Le « nationalisme » doctrine officielle des Etats-Unis ?
Longtemps régis par les mêmes courants politiques – consensuels au sujet de la mondialisation – les Etats-Unis voient aujourd’hui arriver un courant « nationaliste » fort… et influent au plus haut niveau de l’Etat.
Photo : Steve Bannon (crédit : Gage Skidmore ((CC BY-SA 2.0))
Donald Trump et ses équipes n’ont jamais contredit ceux qui les accusaient de « nationalisme ». Ce terme est en effet souvent utilisé depuis un an par les adversaires de Trump afin de le brocarder… mais il semblerait qu’il soit de plus en plus utilisé par les « trumpistes » pour eux-mêmes se définir. Il s’agit d’un événement idéologique en soi, puisque l’appellation politique « nationaliste » n’a jamais été majoritaire dans les pays du monde occidental depuis la Seconde Guerre Mondiale (1), ce qui pose bien évidemment un problème à certains. Des opposants forcent le trait dans un sens, qualifiant le nouveau courant politique de « nationalisme blanc ». Le principal idéologue du trumpisme et de ce nouveau nationalisme (en tout cas celui qui a le plus d’influence), Steve Bannon, se définit très exactement comme étant un « nationaliste économique ». Il construit des concepts politiques là où Donald Trump fonctionnait plutôt, il faut bien l’admettre, à l’instinct.
« AMERICA FIRST »
Chacun à leur manière, Trump et Bannon avaient deviné bien avant l’élection de 2016 qu’une grande partie de l’opinion publique américaine avait désormais un gros problème avec le « capitalisme mondialisé » : si les Etats-Unis en tirent toujours des richesses, pour les électeurs de Trump (mais aussi du candidat progressiste Bernie Sanders), elles ne sont pas suffisantes, ou bien elles ne sont pas assez redistribuées, et dans tous les cas, la classe moyenne américaine n’a pas le sentiment d’en voir la verte couleur. Sanders a décliné le problème d’une manière socialiste classique. Trump a pour sa part eu le génie stratégique – il faut bien l’admettre aussi – de résumer cette équation en quatre lettres : « wall ». Cette « frontière », oubliée des théories politiques américaines depuis des décennies, est de toute évidence le concept qui lui a fait gagner l’élection, à la grande surprise de ses adversaires. Avec le « protectionnisme économique », c’est « America first », et les autres problèmes sont « secondaires ». Le discours ne pouvait fonctionner sans un corolaire flatteur pour l’électorat : le populisme. « Si les élites de Washington et les Démocrates ne voient pas ces problèmes, c’est parce qu’ils sont coupés du peuple. » Et force est de constater que, face à ces critiques, les Démocrates n’ont pas changé leur logiciel au sujet de l’ouverture des marchés depuis l’élection présidentielle. Pas de protectionnisme à l’horizon. Plus étonnant, le « nationalisme économique » des trumpistes ne semble pas non plus avoir convaincu la majorité des maires, parlementaires et gouverneurs républicains. Et depuis que Steve Bannon a quitté le cabinet Trump à la Maison-Blanche, les « nationalistes » n’y sont même plus vraiment nombreux. Si ce n’est la très visible présence de Donald Trump au gouvernement, ce n’est plus désormais depuis l’intérieur de Washington D.C que ses alliés nationalistes sont efficaces, mais depuis l’extérieur. Et si Bannon est retourné diriger son très populaire site internet « Breitbart« , il semblerait que les liens idéologiques et techniques ne soient pas du tout coupés entre lui et le « POTUM » (President of the United-States).
STEVE BANNON « LE DARK VADOR DE LA DROITE AMERICAINE »
Jusqu’à présent souvent campé en « grand méchant agissant dans l’ombre », Steve Bannon a certainement gagné en crédibilité et légitimité en passant par le cabinet Trump. Désormais plus connu du grand public, il s’est débarrassé de quelques rumeurs sulfureuses qui tournaient autour de lui, notamment des suspicions d’antisémitisme basés sur des propos de son ex-femme qui s’avéreraient déformés (2). Au contraire, au niveau de la politique extérieure, Steve Bannon est en alignement complet avec le gouvernement israélien. Et puis, lui et son site internet n’ont de cesse de se démarquer des « suprémacistes blancs », qu’ils considèrent comme de néfastes marginaux. La confusion devrait perdurer, puisqu’aussi bien les marginaux que les « nationalistes économiques » utilisent ainsi le terme de « nationalisme » et celui de « alt right » (droite alternative) pour se définir. Néanmoins, les trumpistes semblent en passe de s’accaparer les labels. Reste à savoir ce qu’ils vont en faire.
QUE VONT FAIRE CES NATIONALISTES ?
Car, comme dit plus haut, leur force idéologique semble très extérieure aux sphères de pouvoir. Steve Bannon a déjà déclaré qu’il soutiendrait les candidats favorables au nationalisme économique, et s’il le faut contre les candidats officiels du Parti Républicain. Ca rappelle ce qui s’est passé durant les 8 ans de mandat Obama, lors desquels les candidats soutenu par le Tea Party ont malmené les officiels Républicains dans une majorité d’élections partielles.
L’impact idéologique des « nationalistes économiques » est donc pour le moment difficile à estimer, mais il est de toute évidence croissant, avec ces deux figures de proues que sont Trump et Bannon. Au contraire, les autres courants idéologiques qui ont animé la droite américaine depuis 50 ans semblent avoir perdu une grande partie de leur influence, aussi bien les néo-conservateurs (qui contrôlaient la pensée républicaine depuis des décennies) que des personnalités plus centristes comme le sénateur John McCain (atteint par l’âge et la maladie) ou Karl Rove.
Si un grand nombre d’électeurs de Donald Trump avait voté pour lui par « réflexe » en 2016, il se pourrait bien qu’un changement dans les mentalités et les considérations politiques des Américains soit actuellement en cours, sans qu’il soit bien sûr possible, pour le moment, de véritablement en déterminer l’importance ni la pérennité.
(1) – Cet article traite du « nationalisme » des nations légalement reconnues, et pas du nationalisme indépendantiste (Québécois, Catalans, Ecossais…), qui a pour sa part une toute autre signification.
(2) – Elle a démenti que son ex-mari ait un jour dit qu’il y avait « trop de Juifs » dans une école.
Les gens devraient comprendre qu’un « nationalisme raisonné » est indispensable. Le monde n’est pas fait que de « gentils ». Il s’agit de déterminer les menaces et de s’en protéger, plutôt que de les ignorer et de les subir.
Une des plus grandes menaces des sociétés occidentales est l’infiltration de l’islam. Pour s’en convaincre, il suffit de :
– se renseigner pour savoir ce qu’est l’islam, ses objectifs, ses moyens,
– se renseigner sur l’histoire savoir ce qui s’est déroulé dans le passé,
– de faire le simple constat du temps présent avec la délinquance spécifiquement musulmane, les attentats spécifiquement musulmans, et l’impossibilité des musulmans de s’intégrer correctement dans les sociétés non-musulmanes,
Il s’agit tout simplement de l’un des plus grands enjeu des prochains siècles car la nouvelle arme de l’islam est insidieuse : l’infiltration par la démographie (immigration et fécondité).
Si rien n’est fait, la conséquence à long terme sera l’arrivée à la majorité démographique et politique musulmane. Il en découlera un changement de civilisation. Ce sont vos descendants qui en seront victimes. Vos choix actuels portent sur leur avenir. Plus le temps passe, plus le phénomène de migration sera irréversible car les immigrés constitue un poids électoral de plus en plus lourd qui ne s’allie qu’avec les partis immigrationnistes.