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Les 100 premiers jours de Trump à la Maison-Blanche : ce qu’il compte faire

Donald Trump a annoncé ses priorités pour le début de sa présidence qui commencera le 20 janvier. Au niveau intérieur, les grands caps sont à peu près clairs, même s’il est toujours permis de douter qu’il aura les moyens de réaliser toutes ses promesses !

Au niveau politique internationale, il est plus difficile de savoir quels seront les impacts et conséquences en matière de défense, diplomatie et commerce, puisque le défi protectionniste qu’il lance est… une première depuis le début de la mondialisation. Là aussi, Trump tiendra-t-il son cap ? Il semblerait que pour le commerce ce soit le cas. Pour sa politique militaire « pacifiste », ce sera plus difficile. Il devra d’une part compter avec les réalités (difficile de traiter l’Etat Islamique de manière « pacifiste », par exemple), mais aussi avec d’éventuelles pressions internes dans son équipe. Durant ses récentes auditions afin de composer son gouvernement, Trump a en effet reçu plusieurs néo-conservateurs (courant politique fortement marqué par l’interventionnisme militaire : ils ont théorisé à peu près toutes les guerres américaines depuis 25 ans). Il faudra donc attendre de voir qui sera nommé aux postes clés.

Mais voici les caps annoncés par Donald Trump pour son début de mandat :

Immigration : 

L’immigration clandestine aux Etats-Unis devrait être drastiquement réduite. Après en avoir tant parlé, et même si son efficacité paraît improbable, il paraît néanmoins certain que Donald Trump va construire son « mur » avec le Mexique. Les reconduites à la frontière de clandestins devraient s’accentuer, et les villes américaines considérées par son gouvernement comme « sanctuaires » pour l’immigration clandestine (celles qui accueillent beaucoup de clandestins), vont courir le risque de ne plus recevoir de subventions fédérales.

Pour l’immigration régulière et les voyages, certains pays considérés comme « compromis avec le terrorisme » devraient voir les contrôles de leurs ressortissants « extrêmement renforcés ». Les pays musulmans où des conflits religieux sont en cours sont dans le viseur du nouveau président, mais aussi peut-être (Trump l’a mentionné à plusieurs reprises) la France et l’Allemagne qu’il considère également comme « compromis avec le terrorisme », en raison de la présence de nombreux immigrés syriens dans ces pays, mais aussi parce que plusieurs milliers de citoyens français ont rallié la mouvance terroriste « Etat Islamique en Syrie et en Iraq ».

Modernisation :

Contrairement aux autres Républicains, Donald Trump n’a pas peur des dettes d’Etat. Il compte réaliser un investissement massif pour rénover le système routier et les autres infrastructures publiques (ponts, aéroports, écoles…), par le biais de ce qu’il appelle « the infrastructure package », ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Ca aura le mérite de créer de l’emploi et donc de la consommation (à défaut de réduire la dette). Il prévoit aussi de rénover l’arsenal militaire.

Environnement :

Une partie des fonds versés pour la modernisation des infrastructures (voir ci-dessus) proviendrait de l’arrêt de cotisations à l’ONU pour la lutte contre le réchauffement climatique. Si la Maison-Blanche se retire des programmes de lutte contre les gaz à effet de serre et autres pollutions, de fortes tensions internationales vont voir le jour, et même au niveau national, puisque par exemple les maires de Floride et de nombreux américains sont très mobilisés pour lutter contre les effets du réchauffement climatique.

Energie : 

Les recherches pétrolières devraient reprendre dans les endroits où ils ont été interdits (en mer), et Trump fera également tout pour que le Keystone pipeline puisse voir le jour. Le but recherché est « l’indépendance énergétique ». Le Keystone pipeline cristallise déjà bien des oppositions, notamment des tribus Sioux où il doit passer, ces dernières étant épaulées par des un grand nombre de vedettes.

Santé :

Personne ne sait trop comment, mais Obamacare devrait être soit remplacé, soit profondément modifié. De nombreux américains de la middle-class considèrent que ce système était parfait pour les pauvres (et les riches qui en ont les moyens), mais que les soins de santé devenaient inabordables pour une majorité des citoyens.

Des mesures devraient aussi être prises pour faciliter l’accès des vétérans aux soins de santé.

Fiscalité :

Donald Trump prévoit un allégement et une « simplification fiscale » pour la classe moyenne. Par ailleurs, les frais de garde d’enfants ou de personnes âgées deviendraient déductibles des impôts.

Politique :

Limitation du nombre de mandats des parlementaires américains.

Une nouvelle loi devrait interdire aux lobbyistes d’intégrer l’administration gouvernementale ; et les membres de l’administration gouvernementale auraient pour leur part une interdiction de devenir lobbyistes pendant une durée de cinq ans après leur départ du gouvernement.

Commerce international : 

Pour la première fois, la mondialisation est vivement remise en question par le pays qui en a été le principal promoteur : les Etats-Unis. Donald Trump souhaite annuler le Partenariat Transpacifique (TPP) récemment créé avec l’Asie. Il compte renégocier également le NAFTA (traité de libre échange avec le Canada et le Mexique). Ce point ne sera pas le moins épineux, car si M. Trump souhaite ainsi protéger l’économie américaine, alors Mexicains et Canadiens souhaiteront bien évidemment en faire de même avec leurs propres marchandises.

TAFTA : le projet de marché commun entre les Etats-Unis et l’Europe était déjà dans l’impasse sous Obama, mais cette fois ça va être encore plus compliqué, et plus personne ne semble y croire, ni ici, ni en France, ni en Allemagne. L’Angleterre étant en train de sortir de l’Union Européenne, elle risque de négocier à son avantage avec son protecteur américain.

Donald Trump fera très rapidement les gros yeux à la Chine en la plaçant sur la liste des pays « manipulateurs de monnaie ».

Il tentera de mettre en œuvre une taxation supplémentaire des produits commercialisés aux USA par des entreprises américaines ayant délocalisé dans un autre pays.

Diplomatie et guerres : 

Malgré les frictions qui l’ont opposé à différents pays (Mexique, Canada…) durant la campagne électorale, l’élection de Trump aura été vite avalée par la plupart des dirigeants internationaux. Il a même reçu les félicitations du gouvernement cubain ! La France semble être le pays a avoir été le plus secoué par l’élection de Donald Trump : le palais de l’Elysée n’avait rédigé la vielle de l’élection qu’une seule lettre de félicitations, et elle était pour… Hillary Clinton ! A l’annonce de la victoire de Donald Trump, l’ambassadeur de France à Washington, Gérard Araud, a tweeté à 6h30 du matin : « Après le Brexit et cette élection, tout est désormais possible. Un monde s’effondre devant nos yeux. Un vertige. », déclenchant une pluie de réactions pas toujours amicales.

M. Trump souhaite que les Etats-Unis ne participent plus aux changements de régimes dans les autres pays, exception faite de « l’Etat Islamique en Syrie et en Iraq » auquel il a promis un « tapis de bombes« . Mais sa ligne politique c’est « America First », et donc pas d’interventionnisme. Il ne compte pas pour autant abandonner les alliés des Etats-Unis, mais seulement s’ils acceptent de régler des contributions financières plus importantes afin de continuer de bénéficier de la défense militaire des Etats-Unis.

Comme chacun le sait, Donald Trump et Vladimir Poutine envisagent des relations beaucoup plus pacifiées entre leurs deux superpuissances. Les Etats-Unis ne devraient donc plus s’opposer à l’intérêt du président russe pour l’est de l’Ukraine, ou encore au maintien du président Assad (défendu par Moscou) au pouvoir en Syrie.

Le dossier iranien devrait être bouillant : alors que le président Obama semblait contraint (pour éviter une guerre) de négocier avec cette autre grande puissance qui souhaite développer le nucléaire civil dans son pays, Donald Trump souhaite pour sa part revenir sur les accords et interdire aux Iraniens d’accéder à cette technologie. Si Donald Trump ne négocie pas avec ce grand pays, ça pourrait justement aboutir aux genres de guerres qu’il dit vouloir éviter…

Enfin, sur Cuba, la position de Trump est floue : il a soutenu la reprise diplomatique amorcée par Obama et Raul Castro, mais en septembre il indiquait vouloir annuler la reprise des échanges commerciaux…

SOURCE : Donald Trump a fait réaliser après sa victoire cette enquête sur les caps qu’il devrait fixer pendant sa présidence, et qui révèlent bien ses priorités : lire ici.

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