Législatives : Interview de Denis Franceskin, candidat FN aux USA/Canada (Français de l’Etranger)
Denis Franceskin est candidat du Front National sur la 1ère circonscription des Français de l’Etranger : Etats-Unis et Canada. Résident du New-Jersey, il est directeur des opérations au sein de l’entreprise de fitness Life Time. En progression sur la circonscription, Marine Le Pen n’a néanmoins réuni que 8,92% des électeurs lors du second tour de la Présidentielle.
LE COURRIER DE FLORIDE : Comment expliquez-vous ce ras-de-marée en faveur d’Emmanuel Macron face à Marine Le Pen sur la circonscription USA/Canada au second tour de l’élection présidentielle ?
DENIS FRANCESKIN : Électoralement, sur les Etats-Unis, Emmanuel Macron représente (entre gens de bonne compagnie) les mêmes intérêts. Inutile de parler de la Banque, ça me semble évident et tout le monde l’aura compris. Son électorat est sensible à l’image du « jeune cadre dynamique » sans aller plus loin dans l’analyse. C’est le cas aussi Canada, avec beaucoup d’étudiants, pour les mêmes raisons sociologiques. Ce qui est assez effrayant, c’est de voir que très peu connaissaient le programme du candidat Macron. Ça se limitait à des critères générationnels « Il est jeune, donc c’est le renouveau », en faisant hélas asbstraction du fait que la politique c’était aussi du réseau et que le réseau Macron ce n’est QUE du recyclage des ténors de l’UMPS qui ont participé au désastre social et économique de la France. Ces gens ont senti que le bateau PS/REP allait couler se sont reconvertis chez Macron en version tout beaux, tout propres…. comme une actrice en fin de carrière qui se recycle dans la chanson !
Pour finir (car pour se présenter comme « gentil » il faut toujours un « méchant ») le vote contre les méchants du FN , continue donc à fonctionner. Ça se flétrie, c’est entendu, mais il reste encore quelques électeurs convaincus que tout va bien en France… alors pourquoi voter pour « la Haine »? Le « brainwashing » continue encore de fonctionner un peu.
LE COURRIER DE FLORIDE : Le score de Marine Le Pen sur votre circonscription ne fait pas de vous un potentiel gagnant pour cette législative… êtes-vous déçu ?
DENIS FRANCESKIN : C’est vrai, mais qu’importe. On se bat pour l’honneur et pour faire bouger les choses. Comme disait Marat (de mémoire, je m’en excuse) « Il est de mon devoir de réveiller éternellement le peuple de sa fatale léthargie et de lui mettre le feu sous le ventre, pour l’empêcher de périr…« . La politique Macron sera la même que Hollande, que Sarkozy etc… Car ils ont les mêmes marionnettistes. Le reste ce n’est que de l’enfumage, du marketing, de la pub… Et ça fonctionne bien ! Alors même si je suis un outsider, je me bats quand même. Un jour, nous serons majoritaires.
LE COURRIER DE FLORIDE : Quelles sont pour vous les 3 priorités à défendre en faveur des expatriés durant cette mandature à venir ?
DENIS FRANCESKIN : J’ai vécu tout ce que les « expats » ont vécu, et j’ai eu les mêmes soucis à un moment où à un autre. Les points essentiels de mon programme sont très simples et pratiques : Santé, Scolarité, Fiscalité. Mais le programme est plus large et offre, déjà, des directions intéressantes pour nos compatriotes. J’invite d’ailleurs vos lecteurs à lire en détail le programme sur mon site www.denisfranceskin.com. Ils y trouveront des mesures sur la gratuité des écoles Françaises, les reconnaissances de diplômes, sur l’imposition CSG/CRDS des revenus du Patrimoine etc…
LE COURRIER DE FLORIDE : Comment jugez-vous le gouvernement que vient de mettre en place E. Macron ?
DENIS FRANCESKIN : L’enfumage retombe. Après avoir fait croire aux électeurs que « le changement c’est maintenant ! » , on a, pendant presque un an, gavé les gens avec du « renouveau »… Force est de constater que le renouveau avec du vieux ne va pas tenir la route très longtemps. Car tout ce petit monde de notables travaille contre les intérêts du peuple. On peut donc facilement imaginer que le président Macron dépasse la cote d’impopularité de Francois Hollande.
Nous sommes la seule opposition parce que LR, PS et l’UDI se sont ralliés à Macron, comme en témoigne la déclaration de Raffarin : « Il faut aider Macron à réussir ». Illustration parfaite avec la nomination d’Edouard Philippe, député-maire LR du Havre, comme Premier ministre et à l’appel de 25 cadres / élus LR (Darmanin, Estrosi, NKM, Borloo…) à saisir « la main tendue » d’Emmanuel Macron.
Loin d’être anecdotique, le ralliement à Macron est une aspiration majoritaire des cadres et élus LR / UDI, en rupture avec leur base électorale.
Comme le disait Jean Messiah on pourrait ainsi résumer aujourd’hui Emmanuel Macron et son marketing : ç’aura été du « renouvieux ».
www.denisfranceskin.com
www.fnamerique.com
Autre article : Tout savoir sur les élections législatives aux USA/Canada
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