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Marco Rubio sera le Secretary of State de Trump : l’ascension d’un faucon à la tête de la diplomatie américaine

La prise de fonctions de Donald Trump à la présidence des États-Unis ne se fera pas sans surprises ! Parmi les premières annonces majeures de son futur cabinet, une nomination retient l’attention : celle de Marco Rubio, sénateur de Floride pour devenir le prochain Secretary of State, le N°2 du gouvernement américain. Trump a confirmé le 13 novembre qu’il comptaient nommer Rubio à ce poste. Ca illustre un paradoxe important dans l’approche de Trump à la politique étrangère, qui souhaite depuis 9 ans être très « pacifiste ».

Un parcours de fils d’immigrés à l’élite politique

Né en 1971 à Miami, Marco Rubio est le fils de parents cubains ayant fui le régime communiste de Fidel Castro. Cette expérience familiale a profondément marqué ses convictions politiques, le plaçant parmi les critiques les plus virulents des régimes autoritaires. Après des études de droit à l’Université de Miami, Rubio se lance en politique, devenant représentant à la Chambre de Floride en 2000, puis président de cette dernière en 2006.

Son élection au Sénat des USA en 2010 marque un tournant national. Rubio se positionne rapidement comme une étoile montante du Parti républicain, incarnant un conservatisme classique à l’époque, axé sur la réduction des impôts, les valeurs familiales, et une politique étrangère musclée. Malgré son échec lors des primaires présidentielles de 2016 face à Donald Trump (qu’il avait dénigré de maintes manières, dont le slogan « Make America Orange Again »), Rubio a su se rendre indispensable dans le paysage politique, consolidant son influence au sein du parti.

Un faucon à la tête de la diplomatie

Rubio est connu pour ses positions interventionnistes, caractéristiques du courant néo-conservateur. Ce dernier, apparu dans les années 1970, prône une politique étrangère active visant à promouvoir la démocratie à l’échelle mondiale, souvent par des interventions militaires, des coups d’Etat plus ou moins assumés, ou des sanctions économiques. Les néo-conservateurs ont marqué la politique étrangère américaine depuis la présidence de George W. Bush, notamment avec les guerres en Irak et en Afghanistan, et ont gagné le surnom de « faucons ». Ils ont également influencé les Démocrates, comme sous l’administration Obama avec des interventions en Libye et en Syrie.

Rubio a plaidé pour des sanctions accrues contre la Russie, la Chine, et les régimes autoritaires d’Amérique latine, tout en soutenant des augmentations des dépenses militaires. Il incarne ainsi une vision américaine forte et dominatrice sur la scène mondiale, loin du discours isolationniste et pacifiste que Trump a souvent mis en avant.

Le paradoxe Trump-Rubio : entre isolationnisme et interventionnisme

Avec un talent politique et une détermination de premier ordre, Marco Rubio a su ranger ses ambitions présidentielles et devenir un soutient important de Donald Trump dès 2016. Sa nomination à la tête du Département d’État met toutefois en lumière un paradoxe central dans la politique étrangère de Donald Trump. En 2016, Trump avait basé sa campagne sur une critique féroce des interventions militaires, qualifiant la guerre en Irak d’ »erreur monumentale » et promettant de se concentrer sur les affaires intérieures. Il avait éliminé des candidats comme Jeb Bush, symbole de l’establishment républicain et du néo-conservatisme.

Cependant, une fois au pouvoir, Trump avait surpris en nommant des figures comme John Bolton, un autre faucon néo-conservateur, en tant que conseiller à la sécurité nationale. La nomination de Rubio est a mettre en parallèle, même si, contrairement à 2016, Trump a cette fois un entourage qui semble être tout aussi hostile que lui aux interventions à l’étranger.

Un rapprochement idéologique ou opportunisme ?

Toutefois, Marco Rubio, malgré ses divergences initiales avec Trump, a progressivement adopté une posture plus alignée avec le « Trumpisme ». Il a soutenu les initiatives de l’administration précédente, notamment la pression maximale sur l’Iran, le rapprochement avec Israël, et les critiques envers l’OTAN. Cette flexibilité pourrait être l’une des raisons de sa nomination, Trump valorisant la loyauté et la capacité à s’adapter à sa vision du pouvoir.

Cependant, la question demeure : Rubio a-t-il réellement évolué vers une politique étrangère moins interventionniste ?

Un rôle clé dans une ère incertaine

Quoi qu’il en soit, cette nomination représente une ascension majeure pour Marco Rubio. À 53 ans, il devient une figure incontournable de la politique américaine, responsable des relations extérieures dans un contexte mondial pour le moins instable. Avec des tensions croissantes entre les grandes puissances et des défis comme le changement climatique et les migrations massives, Rubio devra naviguer entre les ambitions interventionnistes qui ont marqué sa carrière et la promesse de Trump de privilégier la paix.

Ce mélange entre pragmatisme politique et ambitions personnelles place Marco Rubio au centre de l’attention, comme l’un des acteurs clés des années à venir.

Enfin, il convient de noter l’influence grandissante de la Floride : Trump, Rubio, Scott, DeSantis étant au premier rang des chefs du Parti Républicain.


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