Etats-Unis : Le marché de l’immobilier ralentit un peu après avoir surchauffé durant la pandémie
L’automne devrait confirmer un ralentissement de l’immobilier aux Etats-Unis après un an et demi d’explosion du marché. La crise de la covid avait précipité les déménagements depuis les grandes villes côtières (New-York, San-Francisco…) vers l’extérieur : banlieues, campagnes, zones plus ensoleillées (Floride, Texas), et/ou moins chères (Midwest, Sud). Ce qui n’avait pas empêché pour autant l’immobilier de continuer AUSSI de monter dans certaines grandes villes saturées, comme San Francisco par exemple. Il faut dire qu’il y avait de la compétition pour l’achat des biens, et on avait vu notamment un accroissement important des acquisitions par Wall Street (fonds de pension, sociétés d’investissements ou banques), ce qui n’aide pas vraiment à stabiliser le marché !
Mais les prévisions sont enfin revues à la baisse pour cette fin d’été, en particulier en raison de ces prix déjà trop élevés. Les pénuries de main d’œuvre et de bois avaient également contribué à la hausse des prix des logements neufs, et la situation s’améliore de ce côté-là.
La mode de l’emploi en télétravail s’est maintenue dans le temps : nombreux sont les employés américains qui travaillent désormais à mi-temps (par exemple un jour sur deux) depuis leur domicile.
Toutefois, après l’exode urbain provoqué par la covid, on peut aujourd’hui assister à un (petit) phénomène inverse : des personnes ayant quitté la ville se rendent compte que leurs nouveaux lieux d’habitation ne convient pas à leurs nécessités sociales… et elles retournent ainsi habiter dans les métropoles qu’elles avaient quitté.
En conséquence de cette hausse, parler de « bulle de l’immobilier » (comme certains le font déjà) paraît très exagéré, même si dans plusieurs endroits l’écart entre les prix et la réalité semble être amené à être rapidement corrigé.
Immobilier et situation sociale délicate
En tout cas depuis le début de la crise de la covid, la généralité sociale en lien avec l’immobilier que chacun peut constater, c’est un mouvement vers l’extérieur des grandes villes. La crise a globalement provoqué plus d’inégalités aux Etats-Unis, notamment en raison des prix élevés de l’immobilier.
La population des sans-domiciles s’est déjà accentuée d’au moins 2% aux Etats-Unis, quasi-intégralement constituée par sa catégorie la plus visible et dramatique : les sans-bris qui dorment dans les rues, et il n’est pas possible de parler de logement sans parler de cet aspect. Le pourcentage des sans-abris s’est accru de 30% entre 2015 et 2020, donnant des paysages apocalyptiques à certaines villes. Cet été, à New-York, Times Square ou Penn Station sont devenues des Cours des Miracles où des dizaines de SDF hurlent leur souffrance dans la rue. La situation est insupportable. Les travailleurs sociaux sillonnent Manhattan pour repérer et faire démanteler les camps de tentes, et reloger les SDF dans des « camps de style baraquements« , selon le New-York Times. Cette situation anarchique n’est pas non plus souhaitable pour des villes qui ont eu à lutter durement contre les vagues de covid et craignent de ne pas en être totalement sorties.
A San Francisco, où le nombre de personnes dormant dans la rue s’accentue aussi (actuellement le chiffre officiel est de 35000 individus) la Ville vient de voter un programme d’1,1 milliard de dollars pour les sans-abris.
Le problème, c’est que l’augmentation du prix de l’immobilier entraîne de facto une hausse globale des loyers, et à un moment où de nombreuses familles se sont appauvries.
On en parlait déjà l’an passé, mais il faut le mentionner à nouveau : 10 millions d’Américains sont en retard de paiements de loyer. Un nouveau moratoire sur les expulsions a encore été voté le 3 août, repoussant le problème de deux mois. Mais ces sursis accordés par le pouvoir politique sont à la limite de la légalité, puisque des propriétaires (pas forcément fortunés) ne perçoivent ainsi plus leurs loyers depuis des mois. Le jour où ces 10 millions de personnes devront payer leurs loyers en retard, un tiers d’entre eux pourrait bien se retrouver à la rue, une situation impossible à gérer pour le gouvernement.
L’immobilier en Floride
Pour les raisons habituelles, la Floride est toujours la reine de l’immobilier aux USA, et les palaces de Palm Beach changent de main aussi facilement que les condos de Fort Lauderdale. L’immobilier est au plus fort sur 100% de la surface de l’Etat. Fin juin le quotidien Sun Sentinel donnait la parole à des spécialistes de l’immobilier qui conseillaient aux futur acheteurs « d’attendre un peu que les prix refroidissent », le journal assurant que les maisons étaient alors « surévaluées de 21,76%« . Et même si un prix peut toujours se négocier, si vous êtes en compétition avec un acheteur qui ne se soucie pas de payer trop cher… alors vous aurez perdu du temps et de l’espoir ! Certes, la température commence à redescendre… mais pas la pression démographique. Donc il ne faut pas croire que les prix vont beaucoup redescendre en Floride, et en tout cas pas dans les endroits très touristiques. En effet, la région de Miami n’avait pas attendu la crise de la covid pour être en surchauffe.
Voir aussi :
– Notre guide de l’investissement et de l’immobilier aux Etats-Unis
– Notre guide de l’investissement et de l’immobilier en Floride
– Nos récents articles sur l’immobilier
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