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Primaire républicaine : victoire par K.O de Donald Trump

Après la victoire de Donald Trump dans l’Indiana le 3 mai, les deux derniers candidats qui s’opposaient encore au milliardaire new-yorkais, Ted Cruz et John Kasich, ont jeté l’éponge et M. Trump est désormais le seul candidat en lice. Il a réussi à gagner depuis le début de l’élection un millier de délégués républicains, et la majorité absolue étant à 1237 délégués, il n’était plus possible d’empêcher le magnant de l’immobilier d’atteindre ce seuil. C’était d’ailleurs le seul but des candidats Cruz et Kasich : si Donald Trump n’avait pas obtenu la majorité absolue des délégués, ses concurrents auraient encore pu espérer le mettre en minorité lors de la Convention Républicaine de juillet. Cette option n’est donc plus possible : statutairement, Donald Trump doit effectivement devenir le candidat du G.O.P (Grand Old Parti, surnom du Parti Républicain) à la Présidentielle face au candidat Démocrate (ou, plus certainement, à LA candidate).

En conséquence de cette nouvelle victoire de M. Trump, Reince Priebus, président du G.O.P, a appelé à l’unité du parti derrière « The Donald ». Elle ne sera pas évidente, car la majorité des élus du G.O.P semble toujours hostile à celui qui est pourtant clairement le favori des militants et électeurs. Un nouveau sondage le donne d’ailleurs gagnant contre Hillary Clinton (même si la tendance générale des sondages est toujours plus favorable à la candidate Démocrate). Mais l’apparition de M. Trump dans le champ politique est un OVNI aussi bien pour les analystes que pour les politiciens. Et Bill Clinton aurait lui-même admis que la candidature Trump pouvait constituer le cas de figure électoral le plus difficile à gérer pour sa femme.

Les élus Républicains et leurs généreux mécènes sont donc toujours divisés sur un soutien à la candidature de Donald Trump… mais ce dernier semble ne pas du tout se soucier des questions de soutiens et d’argent : il n’en manque pas. Certains élus (peu pour le moment) ont annoncé leur démission du parti, et d’autres ont même assuré qu’ils comptaient voter « pour Hillary Clinton ». Mais la principale conséquence de cette division républicaine pourrait venir de candidatures « sauvages », parallèles, lors de la Présidentielle, de la part de personnalités n’appréciant pas M. Trump. L’ex-maire de New-York, Michael Bloomberg, l’a envisagé avant de se raviser au mois de mars, et pour le moment aucune candidature sauvage sérieuse n’a été annoncée.

Mais la victoire de Donald Trump aura laissé un goût amer à bien des composantes du parti, toutes tendances confondues, aussi bien chez les néo-conservateurs (comme la famille Bush ou Marco Rubio), que dans les camps plus religieux qui voient en Donald Trump un mécréant. Sans oublier les radicaux du Tea Party qui se sont violemment opposés à lui, et bien entendu les centristes qui le trouvent trop radical : Donald Trump ne manque pas d’ennemis ! Et du côté de ses amis… les contours de sa popularité sont encore assez flous. Est-elle limitée aux militants républicains les plus radicaux s’étant déplacés aux urnes durant la primaire ? Sont-ce les sondages qui se trompent en le donnant généralement perdant ? Y a-t-il une vraie convergence, une rencontre historique entre un électorat américain très en colère et un candidat atypique qui dit avoir compris leur colère ? Réponse lors de l’élection présidentielle de novembre.

Même si elle se dessinait nettement depuis deux mois, cette victoire de la Primaire par Donald Trump constitue toujours une surprise aux Etats-Unis. Lors de sa déclaration de candidature il y a 10 mois, en juin 2015, personne ne croyait du tout en ses chances, aussi bien les citoyens que les médias et analystes.

Pour M. Trump, en tout cas, les choses sont claires, et il l’a annoncé à ses 7,3 millions de « followers » par le biais d’une bannière sur Facebook : « Le peuple a parlé« … et c’est lui l’heureux élu.

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