Pourquoi les médias de communauté font des articles sur les procès ou condamnations graves ?
Les journaux de communauté locale (comme par exemple la communauté francophone aux Etats-Unis) ont pour mission principale d’informer leur lectorat sur ce qui touche directement leur vie ou leur environnement. Cela inclut les réussites, les événements culturels… mais aussi parfois les drames ou les affaires judiciaires graves impliquant des membres de la communauté.
Certains lecteurs s’interrogent (y compris une élue française) : pourquoi parler d’un procès, d’un crime, d’une condamnation ? La réponse est simple et elle est la même pour tous les médias locaux du monde : il s’agit de transparence et de responsabilité journalistique. Lorsqu’un fait grave survient, les lecteurs sont souvent déjà informés (notamment via les réseaux sociaux), mais ils méritent une information complète, vérifiée, replacée dans son contexte. C’est précisément ce que font les médias professionnels.
Ne pas couvrir un fait judiciaire important reviendrait à cacher une réalité, ou à laisser place aux rumeurs. L’information rigoureuse permet aussi de rappeler les règles, les lois, les limites du droit ou les sanctions encourues, et ainsi d’avoir une fonction éducative et dissuasive.
Enfin, il est essentiel de rappeler que tous les articles judiciaires doivent respecter la présomption d’innocence tant qu’un jugement définitif n’est pas prononcé, et faire preuve de mesure dans les formulations.
La porte du tribunal est par principe toujours ouverte… mais s’il n’y a pas de média à l’intérieur, qui saura vraiment ce qui s’y est passé ? La présence des journalistes garantit la transparence de la justice. Elle permet d’éviter que des décisions importantes ne passent inaperçues ou que certaines dérives restent sans témoin. Dans une démocratie, le regard extérieur et indépendant de la presse est une condition essentielle pour que les institutions rendent compte de leurs actions. Sans ce regard, les faits peuvent être déformés, instrumentalisés ou tout simplement oubliés. Informer sur les procès, c’est donc aussi protéger l’intérêt général.
Informer, c’est aussi parfois déranger, mais toujours dans l’intérêt collectif.
Comme rien n’est simple : les (rares) (mais bien réels) plus paranoïaques de nos lecteurs nous accusent parfois de ne pas écrire certains articles pour « cacher des délits et protéger les criminels aux Etats-Unis », notamment des « escrocs français ». Dans la plupart des comtés les plaintes et condamnations sont publiques et répertoriées sur les sites internet des greffes des tribunaux. Si vous avez connaissance de plaintes ou de condamnations récentes et graves (pas des vols d’oranges s’il vous plaît) dont Le Courrier n’aurait pas parlé (ou de personnes qui cumulent ces plaintes ou condamnations), vous pouvez bien sûr nous les faire connaître.
Ces plaintes de lecteurs paranos sont d’autant moins justifiées que… Le Courrier existe depuis 2013 et on n’a jamais vu depuis cette date un autre média français aux USA ni un blog traiter des affaires judiciaires de la communauté… à part Le Courrier. :-)
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