Transatlantique : la série historique de Netflix vous emmène à Marseille
Transatlantique de Netflix fait le hit parade des séries depuis sa sortie le 7 avril. Attendue par toute une communauté d’internautes, de fans de romans historiques et de cinéphiles, les sept épisodes déroulent une vaste fresque de Marseille au moment le plus noir de son histoire, en 1940. Mais… Oublions la noirceur et le bruit des bottes et faisons place à la fantaisie, l’humour, le rêve et le brin de soleil « boosté » par l’optimisme Yankee apporté par Varian Fry et son équipe logés dans la Villa Air-Bel à Marseille. Oui, Varian Fry, aux allures d’intello sur son nuage, a réellement existé, comme sa « Girl Friday », l’indispensable Mary Jane Gold, comme a également existé Albert Hirschmann, le « Whiz Kid » polyglotte beau comme un dieu, comme la mécène Peggy Guggenheim qui portait des tailleurs Chanel et la charge de sauver l’art moderne, comme l’artiste Max Ernst, peintre allemand, Apollon nordique et tombeur de femmes comme Peggy qu’il a fini par épouser. Des histoires, des romances et quelques drames émaillent le déroulé de l’histoire modernisée par les scénaristes inspirées par le roman historique The Flight Portfolio de Julie Orringer, écrivaine américaine.
Les libertés prises avec la réalité -un charme de plus, diraient certains – ont eu l’avantage de faire connaître le nom de Fry, héros improbable. Incarné avec succès par Cory Michael Smith, le physique fluet et élégant rejoint le verbe haut et une détermination d’acier. Il est bien épaulé par Gillian Jacobs, comme Mary Jane Gold, féministe avant l’heure, contente de faire un pied-de-nez à son destin de baudruche de salons polis pour monter des missions extrêmes. Le comédien autrichien Lucas Englander incarne Albert Hirschmann, futur économiste américain. La création d’autres personnages, complètement fictifs, comme le résistant africain Paul Kandjo (Ralph Amoussou) et Thomas Lovegrove (Amit Rahav) dynamisent le narratif. La série est une réussite totale sur le plan visuel. La ville de Marseille resplendit dans une Provence éternelle et les costumes reflètent les modes de l’époque. Malheureusement, la Villa Air-Bel où Fry a opéré n’existe plus…sauf dans sa forme virtuelle.
Pour les intéressés, on peut visiter le site www.villaairbel1940.fr
Diana Pollin
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