Inquiétudes face à la baisse de l’Euro et du Dollar Canadien
Les fluctuations monétaires créent des inquiétudes chez les professionnels francophones installés aux Etats-Unis, notamment dans le secteur de l’investissement et du tourisme.
Le 11 mars 2015, l’Euro était coté à 1,057 dollar, c’est-à-dire quasiment à parité avec la monnaie américaine, pour la première fois depuis plus d’une décennie. En 1 an l’Euro a ainsi reculé de 23% face au billet vert, et de plus de 12% depuis le 1er janvier 2015. Jamais une baisse n’aura été si forte et constante en même temps.
De son côté, le Huard (dollar canadien) est passé 91,05 cents US à 79,47 cents US.
Beaucoup de francophones implantés aux Etats-Unis se demandent si la baisse va continuer, car elle impacte le pouvoir d’achat des touristes en provenance du Canada ou d’Europe autant que celui des investisseurs de ces pays-là. En Floride, par exemple, 3,8 millions de Canadiens terminent en ce moment d’y passer l’hiver… avec un pouvoir d’achat en baisse.
La mauvais nouvelle, c’est que, oui, l’US dollar va continuer dans les jours prochains à augmenter face aux autres monnaies. La bonne nouvelle, c’est que, selon toute vraisemblance, cette hausse devrait être maitrisée, à peu près à parité avec l’Euro.
Les Etats-Unis sont dans une période de beau fixe économique, et de forte relance après la crise de 2007. La Fed (Réserve Fédérale des Etats-Unis) vient d’arrêter de soutenir sa monnaie. Elle faisait tourner la planche à billets depuis plusieurs années, diluant ainsi la valeur du dollar. La solidité du billet vert est évidemment une des raisons structurelles de sa hausse. Avec une conséquence : la monnaie américaine apparaît comme une valeur refuge beaucoup plus attrayante que les autres pour les investisseurs, ce qui contribue encore un peu à la consolider.
Du côté de l’Euro, sa trop forte valeur était l’objet de critiques depuis des années, car elle nuisait aux exportations européennes. La situation économique de la Grèce et d’autres pays du sud de l’Europe était en partie liée à cela. La crise économique européenne commençait à avoir des conséquences politiques dans de nombreux pays (qui ne sont pas terminées, au regard des sondages pour les prochaines élections, notamment en France). La forte baisse de l’Euro ces jours derniers est donc lié d’une part à la santé du dollar, mais aussi au vaste programme de rachat d’actifs lancé le 9 mars par la BCE (banque centrale européenne).
Ces hausses et baisses sont donc anticipées tant au niveau des Etats-Unis que de l’Europe, les deux continents ayant fortement besoin l’un de l’autre. Ca ne signifie pas pour autant que la situation économique et politique est plus saine en Europe. Mais ses entreprises ont clairement gagné en compétitivité ces derniers mois.
L’Euro n’étant pas du tout « soutenu », il devrait continuer sa chute. Mais une réaction politique ne saurait tarder, car un passage de l’Euro trop bas sous la barre de la parité avec le dollar pourrait entrainer le sentiment que personne ne maîtrise plus rien, et un vent de panique avec des conséquences imprévisibles.
Si au contraire – comme ce devrait être le cas – la situation est maîtrisée, alors l’Euro devrait se maintenir à parité durant les 12 à 24 mois qui viennent, ce qui permettrait aussi bien aux Européens qu’aux Américains de renforcer leurs exportations, avant probablement une petite remontée de l’Euro au bout du compte (les économistes pensant qu’un taux de change « sain » se situe pour l’euro entre 1,10US$ et 1,20US$).
En tout cas, pour la prochaine saison touristique aux Etats-Unis (sauf renforcement de la crise en Europe), une stabilité aura certainement été acquise entre les monnaies, après quelques frayeurs. Les « Snowbirds » (touristes canadiens qui restent 6 mois en Floride durant l’hiver) étant passés de 3 à 3,8 millions entre 2013 et 2014, cette augmentation massive compense heureusement la baisse de pouvoir d’achat ; une donnée importante pour les professionnels du tourisme (dont beaucoup sont francophones) travaillant avec les Snowbirds. Leur pouvoir d’achat étant d’ailleurs à relativiser quand on sait, par exemple, la différence du coût des carburants, bien moins chers aux Etats-Unis qu’au Canada.
Du côté des investisseurs européens et canadiens aux Etats-Unis, un petit tassement (une phase d’observation) va certainement se poursuivre durant quelques mois, mais les incertitudes politiques et économiques de la zone euro, et en particulier en France, devraient continuer de pousser à investir du côté américain, même avec un taux de change moins avantageux.
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Il etait temps ! les exportateurs francais vont pouvoir refaire des plans/budgets a moyen et long terme.