La Vieille Mine : un village français perdu dans le Missouri (Etats-Unis)
Connaissez vous le Paw Paw French ? Il existe encore une version de cette langue française en provenance directe du XVIIe siècle, au sud de Saint-Louis (Missouri). En 1980 ils étaient encore un millier à parler ce français dans la communauté de La Vieille Mine, le « Paw Paw French », ou « Missouri French ». On ne peut parler que de « communauté », car il ne s’agit pas d’une collectivité officielle, mais des restes d’une colonie de la « Nouvelle-France » en plein cœur des Etats-Unis, à l’intérieur de ce couloir central entourant le Mississippi et qui s’appelait alors « Louisiane ». De larges parties du Missouri ont longtemps parlé français, et les ancêtres des habitants de La Vieille Mine ont dû arriver ici vers 1785. Le « Paw Paw » comprend des mots de dialecte louisianais (dont plusieurs venant de l’espagnol), mais pas des mots propres au français du Canada. Néanmoins le paw paw a beaucoup de points communs avec le Québécois, même si la langue s’est développée séparément. Séparée de tout pourrait-on même dire, puisque si le Paw Paw a réussi à traverser les siècles, c’est en raison d’un isolement géographique du monde anglophone. Les habitants de la Vieille Mine s’appelle eux-mêmes Créoles, et ils ne sont plus qu’une trentaine aujourd’hui à parler français.
Leur histoire renvoie bien évidemment à celle des coureurs des bois, à celle de La Salle, de Marquette et de Jolliet, les incroyables découvreurs français du Mississippi, et à tous ceux qui ont établi des forts français au milieu de ces territoires peuplés d’indiens amis de la France, comme le téméraire Pontiac. Avant de devenir écrivain, avec 3 autres amis scouts, Jean Raspail avait entrepris en 1949 une incroyable expédition : partir du Québec et rallier la Nouvelle-Orléans uniquement à l’aide d’un canot, comme l’avait fait les explorateurs de l’époque. Il a raconté l’histoire de cette expédition en 2005 dans son livre : « En canot sur les chemins d’eau du Roi ». Au fur et à mesure de son avancée vers le sud, Raspail relate à la fois l’histoire de cette « Nouvelle France », mais aussi les rencontres qu’il a pu lui-même faire dans la « Upper Louisiana » entre « Chicagon » et Saint-Louis où la présence française était encore très palpable en 1949.
– Voir notre article sur la colonie française de Ste Geneviève, Missouri
– http://sojourner84.blogspot.com
Bonjour monsieur Beaulne, vous devez vous sentir assez isolé de parler francais au Missouri…si vous avez eu des enfants j’imagine qu’il n’y en a aucun qui a appris le francais?
Bonjou de Vieille Mine au Missouri. Moè je parle toujours le français. Je connais deux freres, Popey pi Jap Juliette qui a parlè la langue depuis naissance. je croè il y a pas d’autres qui parle courement. Mais il y a un tant de monde qui connais les expressions pi les mots.