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Les chiffres de la présence française aux Etats-Unis en 2017 ville par ville

+11% de Français se sont inscrits dans les consulats des Etats-Unis en 2016, avec des progressions spectaculaires dans certaines villes.

Photo d’illustration : l’Union des Français de l’Etranger à Miami

Selon un premier comptage des expatriés inscrits en 2016, il y aurait 11,2% d’expatriés en plus inscrits dans les 13 consulats de France aux Etats-Unis, portant leur nombre total à 157 849. Certains étant inscrits plusieurs années auparavant, ce sont en fait 10,5% de premières inscriptions qu’il faut compter, soit 14901 personnes. Rappelons aussi qu’une minorité des expatriés s’inscrit au registre consulaire : il faut souvent multiplier le chiffre par 3 ou 4 pour obtenir le nombre réel de Français présents.
Néanmoins, cette hausse « spectaculaire » est explicable pour deux raisons. D’une part l’inscription est facilitée depuis le mois de septembre puisqu’elle peut se faire sur internet. D’autre part, l’approche des élections générales (présidentielles et législatives) en 2017 a incité beaucoup d’expatriés à s’inscrire avant la date limite du 31 décembre. On peut même trouver cette progression des inscrits un peu faible vu l’importance des enjeux politiques.
La tranche d’âge la plus représentée (55%) est celle des personnes en activité, entre 26 et 60 ans, vu l’inexistence d’un « visa retraité » aux Etats-Unis. On peut également penser qu’après une vie entière à l’étranger, les personnes ayant atteint l’âge de la retraite (et souvent la double-nationalité) s’inscrivent moins dans les consulats de leur pays d’origine.
Un chiffre est toutefois révélateur : depuis l’an 2000, le nombre global d’inscrits à presque doublé !

A noter que depuis l’an 2000, en 16 ans, il y a eu +148% d’inscrits dans les régions consulaires de Los Angeles et Atlanta.

Les croissances les plus spectaculaires cette année sont réalisées sous le soleil de Californie : à Los Angeles (+15% d’inscrits en 2016) et surtout à San Francisco (+30% !!!), alors qu’à Chicago l’évolution n’est au contraire que de 0,6%.

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Ville par ville :

Par ordre d’importance de la présence française, voici les chiffres des inscrits dans chaque consulat au 31 décembre 2016 ; des consulats qui regroupent souvent les Français de plusieurs Etats :

New-York : +6,5% (35 198 personnes en 2017) (33 043 en 2016)
Los Angeles : +15.5% (30 419) (26 333)
San Francisco : +30% (25 526) (19 626)
Washington : +5,5% (15 324) (14 530)
Chicago : +0,6% (12 027) (11 952)
Miami : +9% (11 850) (10 868)
Houston : +7% (10 667) (9 969)
Boston : +9% (8 670) (7 957)
Atlanta : +7% (7 155) (6 687)
La Nouvelle-Orléans : +3,7% (1 013) (977)

 

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5 commentaires

  1. N’eut été des politiques anti-francophones du Canada… le Québec aurait pu se rendre au Pacifique !!!!

    Entre 1870 et 1930, l’exil de millions de Québécois aux États-Unis (13 millions sont recensés en 1980)

    Lors du recensement américain de 1980, les personnes qui se déclaraient d’origine Française constituaient le cinquième groupe ethnique aux États-Unis, juste avant les Italiens et ils représentaient 13 millions d’habitants. Si le sujet vous intéresse, il est exploité dans le livre « The French-Canadian Heritage in New England » écrit par le franco-américain Gerard J. Brault, University Press of New England, Hanover, 1986. On peut y lire : « Many Franco-Americans also have Acadian ancestors, but an overwhelming majority are descended from Quebecois. Emigration to the United States occurred mainly from 1870 to 1930, peaking in the 1880s. ».

    Effectivement, il y a deux fois plus de Québécois aux États-Unis, qu’au Québec!!!!!

    Cette émigration était aussi motivée par les mêmes raisons économiques.

    Après la pendaison de Louis Riel et le génocide des métis dans l’ouest canadien, le gouvernement canadien appliqua une politique de colonisation dans l’ouest canadien, en y distribuant des subventions et en y donnant des terres. Il y eu une vaste campagne de promotion en Europe. Il est important de noter que ces privilèges n’étaient pas disponibles pour les Québécois, qui manquaient de terres à cultiver. C’est ce qui explique leur exil aux États-Unis, plutôt que vers l’ouest canadien.

    Il y a environ 7 millions de francophones au Québec et un million de francophones hors Québec. Si le Canada avait permis aux Québécois de coloniser l’ouest canadien plutôt que de s’exiler aux États-Unis, on peut supposer qu’il y aurait 21 millions de canadiens dont la langue maternelle serait le français. La population totale du Canada est d’environ 32 millions d’habitants.

    Les francophones seraient, et de loin, le groupe majoritaire dans ce beau Canada, n’eut été des lois du gouvernement d’Ottawa.

    Est-ce que la politique d’exclusion des Québécois dans ce beau Canada, tout comme celle de rendre le français illégal dans tous les autres provinces à la même époque, était préméditée ou un pur hasard ???

    Serait-ce l’application du rapport Durham, qui préconisait la disparition ou le génocide des Québécois?
    Que de se poser la question, c’est d’y répondre !!!!

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