Il y a 400 ans : le premier contact entre le chef Samoset et les Pilgrims du Mayflower
Le 16 mars 1621, il y a 400 ans, le sachem Samoset décidait de sortir de la forêt et d’aller au contact des colons de New Plymouth : une rencontre fondatrice de l’Amérique contemporaine.
Comme chacun le sait, le premier « contact » avec les Européens date du 12 octobre 1492 : le Génois Christophe Colomb « découvre » alors l’Amérique avec ses équipages espagnols et il croit ce jour-là débarquer sur une île du Japon dont il nomme les populations qu’il rencontre « indiens », ce qui tombe sous le sens (ou pas !). En 1497 ce sont les Anglais qui explorent la côte à leur tour, puis en 1524, les Français, emmenés par Giovanni da Verrazano, qui baptisent le territoire du joli nom de « Nouvelle-France ». Si tout le monde n’est pas d’accord sur la propriété du Nouveau Monde, en tout cas tous s’accordent pour dire que ce n’est plus la propriété des Indios, des Indians, ou des Indiens…
La construction de Plymouth par les pilgrims (pèlerins) du Mayflower reste un mythe fondateur de l’Amérique, mais ce ne fut toutefois pas la première colonie britannique. Il y eut auparavant celle de Jamestown (Virginie) qui avait été créée en 1607 et dont il convient de parler. L’un des chefs indiens près de Jamestown avait alors une fille âgée de 12 ans qui elle aussi allait devenir un mythe. Elle était surnommée « petite dévergondée », ce qui se prononçait en langue autochtone « Pocahontas ». Nombreux furent les habitants de Jamestown qui ne survécurent pas aux attaques indiennes. Puis la ville a été brûlée en 1676 durant la révolte de Nathaniel Bacon, et le site fut ensuite abandonné. C’est ainsi que le Mayflower pu rentrer dans l’histoire.
Comme Pocahontas, de nombreux indiens furent enlevés par les Européens, transformés en esclaves, en interpêtes, ou emmenés en Europe afin d’y être exhibés (ou les deux). Plusieurs étaient revenus en Amérique, et ils n’avaient pas dressé des « Blancs » un portrait vraiment flatteur !
Les occupants du Mayflower n’en savent rien. Ils souhaitent s’installer en Amérique pour pratiquer librement leur religion, et donc y créer un village afin d’y vivre en autonomie, sans embêter personne. Ils quittent Plymouth (G-B) le 16 septembre 1620, arrivent en Amérique le 11 novembre, longent la côte et trouvent le 21 décembre le site de Patoxet, un ancien village dont les autochtones ont été décimés par une épouvantable maladie dont les tribus ont été victimes quelques mois auparavant, et qui selon les survivants rendait la peau des victimes toute jaune.
Les pilgrims nomment leur village « New-Plymouth ». La moitié (45) des 102 premiers colons vont mourir dans les semaines qui suivent, décimés par le scorbut et autres maladies. Avant de créer le village, durant une précédente expédition ils avaient déjà subi une volée de flèches. Les « autochtones » sont partout autour de Cape Cod et de sa baie, mais ils évitent les Européens autant que possible. Quand ils les croisent ils se montrent ainsi plutôt hostiles, mais le reste du temps, ils les observent secrètement et assidument. Le 16 mars 1621, c’est le grand jour. Après avoir jaugé durant des mois les forces et faiblesses des colons, le chef Samoset est persuadé qu’ils ont à la fois besoin d’aide, et pourraient en même temps faire de bons alliés avec leurs fusils et leur canon. Samoset s’avance rapidement au milieu du camp britannique et va de personne en personne en s’exclamant en anglais : « Welcome Englishmen » ! Il maîtrise un peu de vocabulaire, et leur demande ensuite si par hasard ils n’auraient pas une bière à lui offrir ! Samoset arrive à expliquer aux Anglais qu’il veut bien jouer l’intermédiaire avec le « grand sachem » Massasoit (1) (qui pour sa part se méfie des « voleurs de maïs » venus d’Angleterre), et Squanto, un « indien » qui parle couramment anglais puisqu’après avoir été esclave des Espagnols il a habité plusieurs années en Angleterre !
Quelques temps plus tard, Massassoit arrive à son tour au village, à la tête de 60 guerriers. Le gouverneur de New Plymouth, John Carver, rédige alors un traité, statuant que New Plymouth et les autochtones sont désormais alliés, et doivent venir en aide les uns des autres en cas de conflit avec des tierces personnes ou tribus. Ce traité fut le premier d’une très longue (et ridicule) série entre les Anglais et les Amérindiens, mais il est certainement le plus beau. Bien sûr, avec du recul, peut-être que les « indiens » auraient dû y réfléchir à deux fois avant de le signer. Mais l’alliance entre New Plymouth et Massasoit fut belle, et elle n’aura besoin de montrer sa force et sa détermination que durant quelques incidents pour que les autres tribus soient tenues en respect. Massasoit avait aussi besoin de cette alliance, car son peuple était tout autant diminué par les épidémies que ne l’étaient les pilgrims.
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