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Romero Britto : un artiste qui façonne Miami !

Le Courrier n’avait encore jamais écrit d’article pour présenter Romero Britto, car tous les amoureux de Miami connaissent déjà l’artiste (peintre et sculpteur), et tous ceux qui arrivent dans la Magic City par l’autoroute I95 savent qu’ils sont à destination quand ils aperçoivent l’iconique jeune femme rose sautant sur la façade d’un immeuble de la 36th Street, dans le quartier de Wynwood.

La fameuse femme bondissante de Wynwood (Miami)
La fameuse femme bondissante de Wynwood (Miami). Crédit photo : Mig Rodz (CC BY-ND 2.0)

Il était tout de même temps de le faire ! Romero Britto est né en 1963 et à grandi près de Récife, au Brésil, dans une famille de huit frères et sœurs. Il est arrivé en 1988 à Miami. Dès l’année suivante, par delà son art, il accède progressivement à la notoriété en commençant à collaborer à des campagnes de publicité. D’abord pour Absolute Vodka, puis pour Disney, BMW, Pepsi, les Nations Unies, la Coupe du monde de football ou encore Royal Caribbean Cruises (pour ne citer que les plus connues). Parallèlement, ses créations, peintures et sculptures mélangeant cubisme, pop art et graffiti, ont commencé à coloniser l’espace public : Hyde Park (Londres), JFK Airport (New York), ou encore le O2 Dome (Berlin), le tout créé dans son studio de Wynwood. Britto foisonne d’idées, et ses créations viennent colorer les espaces urbains. C’est pour le moins évident en Floride où on a pu même voir en 2021 une voiture de police de Miami repeinte par ses soins.

La Big Apple de Britto à l’aéroport JFK de New-York.
La Big Apple de Britto à l’aéroport JFK de New-York. Crédit photo :
Scott Beale (CC BY-NC-ND 2.0)

Des cerises, des tulipes, des Mickey Mouse… pour certains c’est « purement commercial », pour d’autre c’est juste « trop » ; il y en a « trop et partout » l’industrie Britto est omniprésente et ça va des souvenirs aux mugs en passant par des cravates et par un « trop grand nombre de sculptures » dans les rues des grandes villes. C’est ce qui serait arrivé à Andy Warhol en son temps s’il avait sculpté à grande échelle ! Pour d’autres détracteurs, ses œuvres ressemblent à un univers des jeux vidéos « Super Mario » (assez artistiques dans leur genre, il faut le reconnaître !).

“Welcome” dans le quartier de Midtown à Miami.
“Welcome” dans le quartier de Midtown à Miami. Crédit photo :
Phillip Pessar (CC BY 2.0)

En 2017, le journal Miami New Times avait même classé les sculptures de Britto (dans leur ensemble) en deuxième positions de sa liste des « Cinq pires œuvres d’art publiques à Miami » (1). « Franchement, il est difficile de sélectionner une seule de ces monstruosités vibrantes comme la pire car leur omniprésence dans le sud de la Floride les rend tout aussi terribles. (…) C’est vulgaire et moche, mais surtout c’est ennuyeux, et c’est la pire qualité qu’une œuvre d’art puisse avoir ».

A la boutique Britto de Lincoln Road

On ne peut certes pas plaire à tout le monde, mais connaissant bien les autres œuvres publiques, nous on placerait plutôt Britto en tête des meilleures !

En tout cas, des milliers d’artistes de par le monde s’essayent à créer des pièces colorées du même style, avec des messages d’optimisme et d’amour… mais ce n’est « pas du Britto ». Difficile de faire aussi bien. Avec lui et son « Happy Art Movement »(tel qu’il l’appelle) certes c’est coloré mais du point de vue de la majorité des avis, c’est toujours surprenant, unique, vibrant. C’est bien dans son salon, c’est bien dans les lieux colorés comme Miami, mais ça devrait être obligatoire d’en avoir dans les lieux tout gris qui, grâce à lui, changent de dimension. Par exemple, on préfère être accueilli à l’aéroport de New-York par la grosse pomme de Britto devant la barrière de sécurité que… par la barrière de sécurité toute seule : le contraste est évident.

Il est aussi connu pour d’autres « œuvres », tournées vers l’entraide, aussi bien avec la Croix Rouge américaine, ou bien pour la recherche contre le SIDA ou encore en faveur de la protection de la forêt amazonienne (et bien d’autres causes.) Enfin Britto a la particularité (rare chez les artistes) d’avoir soutenu des candidats conservateurs aux élections : Romney, Jeb Bush ou encore Bolsonaro.

Depuis 2021, Romero Britto fait partie des rares artistes à avoir sa propre galerie sur la célèbre Lincoln Road de Miami Beach, et elle foisonne de tableaux et de sculptures de toutes tailles. Nombreux sont les touristes qui repartent avec de tels souvenirs.

Romero Britto Fine Art Gallery :

1102 Lincoln Rd, Miami Beach, FL 33139

www.britto.com


– 1 – www.miaminewtimes.com/arts/the-worst-public-art-in-miami-9586403


PUBLIICTE :

Usa France Financials

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