On a testé pour vous : l’album Cowboy Carter de Beyoncé
Gros succès pour ce que les médias ont présenté comme « l’album country de Beyoncé » : dénommé « Cowboy Carter » (1). Ce deuxième volet du triptyque « Renaissance » est en fait assez R&B et pop, avec certes plusieurs morceaux country, mais en réalité un peu de tout, et avec comme d’habitude la voix très soul de Queen B. Certains morceaux sont en fait présentés par des stars de la country comme Dolly Parton, Linda Martell et Willie Nelson (et d’autres moins connus). C’est très réussi, et ainsi vraiment disparate d’autant que ce 8e disque de Beyoncé compte 26 chansons.
« L’album est une multitude de sons que Beyoncé aime et avec lesquels elle a grandi, entre les visites puis les performances à l’arène de la Houston Rodeo – la country, le R’n’B original, le blues, le zydeco et la musique folk noire », dit le communiqué de présentation, et effectivement, l’approche « americana » que Beyonce a de ses racines texanes et louisianaises est tout à fait plaisant.
Au nombre des chansons, il y a Bodyguard par exemple qui est un titre percutant : succès assuré ou encore le « Most Wanted » en duo avec Miley Cyrus, qui n’est pas notre préféré de l’album mais bon le public l’a déjà consacré !
Ameriican Requiem est assez envoûtant, tout comme le très soul Protector Alligator Tears, mais aussi la reprise (non moins soul) de Blackbird (The Beatles) qui est simple et sera un succès évident. Globalement les balades vous portent avec cette voix unique et on ne se lassera pas de celles citées juste avant, ou encore de « Daughter ».
Il y a quelques hymnes faciles, comme Texas Hold’ Em. Aucun doute que ça va plaire (ça plaît déjà depuis le premier jour), mais bon pour des chansons « country FM », pas besoin d’attendre Beyoncé.! Il y a néanmoins quelques intentions sociales intéressantes, comme dans « Ya Ya » par exemple. Evidemment, c’est l’opposé d’un disque « underground », c’est tout à fait « main stream », mais dans le genre, encore une fois c’est très réussi avec une production fameuse (quel son !).
Le dépoussiérage de « Jolene » (le vieux tube de Dolly Parton) ? Il était certainement utile, mais pas forcément nécessaire ! En tout cas il renforce cette touche « country » souhaitée pour cet album.
Quittons la musique pour une touche un peu plus critique : on a écouté cet album sur Youtube et le clip de Texas Hold’ Em (comme d’ailleurs celui de 16 Carriages) est, comment dire… minimaliste dans tous les sens du terme. On ne sait pas ce qui contraint les stars d’aujourd’hui à faire dans la tenue (ultra) racoleuse : c’était rigolo à l’époque de Madonna, quand elle était la première à oser, mais bon… ça commence à dater. (2).
Mais pour le disque, achetez-le, fermez les yeux, et décoll(t)ez ! Sans être des fans inconditionnels de Beyoncé, on a envie de le réécouter.
1 – Sorti le 29 mars 2024 chez Parkwood Entertainment et Columbia Records.
2 – Ceci n’est pas une « leçon de morale vestimentaire » (on s’en fiche bien) mais plutôt un questionnement sur le respect des femmes, y compris et surtout celles qui se donnent en modèle aux ados.
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