A LA UNE à Miami et en FlorideFLORIDE : Actualités

Le Courrier de Floride fête ses 3 ans !

Depuis mai 2014, chaque mois, Le Courrier de Floride est diffusé à Miami et en Floride. Interview de Gwendal Gauthier, fondateur et directeur du journal.

– LE COURRIER DE FLORIDE : Quel bilan tirez-vous de ces trois années ?

Gwendal Gauthier, directeur et fondateur du Courrier de Floride

– GWENDAL GAUTHIER : C’est un formidable début d’aventure. Les Etats-Unis constituent le seul pays du monde dans lequel on peut trouver des « journaux de communauté » en français, et la Floride est le seul endroit où il est possible de trouver un journal francophone local. C’est lié à une présence importante des Canadiens, Français, Haïtiens, et à une « vie francophone » locale qui s’accentue d’année en année. Cette présence et cet enrichissement apportent des expériences fantastiques, et pour nous c’est passer par des rencontres humaines marquantes, à la fois dans la constitution de notre équipe, dans la rencontre avec nos partenaires/annonceurs qui sont des chefs d’entreprises permettant que le journal vous soit livré gratuitement, et bien évidemment avec tous les lecteurs qui nous témoignent leur sympathie.

– Le C.D.F: Qui sont-ils ?

– G.G : Les expatriés, les Snowbirds et les touristes, mais aussi des Américains francophones. Durant les 6 mois « d’hiver » il y a évidemment beaucoup plus de Canadiens, sinon, le reste de l’année, c’est beaucoup plus équilibré entre les nationalités francophones.

– Le C.D.F: Vous parliez de « marques de sympathie », de quels ordres sont-elles ?

n° 0 Le Courrier de Floride– G.G : Depuis un an il y a chaque semaine des centaines de commentaires sur Facebook. C’est devenu énorme, et très appréciable, car c’est aussi un moyen de faire vivre notre communauté, de mettre les gens en relation. Nous apprécions aussi particulièrement les coups de téléphones de la fin octobre : chaque année une vingtaine de Canadiens se proposent pour centraliser la distribution de journaux aux endroits où ils habitent. Parfois ils président une association, mais souvent ce sont juste des particuliers qui apprécient le journal. Au début ça m’a surpris, et j’apprécie beaucoup les rapports que nous avons avec eux. Vers la fin octobre je suis allé en soirée assurer la livraison dans un parc d’appartements de Pompano Beach. Il faisait nuit, le parc était encore complètement vide, pas de voiture sur les parkings et alors que j’allais déposer les piles de journaux près de la piscine, une retraitée que je ne connaissais pas m’apostrophe en français dans la pénombre : « Ah M. Gauthier, je suis contente de vous voir, je viens d’arriver en Floride et je n’arrive pas à connecter mon iPad à internet pour prévenir mes enfants à Montréal. Pourriez-vous m’aider ? ». Par delà l’anecdote, un journal a un important rôle de service afin de relayer les messages utiles aussi bien aux entreprises qu’aux retraités, aux électeurs…

Le courrier de Floride septembre 2013– LE C.D.F : L’entreprise, c’est important pour vous ?

– G.G : La condition d’une bonne implantation de notre communauté en Floride, c’est la réussite et le dynamisme de nos entreprises. Nous sommes toujours heureux quand des francophones s’implantent ici avec succès. Ce n’est jamais facile, mais les Américains sont heureux quand ils voient des professionnels arrivant de pays francophones ; c’est encore aujourd’hui un gage de qualité. Nous faisons tout notre possible avec le journal pour les aider.

– LE C.D.F : Il y a 15 ans, beaucoup jugeaient qu’internet allait tuer la presse ?

– G.G : Le journal papier va vers les gens à l’endroit où ils se trouvent, et il est ainsi un outil incontournable par rapport à la « jungle internet ». Mais Le Courrier de Floride est à la fois un média imprimé et électronique, et nous apprécions aussi bien l’un que l’autre, que nous utilisons de manière complémentaire. Internet ne rend pas du tout obsolète la presse imprimée, il a juste changé les conditions économiques des médias. Ceux qui n’ont pas su s’intégrer à internet sont morts ou mourants, avec des faillites symboliques dans les grands médias, mais il ne s’agit pas de la majorité. Le problème, j’en ai souvent parlé, c’est la captation de revenus publicitaires par des majors de l’internet, qui ne payent pas ou peu d’impôts, pillent les articles, et ne salarient aucun journaliste. Je n’ai aucun doute que ce problème se règle un jour. Et le plus tôt sera le mieux ! Mais d’un autre côté, internet a apporté quelque chose d’immense à la presse écrite : les jeunes ont recommencé à lire (et à écrire), ce qui n’était pas vraiment le cas de la génération précédente ! Et si Internet est un excellent support pour l’audiovisuel, il y a tout de même une « prime » très importante pour la presse écrite : des sites comme Google fonctionnent avant tout grâce à l’indexation de contenus écrits, bien plus qu’avec les photos ou vidéos. Et ce, pour des raisons évidentes : quand vous faites une recherche sur Google, vous écrivez votre recherche, et Google doit la mettre en rapport avec des contenus écrits existants. Donc, oui, tout va bien pour la presse écrite !

– LE C.D.F : Sur le site internet, mais aussi sur Facebook, il y a dorénavant des pages « Le Courrier des Amériques ». Qu’est-ce que c’est ?

– G.G : Sur internet nous avions de plus en plus de lecteurs résidant dans d’autres Etats que la Floride. Ils s’intéressent aux articles  que nous rédigeons sur la vie américaine, mais moins aux activités des francophones en Floride. Nous souhaitions proposer à ces lecteurs-là un choix d’articles qui leur correspond mieux.

 

Agent immobilier à Miami : Roger Pardo

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