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Miami : Le fils de l’ex-consule du Canada pourrait aller en camp de redressement

meurtre du fils de la consule du Canada à Miami
Jean Wabafiyebazu, 17 ans, le grand frère décédé lors de la fusillade.

Le tribunal a demandé l’évaluation de Marc Wabafiyebazu, 15 ans, fils de Roxanne Dubé, (ex-consule du Canada à Miami) afin de savoir s’il était apte à participer à un « boot camp » : programme de « redressement » pour adolescents. Mme Dubé a témoigné pour la première fois dans deux médias canadiens début décembre sur cette terrible histoire qui a conduit son fils aîné à la mort, et le second en prison.

RAPPEL DES FAITS
Un mois après l’installation de leur mère au consulat de Miami, Jean (17 ans) et son cadet Marc se rendent le 30 mars 2015 dans le quartier de Coral Gables afin de voir des dealers qu’ils avaient rencontré durant le weekend précédent lors un festival de musique du Springbreak. Jean serait parti à Coral dans l’esprit de voler de l’herbe de cannabis pour une valeur de plus de 3000$. Il était armé et au volant de la voiture de sa mère, portant les plaques diplomatiques canadiennes. Son jeune frère Marc est resté pour sa part dans la voiture, jusqu’au moment où il a entendu des coups de feu dans la maison. Son frère et l’un des dealers s’étaient entretués.
La police a arrêté Marc et deux autres personnes présentes. Ils alors été tous les trois accusés de « meurtre » car la loi de Floride permet d’émettre cette charge contre toute personne ayant participé de près ou de loin à un meurtre. Elle s’appuie sur la déclaration d’un agent qui a arrêté Marc et auquel l’adolescent aurait confessé spontanément dans la voiture de police avoir décidé avec son frère d’aller voler la drogue. Mais les deux autres prévenus ont déjà accepté leur participation à un « boot camp ».

UN AN DE PRISON

Marc Wabafiyebazu lors d'une comparution au tribunal de Miami le 15 décembre 2015.
Marc Wabafiyebazu lors d’une comparution au tribunal de Miami le 15 décembre 2015.

Depuis lors, Marc est en détention préventive dans un centre correctionnel un peu à l’ouest de l’aéroport de Miami, et il fait des aller-retours au tribunal, sur les bords de la Miami River, où sa maman et son avocat, Me Curt Obront, l’attendent toujours. La juge Teresa Pooler aussi. La magistrate de Miami-Dade a refusé ses demandes de mises en liberté conditionnelle, craignant qu’il ne rejoigne le Canada pour échapper à la justice américaine. Neuf mois après ce terrible jour, Marc n’est plus tout à fait le même. Son corps s’est épaissi et l’innocence qu’on peut voir sur les portraits de lui lors de son arrivée à Miami n’est plus là. L’insouciance d’hier s’est envolée dans le centre carcéral où il demeure désormais, et il affiche un air sérieux et concentré à chaque fois qu’il entre au tribunal.

VERS UN POSSIBLE BOOT CAMP

Marc Wabafiyebazu après son arrivée à Miami.
Marc Wabafiyebazu après son arrivée à Miami.

La cour a ordonné en novembre une évaluation physique du jeune Marc, afin de savoir s’il pouvait participer à un « boot camp », et il y est apte. Il s’agit d’entraînements militaires extrêmement rudes qui durent plusieurs mois et qui ont pour vocation de cumuler chez les jeunes le choc de l’emprisonnement avec celui des techniques militaires. La presse américaine y voit le signe d’une probable négociation allant dans ce sens. Me Obront, l’avocat de Marc, confirme que c’est un bon signe. Mais personne ne l’a encore demandé officiellement. Une audience au tribunal était programmée le 15 décembre, mais elle a été reportée au 4 février 2016. Il pourrait ainsi se négocier un plaidé-coupable en échange d’une sentence plus légère : un boot camp durant plusieurs mois auquel s’ajouterait par exemple une résidence à domicile durant une période supplémentaire, et bien entendu la condamnation à l’année de prison qu’il aura déjà passée derrière les barreaux.
Depuis le début de l’affaire, Marc, son avocat et sa maman crient l’innocence du jeune homme face à cette accusation de « meurtre ». Néanmoins une négociation peut être préférable à la peine encourue en cas de procès : la prison à vie.

MME DUBE REPOND A LA PRESSE CANADIENNE

La juge Teresa Mary Pooler, en charge du dossier.
La juge Teresa Mary Pooler, en charge du dossier.

Le 4 décembre, Roxane Dubé a donné sa première interview, 8 mois après les faits. Elle déclare qu’effectivement, à Ottawa, son fils Jean était dans des cercles où circulaient de la cocaïne. « J’ai vu dans ce départ à Miami l’opportunité de l’en faire sortir« , explique cette diplomate réputée. Leur père les avaient également prévenu qu’il ne fallait pas qu’ils gardent le même comportement aux Etats-Unis qu’au Canada. « C’était mon bébé, mon fils, et dans d’autres circonstances il aurait été un merveilleux jeune homme à 25 ans » déclare encore la consule avec des sanglots dans la voix. « Je suis coupable. J’aurai dû instinctivement sentir quelques chose. J’aurai dû être plus ferme.« 

La communauté canadienne expatriée à évidemment été immédiatement sous le choc à l’annonce de cette affaire (qui a fait la Une tant des médias canadiens que floridiens), et a montré sa sympathie tout à la fois à Mme Dubé et aux employés du consulat qui ont tout à coup été assaillis par les questions.

Nouvelle consule générale du Canada en Floride
Roxane Dubé, nouvelle consule générale du Canada à Miami.

Les amis des deux victimes se sont regroupés, tant à Miami qu’à Ottawa. Le 14 novembre, des amis de Marc se sont retrouvés pour demander sa libération. L’invitation sur Facebook stipulait : « Il vit son frère aîné mourir et, le jour même, il a été arrêté et interrogé, puis accusé et transféré dans une prison pour adultes criminels en attendant son procès. Nous sommes les amis, les camarades et les connaissances de Marc et nous croyons qu’il faut agir devant une telle tragédie. »
https://www.facebook.com/ripjeanw/
https://www.facebook.com/events/186940821645357/

 

Voir aussi :

 

Un reportage vidéo récent de CBC :

 

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