La galère d’un boulanger narbonnais en Floride
Sa page Facebook porte encore les traces de son impatience de quitter la Floride, Franck Robert, un boulanger-pâtissier de Narbonne a connu une très mauvaise expérience dans le Sunshine State. Venu vivre comme beaucoup le rêve américain, il était arrivé pour travailler dans un restaurant de Palm Beach le 21 mars dernier.
Selon le journal L’Indépendant qui lui a consacré un long article, des membres de sa famille lui auraient assuré que « les Français trouvaient du boulot dans la restauration aux États-Unis, et que les boulangers étaient particulièrement recherchés« . Il vit quelques temps chez de la famille, mais au bout d’un moment ils l’auraient mis dehors. Il dort sur la plage mais, selon son père « il fait 50° et il pleut tout le temps » (c’est pas vrai, on a eu un très joli printemps !). On lui conseille alors de contacter des cousins de New-York. Voilà Franck obligé de remballer ses shorts pour aller en bus chez « le cousin de Central Park » qu’il connaît tout juste, et qui l’héberge durant une nuit… mais pas pour la vie. Et, Central Park en avril, c’est pas non plus le meilleur endroit pour dormir à la belle étoile !
Ne se sentant guère désiré… Franck décide de revenir en Floride (toujours en bus). Arrivé au changement de ligne à Jacksonville, il « se fait voler ses 1700$ par deux hommes avec un couteau ». Son père arrive à lui envoyer 200$, et il poursuit son trajet directement jusqu’à l’aéroport de Miami. Ayant réussi à conserver son passeport et son billet de retour (obligatoire quand on vient aux Etats-Unis avec un visa tourisme), il tente de le faire changer à Miami pour un vol plus rapide, ce que refuse la compagnie aérienne. Il poste alors ce message public sur Facebook : « Bonjour à tous, voilà, suite à mes mésaventures je ne peux pas partir avant le 8 juin donc pendant tout le mois de mai je suis bloqué à Miami, je suis livré à moi-même dans une ville que je connais pas, mais bon j’ai vu pire. Demain une longue journée va m’attendre ; je vais déjà devoir trouver une laverie pour laver mes affaires et puis un job pour pouvoir manger. Je suis arrivé à 95kg au lieu de 115kg, il fait chaud et je fonds. Souhaitez-moi bonne chance. »
Le journal L’Indépendant mentionne que Franck n’était pas très content après les services du gouvernement français (mais ont-ils pour vocation d’aider les travailleurs irréguliers aux Etats-Unis ?). Franck Robert a réussi à survivre et à reprendre l’avion le 9 juin. C’est bien connu, on est quand même mieux en France !
https://www.facebook.com/franck.robert
http://www.lindependant.fr/2015/05/26/la-galere-d-un-narbonnais-parti-tenter-l-aventure-aux-etats-unis,2035917.php