Donald Trump inculpé par le tribunal à New-York
La question n’était plus de savoir SI, mais plutôt QUAND : c’est fait ! Jeudi 30 mars, juste à temps pour les journaux télévisés de 18h30, l’ex-président Donald Trump a été inculpé par un « grand jury » de New-York. Il lui est reproché de n’avoir pas comptabilisé dans sa campagne électorale de 2016 une somme d’argent qui pourrait être de 130000$ déclarés en frais d’avocats, mais que ce dernier à avouer avoir donné pour acheter le silence de l’actrice pornographique Stormy Daniels. Il y a aussi une autre affaire du même genre avec une ex-playmate de Playboy, Karen McDougal. Les sommes d’argent auraient en fait acheté les droits exclusifs sur ces histoires : les deux femmes ne pouvant plus les raconter elles-mêmes dans d’autres médias. Le fait que ces sommes d’argent puisse être comptabilisées en frais de campagne électorale fait évidemment débat, et il serait étonnant que M. Trump soit condamné, en tout cas en appel.
Donald Trump sera probablement interpellé au début de la semaine prochaine, a déclaré son avocat Joe Tacopina.
Le fait que Trump soit le principal opposant aux Etats-Unis, qu’il soit candidat contre le président, et en tête des sondages pour la prochaine présidentielle, mène les Républicains à souligner que le procureur et les jurés de New-York ont un « agenda politique » ou « d’instrumentalisation politique de la justice ». Trump a tenu samedi une réunion publique géante à Waco au Texas où il a tenu un discours très anti-gouvernemental, Waco étant aux Etats-Unis un fort symbole anti-fédéral, notamment quant aux erreurs de l’administration et de sa police (le FBI étant responsable là-bas d’un improbable massacre il y a 30 ans).
Sur ces présentes poursuites judiciaires, le message de Trump à ses supporteurs est « ce n’est pas après moi qu’ils en ont, mais après vous« .
Trump et son camp jouent donc la victimisation, et ces inquiétudes judiciaires qui le maintiennent constamment sous les projecteurs et les caméras, devraient probablement être favorables à Trump dans le cadre de la primaire républicaine qui doit se dérouler en début d’année 2024. Il est déjà au-delà des 50% d’intentions de votes quand son principal challenger (toujours pas déclaré) Ron DeSantis, n’est qu’à 25%.
Il est cependant difficile de savoir si les Américains seront las ou pas de ces « affaires Trump » alors qu’arrivera l’heure de l’élection présidentielle, en novembre 2024.
– Les Démocrates apprécieront l’article de CNN
– Les Républicains apprécieront l’article de Fox News