Farewell, New York !? (La chronique de Charlotte Jimenez)
New York… On dit souvent que soit on la déteste, soit on l’adore. Une sorte de relation amour-haine. Plutôt qu’être si catégorique, je pense qu’il y a des jours où on l’adore et des jours où on la déteste.
Pourquoi?
Tout simplement parce que c’est la ville de tous les extrêmes: rêves, cauchemars, réussites, échecs, richesse, pauvreté.
Charlotte Jimenez a commencé sa carrière de professeure de Français Langue Étrangère en Espagne, avant de venir enseigner à New York où elle a résidé pendant neuf ans. Fraîchement installée en Floride, elle fait le bilan sur ses années passées dans la Grande Pomme.
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On y arrive dans un état d’esprit, et on en repart avec un autre. Meilleur? Pire? Peut-être un peu des deux, mais en tout cas complètement différent.
Après neuf ans passés dans la ville qui ne dort jamais, voici deux choses que j’ai apprises :
- La rapidité: à New York, on ne perd pas de temps. No BS! Tu aimes un appart? Réserve-le tout de suite! Tu vois une offre d’emploi sympa? Postule maintenant! Tu prends le train? Choisis l’express! Pour ne pas se faire “bouffer”, il faut être rapide et réactif. En gros, il faut être le premier! Et ça, c’est pas inné, ça s’apprend! D’ailleurs, même les jours où on n’est pas pressé, on se dépêche. C’est instinctif: il faut survivre.
- La tolérance: au début, voir une vieille dame promener son chien en poussette fait tout simplement ha-llu-ci-ner. Puis ça fait sourire, et au bout d’un moment, on se rend compte que nos yeux se sont habitués à ce spectacle permanent et on ne s’étonne plus. C’est là qu’on commence à devenir un vrai New Yorkais. On commence à réaliser que toute cette diversité de personnes qu’offre cette ville est en fait son essence-même.
New York c’est un rêve, une magie, une “vibe” qu’on ne trouve probablement pas ailleurs. Mais à quel prix?
Je n’en suis pas encore certaine. Peut-être que le chapitre n’est pas clos. Peut-être qu’encore des aventures m’y attendent. Mais pour l’instant, j’ai décidé de prendre un peu de recul, de savourer un peu plus de tranquillité, de profiter (beaucoup) plus du soleil en m’installant en Floride. J’ai pris des vacances de ma vie et de mon quotidien. Des “vacances” méritées.
Charlotte Jimenez
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