Jeb Bush candidat à l’investiture du Parti Républicain
Après avoir décliné la candidature pour la dernière présidentielle, l’ancien gouverneur de Floride s’est enfin déclaré.
Sa candidature se profilait depuis de longs mois, mais cette fois c’est certain, Jeb Bush est candidat à l’investiture du Parti Républicain. Le fils de l’ancien président George H. W. Bush et frère de George W. Bush (l’avant-dernier président), a annoncé mardi 16 décembre dans un texte sur Facebook : « J’ai décidé d’explorer activement la possibilité d’être candidat à la présidence des Etats-Unis ». Ce qui, en langage politique américain signifie qu’il va briguer l’investiture du GOP (Grand Old Party, surnom du Parti Républicain). Et puisqu’une telle aventure nécessite des centaines de millions de dollars, le frère cadet de « W » a précisé qu’en janvier il lancerait un « PAC », une structure de financement ouverte aux dons. Vingt-quatre autres prétendants Républicains sont pour le moment intéressés par l’investiture, mais Jeb Bush est le premier à se déclarer officiellement. Soutenu par une grande partie des élites républicaines, il a évidemment de bonnes chances de s’imposer.
Né au Texas en 1953, c’est en Floride que Jeb Bush a gagné ses plus importants galons politiques, en devenant gouverneur de l’Etat entre 1999 et 2007. Si la présidence de son frère George avait été marquée par un fort entourage néo-conservateur, Jeb Bush se veut pour sa part un « républicain pragmatique » : même si les réseaux d’influences se croisent (toujours avec les « neo-cons ») il n’est néanmoins pas du tout proche des radicaux des Tea-Parties. Jeb Bush se distingue notamment vis-à-vis des politiques d’immigrations, ne s’opposant pas à des régularisations de clandestins. Le vote des minorités étant un enjeu important de la prochaine Présidentielle, son mariage avec Columba Garnica Gallo, d’origine mexicaine, est un atout pour lui. Après avoir grandi dans la foi épiscopalienne, comme une grande partie des élites WASP, Jeb Bush s’est converti au catholicisme en 1995. Par delà ces aspects, son profil politique est avant tout orienté « business », ce qui permet de mettre beaucoup de monde d’accord.
Les sondages lui donnent pour le moment un retard d’une dizaine de points s’il devait être candidat du GOP face à Hillary Clinton pour les Démocrates… mais la famille Bush a toujours rattrapé les retards donnés par les sondages. Et Hillary Clinton ne sera pas forcément choisie pour le camp démocrate. Archi-favorite en 2008, elle s’était rapidement fait distancer dans la course à l’investiture par un parfait inconnu (à l’époque) : un certain Barack Obama.
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