La French Tech Miami a désormais trois co-présidents… qui nous donnent des nouvelles !
Rappelons en introduction que la French Tech existe à l’étranger afin d’aider les entreprises de la tech (surtout françaises, mais vous pouvez les contacter même si ce n’est pas le cas) à s’installer et lever des fonds dans la ville où elle est présente. Ainsi, Stanislas Coignard, « l’historique » premier président de la French Tech Miami depuis 2020, est rentré en Europe cet été.
La nouvelle présidence est depuis lors assurée par un trio : Corine Busson-Benhammou qui est l’ex-présidente de la French Tech d’Angers; David Azar, qui avait fondé la French Tech Miami avec Stan Coignard. David est originaire de Paris, il est arrivé à Miami pour ses études en 2006 et il n’en est plus reparti : il y a monté son agence digitale. Bertrand Leroux est pour sa part originaire de Tourcoing et il est depuis 25 ans aux Etats-Unis, dont 23 à Los Angeles, « dans le domaine de l’entertainment. Je suis venu à Miami pour être un peu plus près de l’Europe. »
David Azar étant ainsi à la French Tech Miami depuis sa fondation, il nous en dresse le bilan : «On a débuté avec 6 ou 7 entrepreneurs, ça a été validé le 6 mars 2020, c’est à dire juste avant le début de la Covid. Ca a donc été vraiment difficile et on n’a véritablement commencé qu’au début de l’année 2021. Aujourd’hui nous avons 251 entrepreneurs sur notre groupe Whatsapp. Il y a deux choses essentielles dans ce que nous faisons. Tout d’abord, nous avons organisé 35 meetups mensuels avec à chaque fois un intervenant du domaine de la tech, la plupart du temps des Français, mais pas seulement. En tout on a eu 3500 personnes à nos réunions.
Deuxième volet important : nous organisons chaque année les French Tech Capital Days. Le prochain sera en mars. L’idée c’est de réunir à la fois les talents français et les investisseurs français ou américains des Etats-Unis mais aussi les autorités locales. Des conférences sont organisées, il y a une remise de prix, et par exemple lors de la dernière édition une entreprise présente a tout de suite trouvé 5M$ de financement avec quelqu’un présent dans la salle. Nous avons eu 300 personnes présentes plus 400 en ligne. »
Bertrand Leroux précise un autre point important : « nous contribuons aussi à mettre Miami sur la carte pour des entreprises françaises de la tech. Miami a une position géographique plus avantageuse : c’est un point stratégique pour travailler avec le marché américain, sud-américain, mais c’est aussi plus facile de travailler avec l’Europe que si vous êtes basé en Californie. Nous, nous savons que c’est le meilleur endroit, mais il y a encore 10 ans Miami n’était pas perçu comme ça, donc il y a encore de l’information à faire pour que les entrepreneurs soient bien certains qu’ici ils trouveront l’écosystème idéal pour leur entreprise, aussi bien de la part des Américains que des Français organisés avec la Chambre de Commerce FACC, les Conseillers du Commerce Extérieur et la French Tech. Les deux derniers étant des bénévoles qui sont là pour les aider. Je précise qu’il n’y a rien à payer pour devenir membre à la French Tech. Nos événements comme les Capital Days sont financés pour moitié par Business France. »
Il y a quelques années on disait que Miami était « idéale pour les startups sauf pour faire des levées de fonds ». Est-ce toujours vrai ? « Je ne crois pas, il y a désormais beaucoup d’investisseurs ici. C’est encore inférieur à New-York ou la Californie, mais ça baisse très vite dans ces villes alors que Miami progresse de manière incroyable, et pas que pour les financements : les grands groupes continuent de venir s’installer ici : Mictrosoft, Spotify, Citadel, Goldman Sachs sont arrivés, par exemple. Autre chiffre : entre 2021 et 2022 (après la covid) on a eu +30% de travailleurs du domaine du software qui se sont installés à Miami. C’est un exemple qui est assez parlant.»
Pour revenir au financement, il y a eu un fort ralentissement aux Etats-Unis dans l’année écoulée. Pour Bertrand Leroux, « L’économie mondiale a freiné un petit peu, les gens sont plus prudents aujourd’hui. Il y avait eu un boom des financements de startups durant la covid et pas assez de contrôle sur ce qui était financé. L’argent des investisseurs est toujours là aujourd’hui mais les fonds sont moins facilement donnés qu’avant. » David Azar assure que « il faut aussi regarder les secteurs : certains sont plus favorables. Il y a désormais énormément d’argent dans la région de Miami. Si le projet est bon, alors les financements sont là. »
Et la France a-t-elle vraiment un si grand nombre de belles entreprises de la tech par rapport aux autres pays ? « Oui, elle est leader en Europe, et quand on regarde ce qui se passe avec les entreprises étrangères à Miami, nous sommes vraiment très bien placés, et ça se renforce chaque année. Il y a aussi une logique : la France n’est pas le plus grand marché du monde, donc beaucoup d’entreprises préfèrent exploser aux USA et en France, plutôt que seulement en France. Mais les Américains savent et reconnaissent que nous avons une grande qualité d’ingénieurs en France, et ils conseillent de les garder. Pour reparler des Français à Miami, si Channel y a organisé son « fashion show » l’an passé, ce n’est pas par hasard. Il y a de plus en plus de boites sérieuses qui considèrent Miami, aussi parce qu’il y a moins de taxes, des ressources humaines de qualité et à moindre prix… La question réelle qui se pose aujourd’hui c’est « est-ce que la nouvelle Silicon Valley ça va être ici », et c’est même un axe de communication du maire, Francis Suarez.»
Et y a-t-il des projets nouveaux de prévus pour la French Tech Miami ? « Nous allons continuer de faire rayonner les entreprises françaises. Il y a une forte possibilité pour que la France soit plus présente sur les salons qui se déroulent ici ! »
La French Tech c’est 115 communauté dans le monde, et notons que celle de Miami est naturellement constituée à parité hommes/femmes des membres de son bureau.
Contact : frenchtechmiami@gmail.com
Groupe Linkedin French Tech Miami : https://www.linkedin.com/groups/8891431/
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