Le fameux bijou trouvé cet hiver au plus profond des marécages – et qui vient de faire couler tant d’encre – pourait bien être français ! En tout cas, il est orné de lettres identiques à un bijou français dont la photo a été envoyé par un témoin anonyme… et ces lettres ont une signification bien particulière…
L’histoire de Mark Rubinstein a fait la Une des médias américains début juin quand ils ont appris ce qui s’était passé un peu plus tôt dans l’année : alors qu’il participait à la grande chasse annuelle au python géant cet hiver dans les Everglades, Rubinstein – qui n’a trouvé aucun de ces mastodontes – est en revanche tombé sur un mystérieux bijou, à près de 20 kilomètres de toute zone civilisée ! « Le soleil l’a fait briller au milieu de la végétation« , a expliqué Mark Rubinstein. Il s’agit d’un pendentif en or daté par un expert comme étant du XIXe siècle ou de la fin du XVIIIe. Un motif est dessiné dessus par une croix en saphirs au sein d’un cercle de diamants. Le bord du bijou, fondu et déformé, donne des débuts de pistes sur sa provenance. En effet, la zone dans laquelle il a été trouvé a été le théâtre de deux tragiques crash aériens : un vol en provenance de New-York en 1972, et un autre d’Atlanta en 1996 qui se sont écrasés dans ces marécages de l’ouest de Miami. Dans le premier avion, 77 personnes seulement ont survécu sur les 163 passagers et les 13 membres d’équipage qui étaient à bord. Il n’y eut en revanche aucun rescapé parmi les 109 occupants du second crash, qui avait pris feu. Le métal fondu pourrait bien venir d’un de ces accidents, et plus particulièrement du deuxième.
UN TÉMOIN ANONYME POUR RÉSOUDRE L’ÉNIGME
Mark Rubinstein a évidemment montré le bijou à un expert, la Walker Celtic Jewelry, et cette dernière mentionne sur sa page Facebook en date du 11 juin, le témoignage d’une personne possédant un bijou similaire. Ainsi, cette pièce trouvée par Mark Rubinstein au milieu de nulle part pourrait bien être française, puisqu’après nombre de spéculations sur les lettres gravées dessus et en partie effacées, il se trouve que l’inscription qui l’orne serait effectivement dans la langue de Molière ! Un homme qui a lu l’article dans le Miami Herald a réagi, et sa lettre est publiée sur la page facebook de l’expert. Même si l’individu tient à rester anonyme, il donne une explication plausible et présente une photo d’un autre bijou, similaire à celui retrouvé (voir en encadré la lettre du témoin).
UN DESTIN DIGNE DES BIJOUX DU TITANIC ?
Les trois lettres visibles forment ainsi un « N », un « M », et un « I » enchevêtré dans un « O ». Si, comme sur le médaillon du témoin, la lettre manquante est bien un « E » (ce qui semble à peu près certain), alors c’est l’expression française « en moi » qui serait écrite autour d’une croix : « Crois en moi » ! Cette révélation accentue encore un peu plus le caractère tragique de cette découverte dans les marécages, car par delà le jeu de mot autour de la forme du bijou (crois/croix), c’est bel et bien un appel en la croyance divine et… en l’amour que constitue cette expression. « Crois en moi » serait en effet un ornement classique qui était utilisé sur les bijoux offerts par les fiancés à leur promise… On est donc désormais sur une histoire proche de celle du Titanic. L’enquête se poursuit pour retrouver la famille propriétaire de cet émouvant bijou, mais si elle n’est pas localisée, Mark Rubinstein prévoit de donner le pendentif à un musée ou à l’archidiocèse de Miami.
Si le bijou avait été intact, il vaudrait dans les 1750$. Mais après toute cette histoire, il a certainement bien plus de valeur aujourd’hui !
La lettre anonyme comparant les bijoux
«Il y a à peu près 40 ans, alors que j’étais un jeune adolescent, ma mère m’a un jour montré un pendentif très spécial. Il lui avait été donné par mon père le soir où ils ont annoncé officiellement leurs fiançailles. C’était à Cuba, à l’occasion d’une fête organisée par ma grand-mère en 1945. Vers 1900 (un soir et lors d’une occasion similaire), ce pendentif a été présenté par mon grand-père paternel à ma grand-mère, et ainsi de suite sur plusieurs générations de la famille de mon père. Je crois que celui qui m’a été donné par ma mère était une réplique de l’original, ce dernier ayant été donné quelques siècles plus tôt par l’un de mes ancêtres à sa futur épouse. Sur le pendentif trouvé par M. Rubinstein – et qui est photographié à côté de l’article de Mme Brecher dans le Miami Herald de samedi matin – il manque une section qui devait contenir la lettre « E ». Comme vous le voyez, le pendentif est composé de manière à représenter deux vertus de la plus haute importance : Dieu et l’Amour. Dieu est de toute évidence symbolisé par la croix, et je comprends très bien que, en conséquence, la lettre « M » peut avoir été interprétée comme ayant également une connotation religieuse. Ca n’a en fait rien à voir avec la Vierge Marie, mais plutôt avec les lettres gravées dans les autres quadrants externes de la croix, et qui constituent les mots français « en moi » (e / n / m / oi). La vertu de l’amour représentée dans le pendentif est un jeu de mots : ‘Crois En Moi » (en français les mots « croix » et « crois », se prononçant de la même manière). « Crois en moi » signifie donc « Crois en Dieu » et « Croire en l’amour » (ou, plus précisément, « Crois en ton futur mari ») « .
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