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Trump maîtrise-t-il vraiment les« effets leviers » de ses négociations ?

Depuis deux mois il a mis des droits de douane à peu près à tous les pays de la planète, avant de les enlever le surlendemain, puis de les remettre, de les réaugmenter avant de les ré-annuler (jusqu’à 200% sur les alcools européens). Et arrivé au mois d’avril on se demande ce qu’à bien pu obtenir Donald Trump avec tout ça… Une belle impopularité dans plusieurs pays, ça c’est certain. Mais un grand nombre d’Américains commence à se poser des questions sur ses intentions.

Dans son édition de décembre, Le Courrier n’a émis qu’un seul doute sur le programme de celui qui n’était pas encore président : sa capacité potentielle à « terminer la guerre Ukraine-Russie en 24 heures », comme il l’a souvent déclaré. A peu près tout le monde pensait alors que, sur ce volet-là également, Trump cachait des cartes. Comment, d’ailleurs, Trump aurait-il pu traiter Zelinski comme il l’a traité dans le bureau ovale s’il n’avait pas vraiment des « cartes en main » ?

La négociation téléphonique de mars entre Trump et Poutine, pour évoquer la paix en Ukraine, a débouché sur une cessation de tirs de missiles durant 30 jours sur les installations énergétiques réciproques (Russes et Ukrainiennes). C’est toujours ça de pris, et il faut saluer un pas vers la paix qui n’avait pas été réalisé auparavant. Mais c’est tout de même le plus petit « pas » qu’on pouvait envisager. Et, surtout, ça force à se demander si Trump avait vraiment quoi que ce soit dans son jeu, pour arriver à un si faible résultat.

Sur le volet Ukraine-Russie, la question à se poser est toujours la même : quel intérêt aurait Poutine de (vraiment) négocier avec Trump et quel intérêt aurait Trump de (vraiment) négocier avec Poutine ? On ne voit pas bien. Certains évoquent un « renversement d’alliances contre la Chine ». On n’y croit pas une seconde. Pour Poutine, l’ennemi c’est la Maison-Blanche et l’OTAN (donc Trump). Et ce n’est pas pour des sourires qu’il se détournerait de la Chine et des BRICS.

Les Américains sont patients et sa côte de popularité n’est pas mauvaise… mais pour combien de temps ?


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