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Les Etats-Unis réintègrent l’U.N.E.S.C.O : politique et patrimoine mondial

2023 marque le retour des USA au sein de l’UNESCO, Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture, en qualité de 194ème pays membre.

Un article de Veronica Pozmentier, Journaliste et Goodwill Ambassador du Comité Sister Cities de Miami Beach ©
Un article de Veronica Pozmentier, Journaliste

Les pays membres, lors de la dernière Conférence Générale en juillet, ont accepté la proposition des USA de rejoindre l’organisation, après leur retrait en 2018.

L’adhésion américaine a été acceptée avec un engagement financier de paiement échelonné de ses impayés de 619 millions d’USD de cotisation obligatoire augmentée d’une contribution volontaire de 10 millions d’USD. 

Ce règlement représente une part importante du budget annuel de l’UNESCO qui est de 1,5 milliards USD dont 534 millions USD de contributions obligatoires des pays membres.

L’Administration américaine a déjà débloqué 150 millions d’USD pour le budget 2024 de l’UNESCO. 

A l’appui de leur décision, les USA ont invoqué l’importance de contrebalancer l’influence chinoise jugée prépondérante au sein de l’organisation culturelle, et ont déclaré que notre absence « sape notre habilité à être effectif dans la promotion de notre vision d’un monde libre » et la nécessité de contrer la « concurrence avec la Chine à l’ère numérique ».

Liberty Cruise vers la Statue de la Liberté à New-York
Liberty Cruise vers la Statue de la Liberté à New-York

En 1984, l’administration Reagan avait critiqué un « budget en expansion incontrôlée » et une « hostilité aux valeurs américaines » pour se retirer de l’institution, réintégrée après dix-neuf ans en 2003.

En 2018, sous l’administration Trump, les USA avait à nouveau suspendu leur adhésion sur des désaccords de politique étrangère. 

Fondée en 1945, l’UNESCO, avec son siège à Paris, est une agence spécialisée dont la mission contribue « au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations… »

Composée de 199 commissions, 53 bureaux répartis dans le monde et un personnel de 2.293 fonctionnaires internationaux, l’UNESCO gère de nombreux programmes tel Memory of the World, World Digital Library, Man and the Biosphere… et l’un des plus connus : la Protection du Patrimoine Mondial Matériel Culturel et Naturel ou World Heritage Sites.

Crédit photo : Amaustan / CC BY-SA 4.0

Défini par une Convention de 1972 selon dix critères, les patrimoines culturels et naturels représentent des « sources irremplaçables de vie et d’inspiration » et l’héritage du passé.

Chaque bien est inscrit pour sa « valeur universelle exceptionnelle », fondement de la notion de Patrimoine Mondial, portant un caractère inestimable pour les générations actuelles et futures de l’ensemble de l’humanité, qui implique sa protection.

A ce jour, on compte 1.157 sites, dans 167 pays, sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.

Les USA, relativement peu impliqués a l’UNESCO, possèdent 24 sites classés au Patrimoine Mondial.

Parmi les sites culturels sont inscrits :  Independance Hall à Philadelphie (1979), Statue de la Liberté (1984), Monticello demeure du Président Thomas Jefferson (1987), Taos Pueblo de New Mexico (1992), Missions de San Antonio (2015) et ensemble architecture du 20ème siècle de Frank Lloyd Wright (2019) …

Les 12 sites naturels américains sont, entre autres : Yellowstone National Park (1978), Mammoth Cave National Park (1981) Yosemite National Park (1984), Hawaii Volcanoes National Park (1987), et le site mixte Papahanaumokuakea à Hawaii (2010) …

Le Parc National des Everglades en Floride a été classé Patrimoine Mondial en 1979.

Crédit photo : Domaine public

L’Italie est le pays qui détient le plus grand nombre de sites avec 59 désignations suivi de la Chine avec 56 et l’Allemagne 51.

La France possède 49 sites, dont le Mont Saint Michel et sa Baie (1979), Notre Dame de Paris (1991), Lagons de Nouvelle Calédonie (2008), Cité Episcopale d’Albi (2010), Bassin minier du Nord Pas de Calais (2012), Climats de Bourgogne (2015) …

La conservation, la gestion et la transmission des biens inscrits incombent à chaque pays membre et s’inscrivent dans un système de sauvegarde internationale sous le contrôle d’organismes internationaux indépendants.

Les pays membres sont attentifs à ne pas perdre cette reconnaissance internationale de prestige historique et culturel à fort potentiel économique.

Le Gugenheim de l'Upper East Side à NYC.
Le Gugenheim de l’Upper East Side à NYC. Crédit photo : Ajay Suresh / CC BY 2.0.

En 51 ans, seul trois sites dans trois pays (Allemagne, Oman et Angleterre) se sont vus retirer le label Patrimoine de l’Humanité, à cause d’un développement urbain et de projets immobiliers incompatibles avec l’authenticité et l’intégrité du site classé.

Veronika Pozmentier


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