25 ans d’amitié franco-américaine : le passé, le présent et le futur de la French-American Cultural Foundation
Cur non ? Pourquoi pas ? Why not? Tel est la devise de la French-American Cultural Foundation, devise reprise du Marquis de la Fayette, « le héros des Deux Mondes ». En juillet, la F-ACF fête son 25ème anniversaire. Depuis un quart de siècle, la Foundation fait le pari d’honorer le passé, célébrer le présent et bâtir l’avenir de la relation franco-américaine. Selon Brenda Bertholf, senior advisor à la Foundation, ce partenariat a le mérite « d’être autant efficace en France et en Amérique ». Retour sur vingt-cinq ans d’un lien atlantique né de l’idéal d’un Américain francophile, Leonard Silverstein.
Leonard Silverstein, patron des arts et de l’atlantisme
Alors que la F-ACF célèbre ses vingt-cinq ans, nos pensées vont à son fondateur, Leonard Silverstein, décédé le 14 février 2018. Il y a cinq ans, le milieu philanthropique de Washington perdait un patron des arts reconnu, bienfaiteur du Kennedy Center au National Symphony Orchestra. Mais Silverstein était surtout un francophile convaincu : en 1998, il renouvelait l’amitié franco-américaine à la veille du second millénaire, grâce à la French-American Cultural Foundation.
Pour comprendre l’amour de Silverstein pour la France, il faut revenir quarante ans en arrière. Avocat fiscaliste diplômé d’Harvard et conseiller juridique au Département du Trésor, Silverstein fut envoyé par le New York Stock Exchange pour étudier le régime fiscal de la France. L’officier de la Navy avait appris le français lors de la Seconde Guerre mondiale sans avoir eu la chance de voir Paris. Silverstein foulait enfin le sol de la belle France dont il avait toujours rêvé : le coup de foudre est immédiat.
Durant les quarante années qui suivent, Leonard Silverstein dédie sa vie au service du rayonnement de la culture française en Amérique : président de l’Alliance Française, chairman de la French-American Foundation, trésorier de l’American Committee on the French Revolution, puis fondateur de la French-American Cultural Foundation. En récompense de son travail, Silverstein reçoit en 2015 la Légion d’Honneur des mains de Gérard Araud, ambassadeur de France à Washington. Léonard Silverstein aura rassemblé au sein du conseil d’administration de la F-ACF, des icônes de du monde culturel et philanthropique de Washington : Buffy Cafritz et Constance Milsten (présidente émérite).
25 ans d’amitié franco-américaine
Poursuivant le rêve de Silverstein, la French-American Cultural Foundation a honoré le passé de la relation franco-américaine au cours des vingt-cinq dernières années. Debra Dunn, présidente et directrice exécutive, déclare que « le plus grand changement de la Foundation au cours des quatre dernières années, malgré le COVID, est qu’elle est maintenant véritablement transatlantique avec 20 partenaires en France et 22 en Amérique ». Grâce à son réseau transatlantique, la F-ACF a développé un réseau d’influence autour de prestigieux partenaires parmi le Lyfe Institute, l’Institut Curie, les American Friends du Musée Montmartre, l’Anderson House and Society of the Cincinnati, le Blair House Restoration Fund, le Congressional French Caucus, l’Ambassade de France, Mount Vernon, les Gold Leaf Studios, la Grateful American Foundation, le Musée Guggenheim, le Houston Ballet, la Bibliothèque du Congrès, le Meridian International Center, le Met, le Musée de la Révolution américaine, la NASA, la National Gallery of Art, le National Museum of American History, le National Museum of Women in the Arts, Monticello, le Département d’État des Etats-Unis, la Villa Albertine, et le Washington Ballet.
La French-American Cultural Foundation célèbre le présent de l’amitié franco-américaine à travers différents regards culturels. Quatre ans après son lancement en 1998, la Fondation disposait déjà d’un magazine en langue anglaise, France Magazine. En 2002, France Magazine fusionnait avec France-Amérique, magazine francophone aux Etats-Unis – qui a fêté ses 80 ans en mai dernier. Vingt ans plus tard, la Fondation continue de renforcer le « trait d’union » entre la France et l’Amérique. En novembre dernier, la délégation de la F-ACF a organisé un voyage décisif à Paris, ponctué de rencontres importantes : les membres de la Fondation ont déjeuné à l’Hôtel de la Marine, visité la collection du musée de Montmartre, dîné au Cercle de l’Union Interalliée et pris part au gala Mozart au Château de Versailles. À chaque étape du Paris historique, la délégation a rappelé le rôle important de la France, le plus ancien allié de l’Amérique, dans l’histoire des États-Unis.
En ce mois de juillet, durant lequel sont célébrées les révolutions française et américaine, la French-American Cultural Foundation façonnera l’avenir des relations franco-américaines pour les vingt-cinq prochaines années. Au programme, des événements autour de la cuisine, de l’espace et de… Lafayette ! La F-ACF a mis en avant la gastronomie, outil de diplomatie, avec un symposium développé avec l’Ambassade de France et réunissant l’Ambassadeur français pour la gastronomie Guillaume Gomez, l’historienne Libby O’Connell, l’Ambassadeur américain Rufus Gifford, le conservateur en chef de Versailles Bertrand Rondot et la chef de cuisine de la Maison Blanche Cristeta Comerford. La Fondation a ensuite présenté un symposium sur le télescope spatial James Webb, organisé avec l’ambassade de France, Arianespace et la NASA et en présence de Ball Aerospace, de l’Agence spatiale européenne, de Northrop Grumman et du Washington Post. Enfin, de 2023 à 2024, la FACF lancera le programme « Lafayette : l’homme dont on parle beaucoup mais que l’on connaît peu » dans le cadre du 200ème anniversaire de la tournée de Lafayette en 1824. Directrice depuis 2018, Debra Dunn est fière « qu’au fil des ans, la F-ACF se soit transformée en un instrument de soft diplomacy ».
www.frenchamericancultural.org
Malcolm BIIGA
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