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Le variant de Covid-19 « Omicron » menace l’ouverture des frontières à nouveau (éditorial)

Un nouveau variant baptisé Omicron est apparu le 9 novembre au Botswana (puis en Afrique-du-Sud), et il a la particularité d’être plus contagieux que les précédents. Omicron inquiète aussi par son nombre habituel de mutations : 32 mutations affectent son péplomère, qui est la principale cible des anticorps et vaccins. A l’heure qu’il est il y a surtout plus d’inquiétudes que de certitudes, mais l’Organisation Mondiale de la Santé lui a tout de même donné ce nom, et des pays ont commencé à rétablir des restrictions de lignes aériennes avec l’Afrique Australe. Précisons qu’il s’agit toujours du Covid-19, et pas d’un autre virus.

par Gwendal Gauthier, directeur du Courrier des Amériques.
par Gwendal Gauthier, directeur du Courrier des Amériques.

Les gouvernements sont pressés par l’opinion publique de fermer les frontières, mais dans la réalité quand ils le font il est déjà trop tard. Le virus Omicron a par exemple déjà été détecté en Europe (Belgique et Grande-Bretagne). Les fermetures de frontières peuvent certes permettre de gagner quelques jours pour évaluer les politiques de santé nécessaires. L’entreprise Moderna, spécialisée dans les vaccins ARN, a par exemple déclaré travailler sur un vaccin spécifique à Omicron. Mais si les frontières devaient être fermées à chaque apparition de variant… autant ne jamais les rouvrir. Problème : bien souvent la fermeture des frontières, si elle ne sert à rien, est le seul levier d’action pour certains présidents.

“La course pour stopper le nouveau variant” titre NBC News le 27 novembre au soir pour illustrer un sujet sur la fermeture des frontières…. Deux ans après, beaucoup croient encore que les frontières bloquent les virus….
“La course pour stopper le nouveau variant” titre NBC News le 27 novembre au soir pour illustrer un sujet sur la fermeture des frontières…. Deux ans après le début de la pandémie de covid, beaucoup croient encore que les frontières bloquent les virus….

Ainsi, par exemple, un ministre français à déjà annoncé « renforcer les contrôles avec la Belgique ». Ca rappelle ce qui s’est passé durant l’hiver 2020 et, bien évidemment, la vacuité de telles mesures.

Le problème avec la fermeture des frontières, comme on l’a vu depuis deux ans, c’est qu’une fois qu’elle est mise en place, elle n’a plus de limite, ni dans l’espace, ni dans le temps. Les Etats-Unis ont ainsi laissé leurs frontières fermées avec certains pays durant près de 19 mois, sans raison, jusqu’à ce que le gouvernement américain soit critiqué par des médias qui le soutiennent habituellement. Un grand nombre des pays en question avaient une politique très stricte contre la covid (Canada, G-B, U-E), alors que – dans le même temps – les frontières américaines étaient ouvertes avec des pays moins avancés dans la lutte contre les virus.

Pour le cas du Canada ou du Mexique, par exemple, les ressortissants pouvaient venir en avion, mais pas par voie terrestre, jusqu’au 8 novembre dernier. J’ai enquêté, discuté, rédigé des articles sur le sujet et plus le temps passe…. moins moins je vois d’utilité scientifique ou médicale à fermer les frontières.

Depuis le 8 novembre il est obligatoire d’être vacciné pour passer les frontières américaines et de montrer un test PCR pour les voyages en avion. Espérons que des mesures similaires soient suffisantes pour éviter une nouvelle fermeture de frontières liée à l’apparition d’un variant.

Rappelons que des millions de familles sont désormais « internationales », avec des proches qui résident dans plusieurs pays, et qu’elles ont été séparées depuis deux ans sans raison scientifique.

Pour le moment les voyageurs ne doivent pas s’inquiéter d’éventuelles mesures… mais surtout être vigilants et faire connaître leur opinion sur le sujet !

Gwendal Gauthier


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