Seminoles
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