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La ségrégation résidentielle s’accentue aux Etats-Unis

Chacun sait que la ségrégation n’est plus légale aux Etats-Unis depuis la lutte pour les droits civiques… mais… une étude du Othering & Belonging Institute (de l’Université de Californie, à Berkeley) montre que 80% des grandes métropoles américaines ont plus de ségrégation depuis 1990.

Sur les 113 villes examinées, seules deux sont qualifiées de « intégrées » : Colorado Springs (Colorado) et Port St. Lucie (Floride). Les disparités sont évidentes, tant au niveau des revenus que du nombre de propriétaires, ou encore des chances de succès professionnels pour les enfants qui grandissent dans les différents quartiers… Dans les dix villes qui connaissent le plus de ségrégation se trouvent les industrielles du Midwest et Mid-Atlantic : Detroit, Cleveland, Milwaukee, Philadelphie, Trenton… mais aussi Newark (New-Jersey), Chicago et Milwaukee. Mais c’est tout le pays qui est touché.

En fonction des quartiers, l’enjeu c’est par exemple l’accès ou non aux bonnes écoles, à un environnement sain et sécure, aux emplois bien payés, et aux bons services de santé mais parfois tout simplement aux autres services de base.

Comme dans tous les quartiers « ethniques », il y a bien sûr la fatalité de la communauté de destin qui joue : certains ne quitteront jamais durant leur vie leur quartier familial. La séparation ethnique ne se fait pas sur une base de haine (la discrimination raciale est interdite par la loi et pas vraiment populaire aux USA), mais plutôt sur des invocations sécuritaires et/ou économiques. Les quartiers riches se protègent des quartiers pauvres : les « communautés » se dotent comme elles le peuvent de règlements qui interdisent les enfants etc ; les zonages municipaux bloquent la construction de logements à bon marché. C’est le coût de l’immobilier qui établit la principale barrière protectrice contre les pauvres, et donc l’inclusion des communautés. Et, si ça ne suffit pas à dissuader les « minorités », alors ce sont les « Blancs » qui changent de quartier ou de ville (Memphis a ainsi perdu 100000 « Blancs » depuis l’an 2000.

Il convient de noter que (toujours selon cette étude) ce n’est pas le Sud qui compte le plus de ségrégation, mais les grandes régions côtières démocrates, à commencer (dans l’ordre) par le Mid-Atlantic, le Midwest et la côte ouest.

L’étude montre d’autres types de changements. A la fin du XXe siècle, il y avait beaucoup de « centre villes colorés entourés de banlieues blanches ». C’est aujourd’hui moins vrai dans un grand nombre d’endroits. De facto, paradoxalement la ségrégation progresse alors même que l’intégration est de plus en plus avancée : il n’y a plus beaucoup de quartiers ethniquement homogènes à 100%.

A l’heure où (depuis un an), l’Amérique se pose beaucoup de questions sur les fondements de cette continuité de ségrégation dans le pays, encore une fois l’abandon économique de populations entières se pose, et avec lui un cortège de discriminations (scolaires, médicales, judiciaires…). Le « racisme systémique » paraît difficilement séparable de la ségrégation économique. Et cette ségrégation raciale n’est d’ailleurs pas le seul problème important : certains villes ethniquement homogènes (blanches ou noires) sont tout autant pauvres et anéanties que les autres. Une instabilité politique importante se fait sentir depuis plusieurs années aux Etats-Unis, et si cette situation perdure… il y aura des conséquences graves. Le pays doit donc impérativement trouver des solutions.

L’étude est ici : www.belonging.berkeley.edu/roots-structural-racism

L’Amérique homeless : de plus en plus de sans-abris aux USA. Etat des lieux.

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