Floride : l’avortement pourrait être réduit à 6 semaines, sauf en cas de viol ou d’inceste
Au premier jour de la session législative de Floride, des députés de la majorité républicaine ont introduit un projet de loi interdisant l’avortement au-delà de 6 semaines de grossesses, sauf en cas de viol ou inceste, mais sans explicitement exclure le danger pour la personne enceinte. Cette loi pourrait être adoptée car le gouverneur Ron DeSantis s’est déjà prononcé par le passé comme étant favorable à une limitation à six semaines, et il a cette fois indiqué qu’il saluait les initiatives pro-life (sans toutefois préciser qu’il soutenait le projet de loi tel qu’il est).
Après l’abolition l’année passée de la loi fédérale sur l’avortement, la Floride avait déjà ramené à 15 semaines le délai possible pour cette pratique (sans exceptions pour les viols et incestes au delà de ce délai). Comme d’autres états du sud ont pour leur part un délai plus court, le nombre de femmes venant pour d’un autre Etat pour avorter en Floride a augmenté de 38% en 2022 par rapport à l’année précédente (1).
Les partisans de l’avortement se sont manifestés contre ce projet, jusqu’à la Maison-Blanche où Karine Jean-Pierre, attachée de presse de la présidence, a indiqué que cette loi « voudrait interdire l’avortement avant que beaucoup de femmes soient informées de leur grossesse (…) Les politiciens comme le gouverneur DeSantis épousent la « liberté pour tous », tout en attaquant directement la liberté de prendre ses propres décisions en matière de soins de santé.»
Rappelons que le gouverneur DeSantis se positionne comme une figure de premier plan pour la Primaire républicaine de 2024 (même s’il est distancé par Trump dans les sondages) pour se présenter ensuite contre l’actuel président des Etats-Unis.
1 – Source : Florida’s Agency for Health Care Administration
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