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Message de Pessah 5777 par Yisrael Frankforter, rabbin à Miami

Rabbin Yisroel Frankforter
Par le rabbin Yisroel Frankforter

J’entends souvent dire à la période de la fête de ‘Hanoucca ou de Pourim que ce sont « la fête des enfants. » Je ne sais pas d’où vient cette idée si répandue et quelle en est la source dans nos textes. Il est vrai, cependant, qu’il est recommandé, pendant ces deux fêtes, de faire vivre à nos enfants ces événements d’une façon toute particulière, mais la Torah nous impose, à nous les adultes, de nous réjouir le jour de Pourim autant que nos enfants, si ce n’est plus. Concernant ‘Hanoucca, même si la coutume veut que les enfants aussi allument les bougies, la loi ne l’impose qu’aux adultes.

En réalité, la fête des enfants, c’est la fête de Pessah. Nous ouvrons les festivités par le Séder et la lecture de la Haggadah. Durant lequel on se doit de manger de la Matsa Chmoura (faites à la main). Cette cérémonie est entièrement tournée vers les enfants. Ainsi la Haggadah, qui signifie « récit », vient de l’injonction faite par la Torah dans le verset : « Véhigadta, et tu raconteras à ton fils. » La soirée est organisée sous une forme d’échange de questions et de réponses entre le fils et le père.

L’enfant pose les quatre questions de Ma Nichtana et le père s’applique dans sa réponse en faisant le récit, devant sa famille, de la sortie d’Egypte. Il adapte son discours au niveau de l’enfant qui est en face de lui. Car il peut y avoir quatre types d’enfants, nous dit-on dans la Haggadah.

La transmission aux générations suivantes est importante. Elle est indispensable. Cette transmission de notre passé et de notre histoire est la garantie pour notre avenir. Nous racontons à nos enfants les moments les plus tristes et les plus sombres de notre histoire, mais nous leur disons surtout, ce soir, que nous avons une mission, faire de ce monde une résidence pour D-ieu. C’est pourquoi, jamais D-ieu ne nous laissa dans la détresse et il nous libéra des différents oppresseurs.

Nous enseignons aussi, à nos enfants, l’importance de la reconnaissance. Nous devons louer D-ieu pour les bienfaits qu’Il nous procure et pour les merveilles qu’Il nous fait vivre. Nous leur apprenons encore que Pessah n’est pas une fête du passé, mais qu’aujourd’hui, « chacun doit se considérer comme sorti lui-même d’Egypte. »

En répondant aux questions de notre enfant, nous lui apprenons à répondre à celles qui lui seront posées, plus tard, par d’autres. Enfin, le récit de Pessah nous apprend – et je considère que c’est le plus important – l’espoir.

En Egypte, nos mères ont enseigné l’espoir à leur époux et à leurs enfants. Elles ont, de ce fait, donné naissance à la génération de la délivrance. Ces enfants ont constitué les Tsivoth Hachem (Exode XII – 41), armée d’Hachem, une brigade dont la mission est de diffuser la lumière, de partager l’espoir et d’instaurer l’amour.

Profitons donc de ces jours de Pessah – jours de délivrance physique et spirituelle et d’anticipation de la Guéoulah – pour enseigner l’espoir à nos enfants, pour leur apprendre à espérer un monde meilleur. Je dirais même plus, pour leur donner envie de créer ce meilleur monde.

Rav Yisrael Frankforter

Pessah cette année est célébré du lundi 10 Avril au soir au mardi 18 Avril à la tombée de la nuit. Pour plus de renseignements sur la fête, pour vendre votre Hamtez ou pour trouver un Seder, consulter notre page web https://www.jelimiami.com/library/article_cdo/aid/495199/jewish/Pessah-2024.htm.

 

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