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Ouragan Irma : la surenchère des chaînes de télé et les prises de risque insensées des journalistes

D’une part les journalistes de pays étrangers ont fait courir des risques aux Floridiens, et d’autre part les chaînes de télévisions américaines ont mis en danger la vie de leurs reporters.

Voir aussi notre article : Fake news durant l’ouragan : merci Facebook !

 

QUAND LA PRESSE INTERNATIONALE MET LES FLORIDIENS EN DANGER

Il y a eu d’une part l’inconscience des médias étrangers, et ce fut particulièrement le cas avec la France. Avant le début de l’ouragan, des « reporters » sont venus déranger les habitants du sud de la Floride en plein préparatifs, les incitant au passage à prendre des risques, comme si elles n’avaient à faire qu’à répondre à leurs questions. Evidemment, certains journalistes étrangers venus exprès à Miami se sont retrouvés sans logement à la dernière minute (notamment des Français). Ce n’est certainement pas le plus grave. Le pire, c’est que, ne pensant sûrement pas qu’un événement aux Etats-Unis puisse avoir des répercussions sur leurs concitoyens, ils se sont permis de donner de fausses informations (la plupart du temps des informations obsolètes), sur l’intensité et la trajectoire de l’ouragan, créant incompréhension et panique chez les familles des personnes présentes à Miami. A propos de panique, un très grand nombre de médias français ont fait état des « premiers morts dus à l’ouragan Irma » alors que ce dernier était en train de passer sur la Floride. Or il s’agissait de décès dus à des accidents de la route bien avant le passage de l’ouragan. Imaginez ce qu’ont pensé les familles des nombreux Français restés à Miami en lisant ces gros titres.

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LE PROBLEME DES JOURNALISTES-OISEAUX

Difficile de ne pas avoir de compassion pour les journalistes présents sur le terrain au milieu de l’ouragan, et pas que les étrangers. Il est impossible de faire des images d’un ouragan. Il est possible de filmer la mer, les palmiers, un ciel un peu sombre… mais pas l’ouragan en lui-même. Donc, les chaînes américaines ont toutes ou presque décidé de filmer leurs reporters en train de quasi-s’envoler dans les rues de Miami ou de Key West.

Certains avaient des casques, d’autres non, Mike Bettes (The Weather Channel) a gagné la palme du journaliste a qui on fait faire n’importe quoi : il a failli être emporté par le vent en direct de Key Largo, il résistait aux vagues en s’époumonant au milieu des inondations. The Weather Channel publiait ses vidéos sur Twitter, entraînant des commentaires du genre « Je regarde ça comme un film d’horreur« , « Vous cherchez à provoquer une tragédie« , « Est-ce bien nécessaire de risquer votre vie » ? Bill Weir (CNN) n’était pas loin non plus de la chute. Mariana Atencio (MSNBC) était entourée de branches dans le centre de Miami, montrant aux téléspectateurs « ce que ça fait d’être au milieu d’un ouragan ». Les chaînes de télévision ont choqué beaucoup de monde en mettant ainsi en péril la sécurité de leurs journalistes. Et pas seulement les « grands » médias : les chaînes locales se sont lancées dans la surenchère en espérant avoir de meilleures images que les « grands ».

Le New-York-Times a aussi fait un article sur le sujet : www.nytimes.com/2017/09/10/business/media/hurricane-irma-broadcasts-safety.html

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