Alerte : les galères portugaises (« fausses méduses ») sont de retour sur les plages de Floride
Il n’y a pas encore d’alerte officielle de plages submergées, mais les journalistes du Courrier de Floride ayant vu de leurs yeux des centaines de galères portugaises sur une plage de Palm Beach le week-end dernier (9 et 10 février 2019), ça devrait (comme chaque année) s’étendre sur les plages de l’Atlantique, et c’est le moment de rappeler aux plagistes qu’il s’agit d’une cousine de la méduse qui est extrêmement urticante.
Photo ci-dessus : une galère portugaise sur une plage de Virginia Key (Miami)
Les Américains (et en conséquence leurs panneaux d’avertissement le long des plages lorsqu’elles sont présentes) les appellent « Portuguese man o’ war », ou tout simplement « Man o’ War ». En français on appelle cette « fausse méduse » présente dans les eaux tropicales et sub-tropicales une « galère portuguaise » en raison de sa (vague) ressemblance avec le navire à voile portugais. Les anglophones pensent que ça ressemble plus à un vaisseau de guerre (« man o’ war ») portugais. En tout cas, c’est de la faute des Portugais (et pas des latinistes qui avaient baptisée cette méduse « Physalia utriculus« ) !
La galère portugaise est constituée en surface d’un flotteur qui ressemble à un ballon ou à une banane d’une magnifique couleur bleu ou violet. Il est rempli d’air et se dégonfle en cas d’attaque aérienne (oiseaux…). Ce flotteur est le principal danger : les enfants pensent qu’il s’agit d’un jouet, d’un ballon sur le sable ou, pire, de quelque chose de comestible. Or des filaments hautement urticants sont accrochés au « ballon », et ils peuvent être venimeux jusqu’à deux mois après la mort de l’animal. La méduse s’en sert afin de paralyser des petits poissons ou crevettes. Sur les humains, le venin peut entraîner la mort. C’est plutôt rare, mais dans 10% des cas il y a toutefois des signes de gravité : perte de connaissance, gêne respiratoire, douleurs abdominales ou thoraciques, vomissements, tachycardie, hypertension artérielle ou crampes musculaires.
Pour info : ce n’est pas parce qu’il y en a sur la plage qu’il y en aura dans l’eau et – au contraire – ce n’est pas parce que vous n’en voyez pas sur la plage qu’il n’y en a pas dans l’eau. Par précaution, lisez les panneaux à l’entrée de la plage, regardez la couleur du drapeau (bleu ou mauve = « danger lié à la vie marine ») ou bien demandez aux sauveteurs !
M.A.J : mardi 12 février au matin, nos lecteurs confirment sur Facebook que les plages sont envahies à Delray Beach, Hollywood (et donc probablement partout dans le sud-est : n’hésitez pas à donner votre témoignage) :
Un commentaire